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L'antisèche : en enfonçant l'OM, Monaco trace sa route vers la deuxième place

Ilyes Ramdani

Mis à jour 18/04/2016 à 00:19 GMT+2

LIGUE 1 - La victoire de l’ASM sur l’OM (2-1), en clôture de la 34e journée, a révélé les limites et les failles d'une équipe marseillaise en pleine crise. Mais elle a surtout fait les affaires de Monaco, qui reprend sa place de deuxième à quatre journées de la fin du championnat. Pour de bon ?

Toulalan (Monaco) face à Mendy et Nkoudou (OM)

Crédit: Panoramic

Le jeu : Marseille n'a pas su quoi faire du ballon

Le plan de Monaco était clair. Sur cette pelouse où elle n'a gagné que 8 de ses 17 matches de L1 cette saison, l'ASM avait décidé de laisser la possession à l'OM et de la piéger en contre-attaques. Orphelins de leur rampe de lancement, Diarra, les Olympiens ont eu le ballon dans leurs 30 derniers mètres mais n'ont jamais vraiment su comment le faire arriver dans la moitié de terrain adverse.
Des défenseurs peu inspirés, un duo Romao-Silva qui n'a jamais su casser les lignes, un Cabella contraint de décrocher (beaucoup) trop bas : l'OM s'est enlisé et a perdu un nombre de ballons incalculable dans sa moitié de terrain. Les joueurs de Leonardo Jardim, eux, ont excellé dans les transitions offensives, ces quelques secondes qui suivent la récupération. Leur ouverture du score, notamment, vient d'une de ces phases de jeu.

Les joueurs : entre Bernardo et Lucas, les Silva ne se valaient vraiment pas

A Monaco, Jérémy Toulalan et Bernardo Silva ont livré une performance tactique de haut-vol. Chacun dans son registre, les deux ont parfaitement su asphyxier l'OM et enclencher les contres monégasques. Sur les côtés, Fabinho et Raggi ont livré une prestation honnête, tandis que Bakayoko est également à ranger du côté des satisfactions. Devant, Dirar, Costa et Traoré se sont démenés mais leur prestation a souvent manqué de justesse technique.
Du côté des Olympiens, il est évidemment plus difficile de faire sortir un joueur de ce lot bien trop médiocre. Steve Mandanda a, encore une fois, surnagé (voir plus bas). Mais pour le reste… Benjamin Mendy a confirmé qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même, Lucas Silva n'a brillé que dans le jeu vers l'arrière et les passes latérales tandis que Lucas Ocampos a été transparent de bout en bout.
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Lucas Silva (OM Marseille) devant Silva Bernardo (ASM Monaco)

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer : une vraie réaction tactique de Michel

Dans cet OM apathique, où les visages trahissent une certaine résignation, on serait tenté de penser que la déchéance est inéluctable. Avec cet entraîneur-là, ces joueurs-là et cette envie-là, on ne voit pas vraiment ce qui aurait pu sauver l'OM. Mais quand même… En confortant son 4-2-3-1, une défense inopérante et une animation inexistante, Michel a pêché. Une fois de plus.
N'aurait-il pas dû, plus vite, changer les hommes et le système ? Qu'aurait-il eu à perdre à aligner ou à faire entrer un Diaby dont les qualités de relayeur auraient pu rendre service à l'OM ? Qu'aurait-il eu à perdre à tenter, plus tôt, le pari du duo Fletcher-Batshuayi, permettant à l'un de décrocher entre les lignes quand l'autre aurait servi de point de fixation ? Vu la situation de l'OM, pas grand-chose. Mais il ne l'a pas fait.

La stat : 72

Comme le nombre de ballons touchés par Mandanda, un record en Ligue 1. Cela trahit deux choses : le nombre de parades et de sorties qu'a dû faire le gardien de l'OM, mais aussi (et surtout) le nombre de ballons en retrait que sa défense lui a donnés, à défaut de savoir quoi en faire.

Le tweet qui en dit long

La décla : Michel

Nous avons une sensation d'abandon. De tristesse, aussi. Quand on voit que l'équipe n'a pas de réaction, on a l'impression d'un laisser-aller.
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Michel - OM Marseille

Crédit: Panoramic

La question : Monaco s'est-il assuré sa deuxième place ce dimanche ?

Ils avaient laissé leur deuxième place à Lyon dimanche dernier, après deux défaites à Lille (4-1) et contre Bordeaux (1-2). Les Monégasques retrouvent, au terme de cette 34e journée, la place de dauphin du PSG, deux points devant l'OL et quatre devant Nice et Saint-Etienne. Les joueurs de Leonardo Jardim ont négocié au mieux ce que Jérémy Toulalan, leur capitaine, évoquait comme "le match le plus important de l'année".
Mais après ce tournant, y a-t-il vraiment une autoroute vers la qualification directe pour la Ligue des champions ? Le club de la Principauté est solide ; le sens tactique de Leonardo Jardim lui garantit une certaine constance d'ici à la fin de la saison.
Mais Lyon, qui l'a déjà coiffé au poteau la saison dernière, a de sérieux atouts à faire valoir : un effectif conséquent (Valbuena, Fekir, Tolisso et Grenier étaient remplaçants vendredi) et un calendrier abordable : Toulouse le 23 avril, le Gazélec le 1er mai et Reims le 14 mai. Mais le 7 mai, il y aura un match particulier à jouer : Lyon - Monaco, au Parc OL. Une véritable finale pour la deuxième.
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