Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

OM-Bordeaux, l'antisèche : Garcia est sans doute un bon coach mais ce n’est pas un magicien

Martin Mosnier

Mis à jour 31/10/2016 à 00:52 GMT+1

LIGUE 1 – Le match nul concédé face à Bordeaux (0-0) dimanche soir et la triste prestation des Marseillais rappellent qu'en dépit d'un Vélodrome qui revit et des nouvelles ambitions phocéennes, l'OM est confronté à ses limites du moment. Même avec toute la bonne volonté du monde, Rudi Garcia aura bien du mal à transformer le plomb en or. Notre antisèche.

Rudi Garcia sur le banc du Vélodrome lors de Marseille - Bordeaux

Crédit: Panoramic

Le jeu : Gourvennec avait bien préparé son affaire

Le premier empêcheur de tourner en rond de l'OM ce dimanche se trouvait sur le banc des Girondins. En ordonnant à ses hommes d'infliger un pressing constant sur la première relance marseillaise, Jocelyn Gourvennec a échafaudé un plan qui a porté ses fruits. Pas franchement à l'aise pour éclairer le jeu, les défenseurs de l'OM ont été contraints d'allonger et ont perdu un nombre important de ballons.
Si Bordeaux avait mis la même application en phase offensive, le match aurait basculé de son côté. En seconde période, Marseille a profité de la baisse physique des Girondins pour reprendre le contrôle de la partie. En vain. A cause, entre autres, de la maladresse de Leya Iseka.
picture

Jérôme Prior (Bordeaux) et Bafétimbi Gomis (Marseille)

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Thauvin remuant, Diarra transparent

Florian Thauvin fut le seul à sortir la tête de l'eau dans la construction offensive marseillaise. Il n'a pas tout réussi mais a eu le mérite de tenter. Le jeune Maxime Lopez, du haut de ses 18 ans, n'a jamais cessé d'aller de l'avant. Doria s'est montré très appliqué dans ses interventions. En revanche, Lassana Diarra a traversé la rencontre comme une ombre, incapable de prendre le jeu à son compte.
A Bordeaux, Jaroslav Plasil a donné le ton du pressing bordelais par son activité incessante. Nicolas Pallois s'est montré très solide et Jérôme Prior s'est montré rassurant sur les rares tentatives de l'OM. Devant, les Girondins ont souffert de la maladresse de Diego Rolan en pointe alors que Malcom s'est montré moins tranchant qu'à son habitude.

Le facteur x : La blessure de Gomis

Dans une rencontre triste comme un dimanche d'automne, la blessure de Bafétimbi Gomis ne fut pas la meilleure nouvelle de la soirée. Déjà timoré, l'OM, privé de son meilleur atout offensif depuis le début de saison, n'a pas sortie la tête de l'eau. Rudi Garcia a un tort : ne pas avoir obligé son buteur à céder sa place dès la demi-heure de jeu. Gomis a insisté et est resté une grosse vingtaine de minutes sur le terrain sur une jambe. En voulant rendre service aux siens, il les a plombés et sa sortie a donné de l'élan à Marseille.

La stat : 0/7

L'OM n'a battu aucune équipe du top 10 en sept matches cette saison. Difficile d’espérer mieux que la 10e place dans ces circonstances.

Le tweet qui ne raconte pas que des bêtises

La décla : Rudi Garcia (OM)

D'une manière générale, on a trop peu cadré. Il nous a manqué un but pour être à la hauteur du Vélodrome, c'était juste magique qu'il soit 55.000.

La question : Garcia, qu'est-ce que ça change ?

Pour l'instant, pas grand-chose. Marseille s'est rééquilibré, a perdu un peu de son audace pour retrouver des bases solides. Garcia n'a pris ses fonctions que depuis dix jours mais il s'est distingué par deux choix pour le moment payant : l'arrivée de Maxime Lopez dans l'entrejeu et le retour de Rolando en défense centrale. Mais dans l'animation offensive, Marseille reste un chantier à ciel ouvert.
Un obstacle majeur se dresse sur la route de Rudi Garcia l'audacieux et l'ambitieux : son effectif ne bougera pas avant le 31 décembre. Il a beau être un entraîneur de renom, avoir fait retrouver ses lettres de noblesse à Lille et à la Roma, il n'est pas un magicien. Le match de dimanche nous l'a rappelé. Le réveil du Vélodrome et les promesses nées du rachat ne doivent pas masquer l'essentiel : l’OM est en convalescence avec un effectif taillé pour la place qu'il occupe (10e), pas pour disputer le podium à Paris, Monaco ou Nice.
Ses deux tristes matches nuls accrochés en sept jours à Paris et face à Bordeaux n'ont pas la même saveur. Mais ils témoignent des mêmes faiblesses. Marseille est une équipe limitée dans son expression technique par le déficit de talent dans son effectif. Après avoir assisté à trois matches nuls et vierges consécutifs (en Ligue 1 contre Lyon, Paris et Bordeaux), Frank McCourt va sans doute investir cet hiver pour vibrer en 2017. En attendant, Garcia va faire avec les moyens du bord. Et il ne faut pas en attendre monts et merveilles.
picture

Diego Contento (Bordeaux) et Florian Thauvin (Marseille)

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité