La clé est entre les mains (et les pieds) de Karim Benzema

"Benzema est prêt et à 100%". À la veille de la demi-finale retour de la Ligue des champions face à la Juventus mercredi, Carlo Ancelotti a confirmé le retour de Karim Benzema. Revenu dans le groupe du Real Madrid pour la réception de Valence samedi (2-2), l'attaquant français était finalement resté en tribunes, ménagé. Mardi matin, il a participé normalement au dernier entraînement du club merengue.

Il faudra attendre mercredi pour savoir si l'ancien Lyonnais sera aligné dès le coup d'envoi à Bernabéu. "J'hésite encore à le mettre dans le onze de départ ou à le faire rentrer en seconde période, a expliqué Ancelotti. Il ne faut pas oublier qu'il a éte absent un mois." Une chose est sûre : les chances du Real après la défaite de l'aller (1-2) ne seront pas les mêmes avec ou sans le Français.

Auteur de 22 réalisations et 14 passes décisives avec le Real cette saison, Benzema est impliqué dans un but toutes les 98 minutes. En Ligue des champions, avec 6 buts et 2 passes décisives en 592 minutes jouées, il est décisif toutes les 74 minutes.

Mais au-delà de ces statistiques, le Français a surtout brillé par son absence. Blessé lors du quart aller face à l'Atlético Madrid le 13 avril (0-0), l'international tricolore n'a plus joué depuis. En son absence, le Real s'est qualifié de justesse face aux Colchoneros (1-0 au retour), a perdu sa première opposition avec la Juventus (1-2) en demie, et a laissé filer le Barça en tête de la Liga (4 points d'avance à trois journées de la fin).

Remplaçant désigné après la blessure du français, Chicharito a assuré l'intérim. Il l'a même très bien fait avec 3 buts et 3 passes décisives en sept matches, dont un essentiel pendant le quart retour contre les Colchoneros. Mais le Mexicain n'a jamais affiché une complicité particulière avec ses coéquipiers, notamment avec Cristiano Ronaldo, ni une capacité à se mettre à leur service, ce que Benzema n'a jamais rechigné à faire. Une différence de profil soulignée par l'entraîneur du Real Madrid.

Au match aller à Turin, l'entraîneur italien avait fait le choix de laisser le Mexicain sur le banc malgré l'absence de Benzema, préférant un 4-4-2 avec le duo Ronaldo-Bale en attaque. Une option tactique qui n'avait pas du tout fonctionné. L'entrée de Chicharito à l'heure de jeu et le passage au 4-3-3 n'y avaient rien changé. En manque d'inspiration dans les trente derniers mètres, le Real avait souffert face à une équipe italienne habituée à bien défendre et s'était incliné (1-2). Mercredi, le tenant du titre ne devra pas répéter les mêmes erreurs s'il veut avoir une chance de défendre son trophée le 6 juin prochain à Berlin. Le retour de Benzema ne peut que l'y aider.