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Ligue 1 : avant d'affronter Bordeaux, l'OL et Sylvinho veulent progresser au pressing

Jean Canesse

Mis à jour 31/08/2019 à 12:17 GMT+2

LIGUE 1 - A l'heure de retrouver Bordeaux samedi (17h30, 4e j.), l'Olympique Lyonnais entend bien faire oublier sa défaite à Montpellier de mardi (1-0). Pour l'entraîneur Sylvinho, il s'agira aussi de surveiller le comportement des siens, notamment dans le pressing.

Sylvinho, l'entraîneur brésilien de l'Olympique Lyonnais.

Crédit: Getty Images

Ces dernières saisons, l'Olympique Lyonnais a participé à écrire l'histoire du football français avec un trait de caractère notable : sa brillance dans l'inconstance. Dans les grands rendez-vous, le collectif rhodanien s'est souvent sublimé (les souvenirs de Manchester City et Paris sont encore vivaces) alors qu'il s'est également écroulé lorsque l'adversaire semblait bien plus à sa portée. La fameuse théorie du choix des matches.
Doté d'un effectif de grande qualité, peut-être le meilleur des dix-neuf équipes qui se battent pour la place de dauphin du PSG chaque saison, l'OL possède une marge de progression assez évidente : la régularité. Et, pour extrapoler : une meilleure attitude collective dans l'effort défensif. Toute la saison passée sous Bruno Genesio, les exploits de Memphis Depay, Nabil Fekir, Moussa Dembélé et autre Bertrand Traoré ont constamment succédé (ou précédé, donc) aux errements sur le terrain de ce même quatuor. Mardi soir, ces failles ont ressurgi à Montpellier.
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Sylvinho se gratte la tête lors de Montpellier - OL (1-0) en Ligue 1 mardi.

Crédit: Getty Images

Le temps, l'ailier indispensable

Nabil Fekir est certes parti au Betis Séville à l'intersaison, le nouvel entraîneur Sylvinho est aussi repassé à un 4-3-3 avec le retour de Lucas Tousart dans l'entrejeu et Thiago Mendes pour remplacer Tanguy Ndombélé, mais les maux lyonnais n'ont pas disparu. A la Mosson en début de semaine, l'OL a fait plus que chuter pour la première fois de la saison (1-0). Il s'est surtout fait bousculer par une équipe héraultaise soudée. Après deux cartons d'entrée contre Monaco (0-3) et Angers (6-0), la douche froide a réveillé les esprits, forcément. Et rappelé le chantier le plus urgent qui attend les Gones.
"Il nous fallait une intensité haute, mais on n’a pas su la maintenir pendant tout le match, a reconnu Sylvinho jeudi devant la presse. Nous aurions dû rendre une meilleure copie et faire un meilleur pressing. C’est notre comportement qui est à mettre en cause." Face au MHSC, les Gones ont certes craqué sur un but venu d'ailleurs d'Arnaud Souquet (42e) et ils ont également dû évoluer à 10 contre 11 peu de temps après à la suite du coup de sang de Youssouf Koné (51e). Mais c'est avant tout l'absence de combativité de Dembélé et consorts qui a marqué Sylvinho. Et c'est tout sauf hasard si le Brésilien a pris soin de féliciter les attaquants héraultais Gaëtan Laborde et Andy Delort dans ce domaine.
Comment donc inculquer cette nouvelle valeur aux Gones ? Pour l'ancien latéral du Barça, cela prendra du temps. "Je suis en train de créer et de construire une équipe", a-t-il également appuyé lors de sa dernière conférence alors que son travail à Lyon, à l'échelle de cette construction, vient à peine de démarrer. Avant le match à Montpellier, d'ailleurs, Sylvinho n'avait pas hésité calmer les ardeurs sur Dembélé malgré les trois buts en deux matches du Français. "Moussa a un grand potentiel mais il peut encore progresser", avait-il lâché, conscient que sa recherche de "rigueur", d'"inspiration" et d'"âme" demandera beaucoup de patience.
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4e j. - Sylvinho : "Il n'y a pas eu de relâchement"

L'effectif, le bon ami

Tenter de gommer les "mauvais" réflexes d'une équipe se fera logiquement sur la durée pour Sylvinho, si tant est, bien sûr, que ce temps lui soit accordé et qu'il puisse, lui, l'utiliser au mieux. Le jeune technicien de 45 ans pourra au moins s'appuyer sur un contexte favorable. D'une part, un tirage très clément en Ligue des champions (alors que l'OL était dans le chapeau trois) et de l'autre une stabilité dans l'effectif qui apporte son lot d'avantages en Ligue 1, un championnat régulièrement pillé partout sauf à Paris. Et sauf à Lyon, donc, pour cette intersaison 2019.
Si les Gones ont perdu trois titulaires cet été avec les départs de Ferland Mendy (Real Madrid), Tanguy Ndombélé (Tottenham) et de Nabil Fekir (Betis Séville), ils ont tous été remplacés dans l'effectif par des joueurs de L1 courtisés et prometteurs (les ex-Lillois Youssouf Koné et Thiago Mendes et l'ancien Angevin Jeff Reine-Adélaïde). Aucun autre cadre n'est parti, Houssem Aouar et Moussa Dembélé étaient particulièrement suivis, et le club de Jean-Michel Aulas s'est même permis le luxe d'ajouter à l'effectif le milieu Jean Lucas (Flamengo) et le défenseur central Joachim Andersen (Sampdoria de Gênes). De quoi aborder la saison sereinement, notamment pour un entraîneur qui a besoin de forces (toujours) vives.
Pep Guardiola, Diego Simeone et autre Jürgen Klopp ne le contrediront pas : il est moins compliqué d'atteindre un tel but avec un effectif fourni en quantité et en qualité. Le pressing collectif, certes énergivore, prend tout son sens quand il est possible de faire souffler n'importe quel élément pour en mettre un autre aussi précieux et investi en lumière. Pour cela, il faudra bien sûr que Sylvinho mobilise l'ensemble de l'effectif lyonnais tout en obtenant le soutien du vestiaire. Vaste programme.
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