Barça-Roma : Luis Enrique se méfie des flatteries mais ne compte pas épargner la défense romaine

Ce serait presque naturel de se relâcher après une telle démonstration. Trois jours après son éclatante victoire chez le Real Madrid (0-4) samedi, le FC Barcelone est déjà sur le pont en Ligue des champions, avec la réception de l’AS Rome ce mardi (20h45). Des lendemains de Clasico dont se méfie Luis Enrique, qui a relevé en conférence de presse que "les flatteries affaiblissent".

Invaincu depuis huit matches et restant sur quatre victoires toutes compétitions confondues, le Barça est "dans une période flatteuse". Il a humilié son rival de toujours dans son stade et a conforté sa première place en Liga, avec quatre points d'avance sur l'Atlético Madrid. Mais l’entraîneur catalan fait confiance à son équipe, "suffisamment intelligente", et à ses joueurs, qui "savent que ni jouer au football ni atteindre les objectifs n'est facile. Nous n'avons encore rien gagné".

Le prochain objectif du club barcelonais est de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Les champions en titre, leaders du groupe E, n'ont besoin pour cela que d'un match nul contre les Romains. Mais une victoire leur assurerait la première place du groupe avant la dernière journée. Luis Enrique y tient. "C'est important d'assurer la première place du groupe contre l'AS Rome. Nous allons essayer de nous qualifier le plus rapidement possible", a-t-il déclaré.

Pour cela, le Barça devrait compter sur un Lionel Messi titulaire, lui qui a joué un peu plus de 30 minutes samedi à Bernabeu. "Il est remis, sa blessure est oubliée. Il doit reprendre le rythme, et c'est quelque chose qui se fait en jouant des matchs", a dit Luis Enrique à son sujet. Avec des Luis Suarez et Neymar dans une forme exceptionnelle, ce trio reformé devrait donner des cheveux blancs à Rudi Garcia, qui ne peut pas vraiment s’appuyer sur une défense solide.

La Roma a disputé 17 matches officiels cette saison et a encaissé 25 buts, soit 1,5 en moyenne par match. En Ligue des champions, le bilan est franchement désastreux, avec 10 buts pris en quatre rencontres. Difficile dans ces conditions d'imaginer repartir du Camp Nou en empêchant une neuvième victoire de suite du Barça à domicile en C1. Mais les Romains auront pourtant en tête un rendez-vous où ils ont montré qu'ils étaient capables de bien défendre : le match aller mi-septembre (1-1).

Mardi, Garcia pourrait aligner le même système en 4-1-4-1 qu’au Stadio Olimpico, avec Daniele De Rossi ou Seydou Keita devant la défense et deux milieux excentrés très travailleurs, probablement Alessandro Florenzi et Iago Falque. Il faudra au moins ça. Luis Enrique, lui, voit plutôt les Italiens avec un profil offensif. "Ils vont devoir jouer. Ils étaient tous derrière à l'aller, mais ils doivent gagner au Camp Nou. Ils vont devoir sortir, tenter des choses", avance le technicien espagnol.

Pour aborder le match avec plus de légèreté, les joueurs romains peuvent toujours se dire qu'il n'a rien de décisif. C'est l'idée avancée depuis ce week-end par plusieurs médias italiens. Si Barcelone bat Leverkusen lors de la dernière journée, la Roma - qui devance les Allemands d'un point - peut alors se permettre de perdre en Catalogne, à condition de battre le BATE Borisov à domicile lors de la dernière journée. Sinon, il reste les miracles et les coups de génie. Comme quand Florenzi a marqué un but de 50 mètres. C'était au match aller contre le Barça.