Balotelli est déjà comme chez lui et l'OM en a fait les frais

C'est une soirée dont on se souviendra. Brûlante et passionnée, renversante et ébouriffante. Parce que Nice et Marseille ont offert 90 minutes d'une rare intensité. Parce que le scénario complètement fou a permis aux Aiglons, menés jusqu’à la 78e minute, de s’offrir un succès sur le gong (3-2). Parce qu'on a retrouvé un OM conquérant et audacieux, malgré tout. Mais aussi et surtout parce que les présentations entre la Ligue 1 et Mario Balotelli, auteur d'un doublé, se sont plutôt bien passées. Le Championnat de France s'est trouvé une nouvelle mascotte. Personne ne sait comment l'histoire se terminera mais elle pouvait difficilement mieux commencer.

Le nul aurait sans doute été plus juste parce que ni les Niçois ni les Marseillais ne méritaient de repartir d'une telle soirée bredouilles. Mais Walter Cyprien d’une frappe sèche en a décidé autrement, bien aidé par un Yohann Pelé très fébrile ce dimanche (3-2, 87e). Ce succès permet aux Aiglons de revenir à hauteur de Monaco en tête du championnat même si l’ASM garde un court avantage à la différence de buts. Marseille reste 14e mais la froide réalité du classement ne dit pas du tout. En jouant ainsi, Marseille peut croire en des jours meilleurs.

Les hommes de Franck Passi ont simplement mal géré l'entame et la fin de match. C'est d'abord Balotelli, sur penalty, qui a sanctionné une faute de Vainqueur dans ses seize mètres (7e). Mais Marseille n'a jamais courbé l'échine. Auteur d'un pressing étouffant, les Olympiens ont profité de l'espace laissé dans le dos du 3-5-2 des Aiglons pour planter de nombreuses flèches. Florian Thauvin, excellent dimanche, en a profité pour ramener les siens dans la course (1-1, 14e). Gomis (16e) puis Thauvin (41e), encore lui, auraient pu faire pencher la balance du côté de l'OM.

Gomis a bien cru faire basculer la rencontre en transformant un penalty provoqué par Sarr et concédé par un Koziello naïf sur ce coup (1-2, 72e). Mais six minutes plus tard, Pereira a filé sur son côté pour trouver la tête d'un Balotelli déjà très efficace (2-2, 78e). L'international italien, très disponible mais encore à court de forme, a fait parler son talent et son sens du but. Nice a trouvé son sauveur avant que Cyprien ne lui emboite le pas. Bien sûr, cette équipe est ouverte aux quatre vents. Mais avec autant d'idées, un milieu aussi talentueux et un buteur aussi efficace, elle pourrait bien rester un bon moment sur les hauteurs du championnat.