Ligue des champions, Monaco - Bayer Leverkusen (1-0) : l'ASM s'impose grâce à Moutinho

Monaco a attendu la Ligue des champions près d'une décennie. Neuf ans et 45 minutes pour être tout à fait précis. Après une première période fantomatique dont elle est sortie miraculeusement indemne, l'ASM a décroché un succès aussi heureux que précieux face au Bayer Leverkusen (1-0) grâce à un but de Moutinho au coeur du second acte (61e). Dans un groupe ultra-homogène, cette victoire vaut déjà cher et permet à Monaco, 19e de L1, de prendre les devants en compagnie du Zenit Saint-Pétersbourg, tombeur du Benfica (0-2).

Ce n'est rien de dire que les Monégasques s'en sortent bien, eux qui auraient très bien pu rejoindre les vestiaires avec quelques buts dans la besace. Ils doivent autant leur succès à la gigantesque maladresse du Bayer qu'à leur réaction en seconde période. Parmi la petite dizaine d'occasions allemandes durant les quarante-cinq premières minutes, on retiendra surtout ce duel perdu par un Bellarabi, seul face à Subasic, à cause d'une balle piquée complètement ratée, ou les deux frappes non cadrées de Castro pourtant en position parfaite (13e, 45+2e).

Bien sûr Ferreira-Carrasco aurait dû obtenir un penalty pour la seule incursion de l'ASM en première période (1re) mais Monaco, jusqu'à la pause, s'est surtout distingué en laissant trop d'espaces à des Allemands morts de faim ou par son incapacité à ressortir le ballon. L'ASM a serré les dents, a souffert, a plié mais n'a jamais rompu. Elle a laissé passer l'orage en croisant les doigts. Et sur leur première occasion franche, les Monégasques, insolents de réussite sur ce coup-là, ont plié le match.

Comme souvent, Kurzawa a récupéré puis lancer le mouvement décisif. D'une déviation de la tête parfaitement dosée, Berbatov a envoyé Moutinho au paradis (61e). Une minute plus tôt, Subasic avait sauvé les siens d'une sortie dans les pieds de Bellarabi (60e). Le Bayer a laissé passer sa chance à maintes reprises. Pas Monaco. S'offrir le leader de Bundesliga, invaincu cette saison, ce n'est pas un mince exploit surtout à la vue du scénario mais Monaco devrait y mettre plus d’envie et d’audace la prochaine fois. Par définition, les miracles sont rares, surtout en Ligue des champions.