Pelé, Diarra, Fanni, Rolando, Gomis : L'OM cherche un (vieux) patron

Dimanche après-midi, Nancy pourra compter sur ses trois "anciens" pour tenter de déstabiliser l'OM à l'Orange-Vélodrome. Alou Diarra (35 ans), Youssouf Hadji (36 ans) et Benoit Pedretti (37 ans) comptent sur leur expérience des matches disputés à Marseille pour jouer un vilain tour aux hommes de Rudi Garcia. L'entraîneur olympien aimerait bien de son côté pouvoir davantage s'appuyer sur ses vieux briscards pour guider et faire progresser son équipe. Zoom sur les joueurs les plus expérimentés de l'OM : Yohann Pelé (34 ans), Rod Fanni (34 ans), Rolando (31 ans), Lassana Diarra (31 ans) et Bafétimbi Gomis (31 ans).

S'il fait l'unanimité dans le vestiaire, Yohann Pelé semble plus contesté sur la pelouse. Promu gardien n°1 après le départ de Steve Mandanda, l'ancien Manceau ne dégage pas une sérénité à toute épreuve. Plusieurs fautes de mains et des mauvaises relances ternissent le bilan d'un portier pourtant solide sur sa ligne et dans les airs. Rudi Garcia n'a pour le moment pas bouleversé la hiérarchie des gardiens à l'OM. Mais Brice Samba (22 ans) et Florian Escales (20 ans) pourraient bien profiter d'un peu plus de temps de jeu dans les semaines à venir, notamment avec les coupes nationales. Pour assurer sa place de titulaire, Pelé doit encore faire plus. Sa capacité à commander sa défense laisse, par exemple, encore à désirer.

Recruté pour sa grande connaissance du club, Rod Fanni devait faire souffler un vent de fraîcheur sur l'effectif. Son sens de la répartie et sa joie de vivre devaient aussi égayer un effectif parfois jugé un peu "trop taciturne" par certains membres du vestiaire olympien. S'il a bien pris sous son aile le petit Maxime Lopez, Fanni n'a pas encore la même influence sur le groupe qu'il y a trois ou quatre ans. Il faut dire que le Martégal est ballotté entre le poste de latéral droit et l'axe central. Venu pour jouer en charnière centrale, Fanni dépanne finalement très souvent dans le couloir. Une situation pas faite pour le mettre dans les meilleures conditions. Ses performances sportives expliquent ainsi qu'il ne soit pas encore redevenu le cadre du vestiaire qu'il était auparavant.

Buteur contre Caen (1-0) lors du dernier match à l'Orange-Vélodrome, le défenseur cap-verdien a été largement applaudi dans les vestiaires à l'issue de cette victoire. Rolando sait qu'il n'est pas là pour jouer le rôle du sauveur de l'OM à chaque match. Mais ce but a redonné confiance à un joueur sur courant alternatif. Il peut s'avérer très bon dans les duels pendant toute une rencontre mais connaître une "absence" coupable. Ses oublis de marquage sur coups de pieds arrêtés ont notamment été travaillés à l'entraînement ces dernières semaines. Et sa capacité à combler sa lenteur sur les contre-attaques adverses a aussi été au coeur de séances individualisées. Plus engagé dans l'équipe depuis l'arrivée de Garcia, le défenseur polyglotte parle aussi davantage dans le vestiaire.

Toujours confronté à son problème de lourde amende infligée par la FIFA (10M€ à payer), Lassana Diarra évolue loin de son niveau de la saison dernière. Malgré tout, sa présence rassure ses partenaires. Et ses coups de patte peuvent toujours gêner l'adversaire. Ses mésaventures financières pèsent tout de même sur son poids dans les vestiaires olympiens. Il n'a plus la même envie communicative qu'auparavant. Et la perspective de le voir quitter le navire en cours de route au prochain mercato n'incite pas à l'optimisme. Diarra semble devoir effectuer une saison en pointillé jusqu'au bout…

C'est certainement le joueur qui a pris son rôle de leader le plus à coeur. Conforté dans sa position de capitaine par Rudi Garcia, l'ancien Lyonnais a su prouver qu'il avait les épaules pour assumer ses fonctions. La panthère montre plus souvent ses griffes sur le terrain. Il a été averti contre Caen (1-0) puis à Monaco (4-0) où la gifle reçue a été mal encaissée par le buteur olympien. Il veut hisser son niveau de jeu pour montrer qu'il peut laisser une trace à l'OM. Même s'il ne reste qu'un an à Marseille. Gomis ne souhaite surtout pas nourrir des regrets après son passage en Provence. Il lui reste à devenir plus "tueur" dans la surface pour enfin devenir ce (vieux) patron qui manque tant à l'OM cette saison…