Un Brest à récation

A croire que Metz n'aime pas traverser la France d'Est en Ouest pour se rendre en Bretagne. Il y a dix jours, les Grenats avaient débuté leur saison par une gifle à Vannes (3-0). Lundi soir, les hommes d'Yvon Pouliquen en ont reçu une deuxième chez le voisin brestois (2-1). Le revers concédé au stade Francis-Le Blé est en apparence moins lourd que le premier. Mais il confirme que les Lorrains n'ont pas encore les épaules assez larges pour assumer leur statut de prétendant à la montée.

Les Brestois, eux, ont signé leur deuxième victoire à domicile, sur le même score que celle obtenue face à Laval (2-1). Comme face aux Mayennais, Norvan Roux y est allé de son petit but. Titularisé à la place de Socrier, décevant au Havre vendredi (1-0), le natif de Compiègne a placé son équipe sur la bonne voie en marquant d'une tête plongeante, consécutive à un coup franc hors norme de Grougi sur la transversale de Marichez (1-0, 46e). Plutôt soporifique avant la pause, la rencontre s'est emballée en seconde période. Jérémy Pied a profité d'une erreur de Lorenzi pour ajuster Elana et remettre les compteurs à zéro (1-1, 61e). Metz aurait pu prendre l'avantage si Victor Mendy (6e) et Papiss Cissé (75e) n'avaient pas mangé la feuille de match. Ou encore si M. Buquet n'avait pas oublié de siffler un voire deux penaltys en leur faveur. Mais par manque de réalisme et de maîtrise, les Grenats ont fini par craquer à dix minutes du terme, lorsque l'omniprésent Grougi a déposé un nouveau coup franc sur la tête de Poyet (2-1, 81e).

Metz a deux matches à Saint-Symphorien pour se refaire un moral : face à Bastia, lundi prochain, en Championnat ; puis contre Tours, trois jours plus tard, en Coupe de la Ligue. De son côté, Brest grimpe provisoirement à la 4e place. Et fait le plein de confiance avant les deux prochaines journées, à Arles-Avignon, puis face au FC Nantes. Tout un programme.