Même revenue à quatre éléments, la défense de l'OL a encore pris l’eau face à Guingamp (1-3)

Le casse-tête reste entier pour Bruno Genesio. Le coach lyonnais avait fait des choix forts avant de défier Guingamp pour permettre à sa défense de se montrer enfin plus solide. Si la première période du match contre les Bretons a pu lui donner espoir, l’arrière-garde de l’OL s’est curieusement et soudainement écroulée en seconde et a provoqué une nouvelle sévère défaite des Gones (1-3). Ce troisième revers consécutif toutes compétitions confondues n'arrange en rien la situation d’un entraîneur franchement pas aidé par ses défenseurs.

Bruno Genesio avait décidé de se passer de Mapou Yang-Mbiwa et de Jérémy Morel, critiqués après la défaite contre la Juve (0-1) et non-retenus pour recevoir l’EAG. Il a plutôt misé sur un retour à une défense à quatre éléments avec Rafael et Rybus sur les côtés et une charnière Nkoulou-Diakhaby. Le défenseur central de 19 ans, formé au club, s’était montré prometteur lors de ses précédentes apparitions et Genesio a voulu lui faire confiance. Il s’est montré satisfaisant au cours d’une première période où les attaquants bretons n’ont pas montré grand-chose.

En revanche, le jeune défenseur a perdu un ballon à l’entrée de sa surface et laissé Briand et Salibur permettre à Guingamp d’égaliser dès le retour des vestiaires (46e). C’est aussi après une relance mal négociée par Diakhaby que Briand a pu défier Nkoulou et servir Coco pour un nouveau but breton quelques instants plus tard (52e). "Des erreurs individuelles nous ont fragilisé puis on n’a pas fait grand-chose de bien, analysait le président Jean-Michel Aulas au micro de Canal+ Sport après le match. On revoit des erreurs qui nous coûte cher et plombe la confiance du groupe".

Le troisième but guingampais a définitivement mis en évidence les carences énormes de cette défense lyonnaise. Après une relance à la main de son gardien, Coco est parti sur la gauche puis a repiqué dans l’axe devant Rafael, Diakhaby et Noulou, tous immobiles, avant d’ajuster Lopes (77e). Il serait pourtant injuste de n’incriminer que les défenseurs car c’est bien tout le bloc des Gones qui s’est délité en seconde période.

"L’équipe se fragilise au moindre fait de jeu contraire, regrettait Bruno Genesio. On a manqué de maturité en voulant vite marquer un second but et en oubliant les fondamentaux". L’entraîneur lyonnais et ses hommes ont enfin identifié leurs points faibles et ne balaient plus les critiques. Il ne leur reste plus qu’à gommer tout cela car leur situation devient de plus en plus dangereuse.