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L'antisèche : Paris a fait le minimum et, cette fois, ça n'a pas suffi

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/05/2016 à 00:52 GMT+2

LIGUE 1 - Dans un match en retard de la 35e journée sans enjeu sportif pour les deux équipes, le PSG a été accroché (1-1) par de vaillants Girondins de Bordeaux. Comme parfois cette saison en championnat, les Parisiens ont fait le minimum dans la manière et dans les intentions. Mais, cette fois, c’était trop peu pour arracher la victoire.

Zlatan Ibrahimovic (PSG) à la lutte avec Nicolas Pallois (Bordeaux), mercredi 12 mai 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : Peu d'idées et d'occasions

Comme toujours en Ligue 1, Paris a eu le ballon (64% de possession). Mais les joueurs de Laurent Blanc n'ont jamais vraiment su quoi en faire, manquant beaucoup de trop de vitesse dans les transmissions et de créativité pour déstabiliser la défense bordelaise, uniquement prise à défaut sur des exploits individuels. Si les Bordelais se sont montrés (un peu) plus dangereux en première période, ils peuvent remercier les nombreuses pertes de balle parisiennes, venues du pressing intelligent des Girondins. Même si cela n'a duré qu'une demi-heure.

Les joueurs : Pallois héros, Debuchy malheureux

Si le match n'est pas monté dans des sommets d'intensité, un joueur a vécu une dernière demi-heure complètement folle. Buteur du droit - lui le gaucher -, Nicolas Pallois s'est d'abord offert l'égalisation sur une belle reprise du droit (66e) avant de sauver son équipe en fin de rencontre, en repoussant du genou sur sa ligne une tentative d'un Lucas encore trop maladroit et auteur du raté de l'année (36e).
A l'image de son équipe, touchée par les blessures à l'épaule de Chantôme et d'Ounas, Debuchy a vécu une mauvaise soirée. D'abord dans le jeu, avec une première mi-temps décevante, puis physiquement, en se blessant à la cuisse droite dans les arrêts de jeu. A Paris, Di Maria et Ibrahimovic ont sauvé leur match sur le but mais ont été trop absents le reste du temps, tout comme les milieux Rabiot et Stambouli. En revanche, Nkunku et Kurzawa se sont montrés à leur avantage, le second bloquant notamment très bien Ounas en première période.
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Nicolas Pallois (Bordeaux) devant Lucas (PSG), mercredi 11 mai 2016

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : L'entrée de Vada à la place de Poko

21e minute : Bordeaux met clairement le PSG en danger, par un pressing haut. Pour une fois, le Matmut Atlantique voit du football… Mais les Girondins manquent d'un véritable manieur de ballon pour orienter le jeu. Touché à l'épaule, le milieu Clément Chantôme doit laisser sa place. Ulrich Ramé envoie alors à l'échauffement Valentin Vada et André Poko. Mais l'entraîneur bordelais fait rentrer le Gabonais. Les Girondins ne "joueront" plus du match. Dommage. Dans un match sans enjeu comme celui-ci, Ulrich Ramé aurait pu oser faire rentrer sa pépite argentine plutôt qu’un récupérateur.

La stat : 1/19

Comme le nombre d'équipe de Ligue 1 qui n’ont pas perdu contre le PSG cette saison. Avec deux nuls (2-2 au Parc des Princes, 1-1 au Matmut Atlantique), les Girondins de Bordeaux sont les seuls à avoir accroché deux fois Paris.

La décla : Benjamin Stambouli (PSG), à la mi-temps

C'est difficile de trouver la motivation quand il n'y a plus aucun enjeu

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La question : Bordeaux peut-t-il retrouver le plaisir de jouer avec Ramé ?

En grand danger après la lourde défaite dans le derby face au TFC (4-0), Bordeaux s'est finalement maintenu sans grand souci, perdant une seul de ses sept rencontres depuis (contre Angers). L'arrivée au poste d'entraîneur d'Ulrich Ramé n'y est bien sûr par étranger. L'ancien gardien des Girondins a su redonner confiance à ses joueurs et surtout à sa défense (8 buts encaissés depuis sa prise de fonction, contre 18 sur les sept précédents). Reste que l'ambition dans le jeu d'Ulrich Ramé se résume à presque rien. Les Bordelais jouent le plus souvent derrière, attendent leur adversaire et le contre, sans chercher à développer du jeu lorsqu'ils ont le ballon.
Pourtant, les Girondins ont de sacré bons jeunes, à l'image de Malcom ou Ounas. Mais un joueur synthétise parfaitement le manque d'ambition dans le jeu de l'entraîneur bordelais : Valentin Vada. Le meneur de jeu argentin, à la technique ciselé et à la vision du jeu supérieure à la moyenne, n'a été titulaire qu'à trois reprises sous la direction de Ramé. Mais, avec lui, Bordeaux a signé deux succès avec brio, à Troyes (2-4) et face à Lorient (3-0). La preuve que les Girondins sont capables de s'imposer en jouant. Mais jusqu'à maintenant, dans le jeu, le Bordeaux de Ramé ressemble à s'y méprendre à celui de Sagnol. Avec les jeunes talentueux qu'il possède, ce serait bien du gâchis de continuer sur cette voie. Avec ou sans Ramé.
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Ulrich Ramé (Bordeaux)

Crédit: Panoramic

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