Le PSG en arbitre de la course au maintien, le duel OL-OM... Les 5 dernières journées de Ligue 1 en 5 questions

Il a dix points d'avance en tête du classement avec un match en retard. Le PSG n'a pas encore décroché son 12e titre de champion de France, mais cela ressemble plus à une question de temps qu'autre chose. C'est en partie pour cela que Luis Enrique se permet quelques rotations, parfois massives, en Ligue 1 à l'image de celle opérée face à Clermont (1-1). Elle avait fait grincer quelques dents, notamment du côté du Havre. Et cela n'est pas sans poser quelques questions alors que Paris va jouer un rôle d'arbitre dans la course au maintien dans cette dernière ligne droite de la saison.

Le PSG affronte en effet trois équipes en lutte pour garder leur place dans l'élite sur ses six derniers matches : Lorient (16e) au Parc en match en retard mercredi prochain, puis Le Havre (15e) à l'extérieur, et enfin Metz (17e) à Paris lors de la dernière journée. Trois formations qui attendront un degré d'implication maximal du club de la capitale pour ne pas fausser cette bataille. Le sera-t-il, alors que le PSG sera fatalement focalisé sur la Ligue des champions et qu'il pourrait rapidement assurer son titre de champion de France ? Seuls Luis Enrique et ses hommes ont la réponse.

Sa deuxième place est menacée après la défaite assez rocambolesque subie à Lyon (4-3) le week-end dernier. Mais c'est même le podium que Brest pourrait voir s'échapper dans ces cinq dernières journées de championnat. Les Bretons y sont pourtant solidement installés depuis près de deux mois. Ils n'ont plus quitté la deuxième place du championnat depuis un éclatant succès à Strasbourg (0-3) le 24 février dernier. Mais l'équipe d'Eric Roy n'a plus qu'un point d'avance sur Monaco et quatre sur Lille, deux équipes qui comptent un match en retard.

Brest a perdu un peu de sa superbe depuis cinq matches et l'hypothèse de le voir terminer quatrième et manquer une qualification directe pour la Ligue des champions a pris de l'épaisseur. Mais les Bretons sont encore maîtres de leur destin. Ils reçoivent un concurrent direct, Monaco, dimanche, avant de voir l'ASM en découdre avec un autre rival pour la C1, Lille, mercredi prochain. Ils disposent aussi d'un calendrier assez favorable sur cette fin de saison, avec trois matches à domicile sur les cinq dernières journées, dont deux sur les trois dernières (Nantes et Reims). Brest reste ainsi en situation favorable pour la place de dauphin. A lui de la tenir jusqu'au bout.

Les Canaris ont repris des couleurs avec deux victoires sur leurs trois dernières sorties en Ligue 1. La dernière sur la pelouse du Havre (0-1), un rival dans la course au maintien, a offert une belle bouffée d'oxygène à la formation dirigée par Antoine Kombouaré. Remontée à la 14e place du classement, elle a désormais cinq longueurs d'avance sur le barragiste (Lorient) et le premier relégable (Metz) à cinq journées de la fin du championnat. Un matelas suffisamment conséquent pour envisager dès maintenant une place en Ligue 1 la saison prochaine ? Pas exactement.

Nantes a l'un des calendriers les plus délicats à gérer dans cette fin de saison. Les Nantais évolueront trois fois à l'extérieur sur leurs cinq dernières sorties, et boucleront l'exercice face à trois équipes du Top 4 de la L1 (Brest, Lille et Monaco). Un menu assez indigeste qui interdit toute forme de décompression au FCN après le succès au Havre. Il lui faudra encore gratter des points face à des oppositions relevées pour assurer son maintien. Et espérer que ses rivaux dans cette lutte acharnée en prennent le moins possible.

Le Top 4 s'est dessiné. Ses deux derniers représentants, Monaco et Lille, ont cinq points d'avance sur Nice (5e) et Lens (6e) avant les cinq dernières journées. Ils ont un match en plus à disputer, ce qui est aussi le cas des Aiglons. Aussi, l'ASM (+15) et le LOSC (+17) ont une différence de buts assez nettement favorable par rapport au Gym (+ 6) et au RCL (+ 6). Deux équipes dont les espoirs de disputer la prochaine Ligue des champions paraissent assez minces désormais. Mais ils ne sont pas réduits à néant.

Pour rêver, ces deux équipes devront clairement inverser leur dynamique actuelle, puisqu'elles ont chacune concédé trois défaites lors de leurs cinq dernières sorties. Mais elles ont un calendrier relativement favorable à exploiter si elles y parviennent. Nice peut potentiellement revenir dans la course en cas de succès face à Lorient ce week-end, puis en match en retard face à l'OM mercredi prochain. Lens a trois matches à domicile sur ses cinq prochaines sorties et n'affronte que des équipes moins bien classées que lui. Il y a ainsi des motifs d'espoir. Mais il faut faire le plein, et espérer que ça ralentisse devant.

Ce scénario semblait impossible au soir de la 19e journée, quand l'OL, alors 16e au classement, totalisait 13 points de retard sur l'OM, 6e. Dix journées plus tard, c'est pourtant Lyon qui devance Marseille au classement. Irrésistibles en 2024 sous la direction de Pierre Sage, les Gones sont remontés à la 7e place avec deux points d'avance sur Marseille, 9e. Mais l'OM a un match en retard à disputer mercredi face à Nice.

Le momentum est assez nettement du côté de Lyon. Les Gones n'ont perdu qu'une fois sur leurs dix derniers matches et restent sur quatre victoires lors de leurs cinq dernières sorties, alors que les Marseillais viennent de subir trois défaites consécutives en championnat. Mais, au-delà d'avoir un match en plus à disputer, l'OM a un calendrier plus abordable que l'OL. Lyon s'apprête à enchaîner trois matches face à des équipes du Top 4 avec un déplacement à Paris, la réception de Monaco et un rendez-vous à Lille. S'il est encore devant l'OM après cet enchaînement, il aura toutes les chances de le rester jusqu'au bout de la saison.