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L'antisèche : En venant à bout de l'Atlético, le Real Madrid a peut-être fait le plus dur

Florian Maussion

Mis à jour 23/04/2015 à 02:05 GMT+2

Au bout du temps réglementaire, le Real a dominé un Atlético qui n'était pas venu pour marquer des buts à Bernabéu (1-0). Plus qu'une victoire pour le tenant du titre, c'est une étape qui pourrait s'avérer décisive dans la quête d'un onzième sacre en Ligue des champions.

La joie de Cristiano Ronaldo et des joueurs du Real face à l'Atlético

Crédit: Panoramic

Le jeu : L'Atlético a trop défendu, même face à un Real poussif

Autant le dire tout de suite, l'Atlético n'est pas venu à Bernabéu pour faire le jeu, ni même pour jouer au football. Les dix joueurs de champ alignés par Diego Simeone ont passé le plus clair de leur temps dans leur propre moitié de terrain à attendre les Merengue. Sur leurs rares incursions dans le camp adverse, ils n'ont pas mis le rythme nécessaire pour vraiment mettre en danger la défense du Real.
En face, les hommes de Carlo Ancelotti ont peiné à trouver les bons réglages. Privé de Modric, l'entraîneur italien a préféré faire remonter Sergio Ramos au milieu de terrain, plutôt que de faire confiance à un vrai spécialiste du poste comme Khedira ou Illarramendi. Un choix qui a eu pour effet de ralentir le jeu du Real. Devant, le quatuor Ronaldo – James – Isco – Chicharito a affiché un manque cruel d'automatisme et a eu beaucoup de mal à se procurer des occasions vraiment dangereuses. Benzema et Bale ont vraiment manqué au Real. 
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Sergio Ramos (Real Madrid) face à l'Atlético

Crédit: Panoramic

Les joueurs : James le métronome, Griezmann le fantôme

À l'origine de toutes les actions dangereuses pour le Real, James Rodriguez a été le meilleur élément offensif du Real. Au coup de sifflet final, le Colombien affichait un ratio de 89% de passes réussies. Sur le but, il combine bien avec Cristiano Ronaldo, lui aussi très actif, qui a servi un Chicharito longtemps malheureux mais finalement récompensé de ses efforts.
Du côté de l'Atlético, la palme revient surtout à la défense, ce qui ne surprendra personne, et surtout à Jan Oblak. Avec sept arrêts, le portier slovène a retardé l'échéance jusqu'au bout. Pour les cartouches offensives des Colchoneros, cantonnés dans un rôle de premier mur, ce quart de finale retour est à oublier. Arda a montré qu'il n'avait rien d'un défenseur avec deux fautes bêtes qui lui ont valu deux cartons jaunes. Griezmann, lui, n'a même pas existé avant de sortir à la 64e minute.

Ce qui aurait pu tout changer

Après le 0-0 de l'aller, l'Atlético avait tout à gagner à aller chercher un but à Santiago-Bernabéu. Sauf que Diego Simeone a voulu jouer la montre et c'est bien là l'erreur pour les Colchoneros. S'ils étaient entrés sur la pelouse avec plus de velléités offensives, alors oui, peut-être qu'ils auraient pu aller chercher leur billet pour les demi-finales. Ils auraient eu au moins le mérite d'essayer, mais mercredi soir, ils n'ont même pas pu se procurer de réelle occasion de but. Dommage.

La stat : 31

Avec 31 demi-finales de C1, le Real Madrid est le club qui a atteint le plus de fois ce stade de la compétition. Dans le dernier carré, il retrouvera ses quatre plus proches poursuivants. Ça promet.

La décla : Carlo Ancelotti (Real Madrid)

On m'avait tué à Barcelone en 2013 lorsque j'avais aligné Ramos au milieu mais je suis toujours vivant. Il a la qualité pour jouer à ce poste et il s'est sacrifié pour l'équipe.

Le tweet qui a bien résumé la situation… jusqu'à la 88e minute

Le match a longtemps été frustrant pour Chicharito…

La question : Le Real a-t-il franchi l'étape clé vers la Undécima?

Affronter son voisin en quart, c'était la pire option possible pour le Real Madrid. S'il y a une équipe en Europe qui connaît par cœur celle de Carlo Ancelotti, c'est bien l'Atlético. D'autant que les Colchoneros sont entrés dans cette double confrontation avec un avantage psychologique considérable. .
Avant le match retour mercredi soir, l'Atlético restait sur une série de sept matches sans défaites contre le Real, dont quatre victoires. Le dernier succès des coéquipiers de Cristiano Ronaldo, c'était déjà en Ligue des champions, en finale de l'édition 2013/2014 le 24 mai dernier (4-1).
Dans le dernier carré, le Real va devoir se confronter à la crème de la crème. Le Barça, le Bayern et la Juventus sont des adversaires qui boxent dans une catégorie supérieure à celle de l'Atlético cette saison. Mais aucune de ces équipes, y compris le Barça, ne peut se vanter de mieux cerner les Merengue que les Colchoneros ces derniers mois. Et après un tel combat, le Real arrivera en demi gonflé à bloc.
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Fabio Coentrao (Real Madrid) et Saul (Atlético)

Crédit: Panoramic

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