Blanc, la carte jeunes, Ibra… : à la place de Nasser, que feriez-vous ?

Arrivé en 2013 pour prendre la suite de Carlo Ancelotti, Laurent Blanc a mis du temps à convaincre qu’il avait les épaules pour mener à bien les destinées du PSG. Petit à petit, le Président y est parvenu, jusqu’à faire taire les plus sceptiques. Et puis patatras… L’accident industriel de City ainsi que la responsabilité assumée de Blanc dans ce gadin malvenu lui ont fait perdre une partie du crédit qu’il avait engrangé au fil des mois et des succès parisiens. Nasser Al-Khelaïfi aura forcément une discussion avec son entraîneur. De là à le remercier cet été ? Il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas.

Notre avis : Si Nasser a prolongé Blanc jusqu’en 2018 en février dernier, il ne l’a pas fait pour faire plaisir au technicien. Mais parce qu’il croit en lui. Si sa marge de manœuvre s’est clairement réduite depuis mardi, l’entraîneur du PSG n’est pas menacé. A défaut d’attirer un technicien de la stature de Diego Simeone, Paris ne changera pas pour changer.

La fin de saison approche. La fin des contrats de Zlatan Ibrahimovic et de son ami Maxwell aussi. Quid de la suite ? Sur l’ensemble de la saison, l’attaquant suédois a été ultra-performant et même plus que cela. Quant au défenseur brésilien, il a largement tenu son rang. Faut-il pour autant leur offrir une année de contrat supplémentaire avec tout ce que cela impliquerait ? On pense surtout à Ibra dont la simple et envahissante présence interdit quasiment au PSG d’attirer l’une des pointures dont il rêve. Et qui lui permettrait de franchir cette marche sur laquelle il bute depuis trop longtemps.

Notre avis : Zlatan a une nouvelle fois coincé quand le PSG avait le plus besoin de lui. Il est formidable dans les compétitions domestiques et jusqu’à la fin de l’hiver en Europe. Ensuite, il disparait au printemps quand Paris a besoin de lui sur le continent. Il est temps de passer à autre chose.

Gagner la Ligue des champions ne se décrète pas : Nasser Al-Khelaïfi est désormais bien placé pour le savoir. Comme le PSG a fait fausse route, autant en emprunter une nouvelle et, tant qu’à "reconstruire", autant le faire (aussi) avec ce que Paris possède. A savoir : une jeunesse qui a de l’allure et est appelée à réaliser de grandes choses. On pense évidemment à Marco Verratti, qui est déjà un cadre. Mais on peut lui adjoindre Adrien Rabiot, qui ne cesse de progresser, Marquinhos, qui trépigne sur le banc depuis trop longtemps, ou encore Layvin Kurzawa, qui ne déçoit pas quand il joue. Evidemment, ces hommes ne sont pas encore de taille à mener le PSG au Panthéon européen. Mais en grandissant et en étant bien entourés…

Notre avis : Dans son histoire plus ou moins récente, le club de la capitale a laissé filer quelques pépites, d’Anelka à Coman. Aucune raison d’en faire autant avec Marquinhos et compagnie. Ce serait même un énorme gâchis. Même constat pour Rabiot. Il fut cent fois meilleur que Thiago Motta, mardi. Son heure est proche.

Le lancement du projet parisien a été accompagné en 2011 par un homme, Leonardo. Jusqu’à son départ en 2013, c’est lui - en sa qualité de directeur sportif - qui a construit, par son réseau et son carnet d’adresses, ce Paris Saint-Germain version QSI. Aujourd’hui, Paris a appris à voler de ses propres ailes, avec Olivier Létang mais sans dirigeant tel que l’était l’ancien international brésilien. Cela n’a pas empêché Paris de recruter Angel Di Maria. Mais maintenant que le PSG est condamné à frapper très fort sur le marché estival, n’a-t-il pas besoin d’un autre Leonardo ?

Notre avis : La "marque" PSG est bien établie. Et sa crédibilité n’est pas remise en cause : le club de la capitale a-t-il besoin d’un "Leo bis" ? C’est tout sauf une certitude.