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OL-MHSC (2-4) , l'antisèche : Comme si l'OL avait démissionné...

Martin Mosnier

Mis à jour 28/11/2015 à 00:02 GMT+1

LIGUE 1 - Des trois revers concédés par Lyon en une semaine, celui subi face à Montpellier (2-4) est de loin le plus inquiétant. Parce que vendredi, l'équipe d'Hubert Fournier a rendu les armes sans combattre. Notre antisèche.

Grenier, Lacazette et Ferri lors de la défaite face à Montpellier

Crédit: AFP

Le jeu : Courbis donne une leçon à Fournier

Rolland Courbis a parfaitement réussi son coup. Le coach de Montpellier savait pertinemment que la charnière lyonnaise ne brillait pas par sa pointe de vitesse, que Rafael et Morel avaient tendance à laisser des espaces dans leur dos. Le MHSC a parfaitement plongé dans le dos de la défense lyonnaise. Dès la récupération, les flèches de Courbis ont filé droit au but. Trop haut, l'OL n'a jamais rectifié le tir et a subi les assauts héraultais avec une fragilité désarmante. Tombé dans la gueule du loup, Hubert Fournier n'a jamais su rectifier le tir. L'apathie de ses joueurs et leur manque d'envie patent ne l'ont pas franchement aidé.

Les joueurs : Ninga intenable, Rafael et Gonalons impardonnables

Au milieu du naufrage collectif de l'OL, Rafael et Gonalons se sont particulièrement illustrés. Avec une passe en retrait mal assurée pour le premier et un but contre son camp pour le second. Au-delà de ses deux énormes boulettes, le duo s'est distingué par sa fébrilité constante. Le Brésilien a laissé des trous d'air dans son dos et son capitaine a perdu des duels capitaux. Seul Anthony Lopes fut à la hauteur en multipliant les parades. Devant, Claudio Beauvue a continué de se perdre dans des choix douteux alors que Mathieu Valbuena n'a toujours pas pris les clés du camion.
A Montpellier, en revanche, Casimir Ninga, auteur d'un doublé, continue d'épater. Sûr que Rafael risque de faire quelques cauchemars de lui dans les nuits à venir. La pointe de vitesse de Jérôme Roussillon a fait quelques ravages, tout comme la vision de jeu d'un Ryad Boudebouz précieux. Au milieu, l'excellent Bryan Dabo a fait sa loi et croqué un milieu lyonnais complètement dépassé par les évènements.
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Jonas Martin (Montpellier) face à Maxime Gonalons (Lyon), le 27 novembre 2015

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Tolisso n'était pas hors-jeu

45e minute : Lyon est baladé par Montpellier, mais Anthony Lopes maintient les Gones dans le match. Dernier coup franc avant de rentrer aux vestiaires : Mathieu Valbuena trouve Corentin Tolisso absolument seul aux 6 mètres. C'est un petit miracle, Lyon revient à la marque grâce à une frappe en pivot de son milieu de terrain. Sauf que l'arbitre siffle un hors-jeu imaginaire puisque Jérôme Roussillon couvre tous les Lyonnais d'un bon mètre. Le sursaut inespéré de l'OL est tué dans l'œuf.

La stat : 7

Depuis la blessure de Samuel Umtiti, l'OL a encaissé 7 buts en 2 matches de Ligue 1. Soit autant que lors des 12 journées que le roc des Gones a disputées.

Le tweet qui résume la performance de la défense lyonnaise

La décla : Anthony Lopes (sur BeIn Sports)

C'est catastrophique. On salit l'image du club.

La question : Cette défaite est-elle celle de trop pour l'OL ?

Peut-être. Il y a la défaite, mais il y a aussi la manière. Il y a des contre-performances, mais il y a aussi des comportements qui en disent long. Lyon a essuyé sa troisième défaite de rang. Si elle n'est pas la plus lourde du point de vue des conséquences, elle reste, de très loin, la plus inquiétante. Car ce revers n'est pas comme les autres. Face à La Gantoise, l'OL a surtout joué de malchance.
Ce vendredi, ce fut tout autre chose : Lyon n'a jamais donné l'impression de vouloir se battre, n'a jamais mis le pied et s'est fait déborder par tous les côtés. Ce vendredi, alors qu'on pensait avoir assisté au pire à Nice (3-0) ou face à La Gantoise (0-1), Lyon "a touché le fond", comme l'a si bien dit Hubert Fournier. Dans les comportements d'abord. Ferri et Lacazette ont passé leur rencontre à râler ou à se plaindre et tous les défenseurs avaient les pieds qui tremblaient sitôt que le ballon se rapprochait de leur zone d'influence. C'est franchement inquiétant alors qu'Hubert Fournier stigmatisait jeudi "les attitudes" de ses joueurs. "On ne sent pas une équipe unie", prévenait-il en conférence de presse.
La réponse de ses joueurs laisse dubitatif. Le message du coach de l'OL, souvent très piquant envers ses hommes, passe-t-il toujours ? On est en droit d'en douter après avoir vu Lyon démissionner au bout de deux minutes de jeu. La thèse de l'accident ne tient pas franchement tant la semaine fut cauchemardesque. Certes, l'OL a brillé face aux Verts début novembre. Mais s'il faut un derby et l'odeur du souffre pour mobiliser tout le monde, Lyon ne s'en sortira pas. Certes, Lyon est toujours dauphin du PSG mais, selon les résultats du week-end, il pourrait aussi glisser hors du top 5 dans une hiérarchie fluctuante et fragile. Non décidément, ce vendredi, les Lyonnais n'ont plus rien à quoi se raccrocher.
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