Fini les buts gags, Nice veut retrouver sa solidité

Fragilisé par des empilements d'erreurs individuelles et d'étourderies, Nice, désormais en 14e position du peloton, veut retrouver avant tout une solidité collective dimanche devant Strasbourg, à l'occasion d'un match charnière.

Après ses défaites devant Marseille (2-4) et Montpellier (2-0), Nice est devenu friable. Le club a déjà encaissé 14 buts depuis mi-juillet, 25 en comptant les barrages C1 et phase de groupe de C3, contre 5 en 9 journées de L1 la saison passée.

Mais à la différence de l'an dernier, toutes les petites bourdes se paient cher. Et les têtes d'affiche de l'historique troisième place n'y échappent pas.

Hormis la belle éclaircie de septembre, il y a, samedi après samedi, une usante impression de déjà-vu.

Encore un but "inattendu" ou "pas vraiment la conséquence de vraies actions" (Favre après Nice-Lazio 1-3 en C3 et Nice-OM 2-4) ou "tombé du ciel" (Marcel Keiser, l'entraîneur de l'Ajax Amsterdam au sujet de l'égalisation à 1-1 en barrage aller à la C1).

Une nouvelle mésentente de Yoann Cardinale, le jeune gardien formé au GYM, avec son capitaine Dante, jeudi, a aimablement relancé les Romains. Le défenseur brésilien en a pris la responsabilité : "C'est ma faute. On ne va pas charger 'Cardi' surtout à un moment où nous avons surtout besoin de confiance", a assumé le Sud-Américain, lui-aussi moins performant qu'en 2016.

Lucien Favre n'envisage pas, "pour le moment", de changement dans la cage, où le natif de La Ciotat avait fait son trou en 2015, apportant sa contribution aux belles 4e puis 3e places au classement.

"On prend trop de buts. C'est dur à encaisser, bien sûr. Il faut analyser, corriger les petits détails du départ à la fin de l'action et se concentrer à fond sur le jeu", fixe-t-il, pas surpris par un début d'exercice compliqué en L1 d'une formation azuréenne par ailleurs toujours en piste pour un 16e de finale européen.

"C'est la balance qu'il faut trouver, dit-il. L'équilibre entre les joueurs, il faut que l'équipe fonctionne ensemble défensivement et offensivement".

Dans le sillage d'un Mario Balotelli à la régularité inédite et à l'efficacité non démentie, et d'un Alassane Plea auteur également de 5 buts, mais privé pour un mois de son patron du milieu Micka Seri (cuisse), Nice cherche sa formule. Et pourrait, en cette période difficile, revoir un peu à la baisse ses ambitions de jeu. S'inspirer de sa sortie rennaise, plus attentiste (victoire 1-0 en Bretagne), pourrait constituer une option à creuser.

"On devrait parfois allonger nos premières relances comme le coach nous le demande. Mais c'est dans notre ADN et on ne peut pas en changer du jour au lendemain", reconnaît le latéral Arnaud Souquet, pour qui la défaite devant Marseille après avoir mené 2-0 a fait "des dégâts". "Ce serait important de ne pas prendre de buts pour la sérénité."

C'est le moment où jamais avant un déplacement chez l'armada parisienne en ouverture d'un novembre marathon. La saison de Nice en dépend.