Strasbourg - PSG (2-1), Unai Emery : "Il n'y a que le résultat qu'on n'a pas maîtrisé"

Le PSG est tombé. Mais il va bien, merci pour lui. Dominé pour la première fois de la saison, toutes compétitions confondues, après sa courte défaite sur la pelouse du Racing Club de Strasbourg (2-1), samedi, le Paris Saint-Germain a concédé le plus mauvais résultat possible avant son cinquième gros rendez-vous de cette première partie de saison, son déplacement sur la pelouse du Bayern Munich en Ligue des champions. Malgré la défaite, pas de sinistrose côté parisien. Il fallait bien perdre un jour de toute façon.

Tout va bien, on va bien : c'est un peu le message d'ensemble lancée par les joueurs et Unai Emery après la rencontre. Le technicien basque a lui rappelé à juste titre que gagner toutes les rencontres lors d'une saison n'était pas chose commune. Même en mettant des millions sur la table, le football reste un sport comme les autres, celui où le plus petit peut tirer son épingle du jeu. "Gagner tous les matches ce n'est pas facile car il faut maintenir l'exigence et la concentration à 100%", a pointé du doigt le Basque. "L'adversaire peut aussi avoir des possibilités, comme ce soir. On aurait mérité de gagner et on a eu assez d'occasions pour ne pas le perdre. Même si nous ne sommes pas contents, l'équipe a eu du mérite. Ce n'était pas un bon jour."

Philosophe, Emery a reconnu que ses hommes n'ont pas été en mesure de contrôler les événements. Avec un troisième match en six jours, après le déplacement à Monaco (1-2) et le succès contre Troyes obtenu mercredi dernier (2-0), le calendrier et la fatigue ont compliqué la tâche de ses hommes. Des Parisiens qui sont apparus bien brouillons dans leurs intentions, malgré une domination globale. "Il n'y a que le résultat qu'on n'a pas maîtrisé", a analysé Emery qui en a déjà vu d'autres. "Le football, c'est ça : une équipe moyenne avec un gros match, le soutien des supporters, et de l'efficacité peut gagner contre une équipe meilleure. L'équipe n'a pas perdu son optimisme. Le plus important, c'est de travailler et maintenir la sérénité."

Même son de cloche du côté de Marquinhos au micro de Canal +. "On prend deux buts bêtement, on manque un peu de concentration. Strasbourg a fait son match", a reconnu l'international brésilien qui avait enfilé le brassard de capitaine en l'absence d'un Thiago Silva laissé au repos.

Le PSG devra avoir l'art du rebond. Et il devra l'avoir très rapidement. Dès mardi il va jouer une partition importante mais pas déterminante de sa première partie de saison, son déplacement à l'Allianz Arena en Ligue des champions afin affronter un Bayern Munich revenu à un niveau plus conforme à ses standards habituels depuis la prise en fonction de Jupp Heynckes début octobre. Un match où il jouera la première place du groupe A. Un objectif déterminant qu'il avait manqué de réaliser la saison dernière après un piètre nul au Parc face à Ludogorets (2-2).

"Le match de mardi est important pour nous car c'est un gros test face à une équipe qui veut aussi aller loin en Ligue des champions", a expliqué Unai Emery qui sera scruté dans tous les sens en Allemagne. "Mardi on veut montrer qu'on veut faire une bonne saison. Le plus difficile, c'est de maintenir 100% de motivation et de concentration à tous les matches. L'équipe a eu beaucoup d'occasions pour marquer et ne pas perdre, mais nous avons manqué d'efficacité. On méritait de gagner donc je ne suis pas inquiet."

Pour Pastore, rien de mieux qu'un choc européen, face à un géant, pour trouver le moyen de se reconcentrer. "On a un très beau match de Ligue des champions à jouer contre une grande équipe . On va essayer de gagner pour garder la première place. C'est notre objectif. Dans trois jours, on a déjà la revanche..."