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Dix ans après, le Zenit est loin d'avoir concrétisé ses rêves de grandeur

Alessandro Pitzus

Mis à jour 20/10/2015 à 19:54 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Présent pour la 5e fois consécutive en phase de groupes de la C1, le Zenit Saint-Pétersbourg n'a jamais dépassé le cap des huitièmes de finale. Malgré des investissements conséquents, le club russe reste une équipe sans référence au plus haut niveau européen.

Hulk, Garay et Javi Garcia se félicitent après la victoire du Zenit à Valence

Crédit: AFP

Conquérir l'Europe, c'était l'ambition de Gazprom lorsque la puissante société de gaz russe a repris le Zenit Saint-Pétersbourg à la fin de la saison 2005. Dix ans plus tard et après plusieurs échecs cuisants en Ligue des champions, le club russe reste à quai loin, très loin des autres grandes écuries européennes qu'il s'était promis de concurrencer dans les plus brefs délais. Le tout malgré des sommes folles dépensées sur le marché des transferts et un calendrier mieux adapté à l'exigence européenne.

Beaucoup d'investissements, peu de résultats

Sur les bords de la Neva, le Zenit collectionne les talents étrangers. Criscito, Danny, Bruno Alves, Javi Garcia, Witsel, Hulk ou plus récemment Garay : les dirigeants russes n'ont jamais hésité à mettre le paquet pour avoir les moyens de leurs ambitions. En témoignent les 90 millions d'euros dépensés pour le duo Witsel (40) - Hulk (50) en janvier 2012. Des dépenses colossales qui n'ont pas fait progresser le club sur la scène européenne. Depuis l'arrivée des deux joueurs, le Zenit a accédé deux fois aux huitièmes de finale et s'est fait éliminer deux fois en phase de groupes. Pas très reluisant pour une équipe qui dépense à foison.
Il faut dire que Gazprom avait fixé la barre un peu trop haute. A leur arrivée, les dirigeants russes ambitionnaient de remporter trois coupes d'Europe en 10 ans. La décennie est passée, le Zenit a glané une Coupe de l'UEFA en 2008 (et une Supercoupe d'Europe la même année). C'est mieux que rien, mais on est loin de l'objectif initial. Le premier succès européen du Zenit n'a pas eu de suite. Les autres campagnes continentales ont été moyennes, voire franchement médiocres. La faute à un manque de cohérence et d'équilibre dans une équipe qui s'est longtemps appuyée sur ses individualités plutôt que sur son collectif.
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Artem Dzyuba (Zenit Saint-Pétersbourg)

Crédit: Panoramic

L'eldorado russe, ce n'est plus d'actualité

Historiquement, le Zenit a toujours connu des passages à vide après des périodes fastes. Champions en titre, les Russes ont attendu trois saisons avant de retrouver leur couronne nationale et leur doublé en 2010-2011, puis 2011-2012. Et pourtant, la concurrence ne s'est pas franchement renforcée. L'Anzhi Makhachkala a disparu des radars, le CSKA Moscou et le Spartak Moscou s'appuient sur une base de joueurs locaux plus importante. Quant au Dynamo Moscou, ancien club de Mathieu Valbuena et dernier en date à avoir proclamé ses envies de grandeurs, il a été suspendu pour quatre ans de toutes compétitions européennes pour des manquements aux règles du fair-play financier.
En mettant de côté leur dessein européen, les clubs russes sont rentrés dans le rang. Sauf le Zenit, qui continue de lutter sur les deux fronts. Les autres équipes du championnat ont perdu cette stature continentale et cela n'avantage pas la formation de Saint-Pétersbourg. Les hommes d'Andre Villas Boas ont du mal à enchainer sur la scène européenne après les joutes domestiques. La différence de niveau est trop grande, le palier à franchir est trop important. La réforme du calendrier en Russie (le championnat russe débute en juillet désormais depuis 2011 au lieu de commencer en janvier) a bien aidé. Mais à ce stade, les Russes avancent à petits pas.
Pour la première fois de son histoire, le Zenit a d'ailleurs remporté ses deux premiers matches de Ligue des champions. Une progression plutôt logique pour une équipe talentueuse qui a vu défiler un certain nombre d'entraîneurs de renom (Advocaat, Spalletti, Villas Boas). La rigueur européenne et le degré d'exigence mis en place par ces techniciens contribuent encore aujourd'hui à faire grandir le Zenit. L'apprentissage se poursuit.
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Hulk célèbre la victoire avec Rondon (Zenit)

Crédit: AFP

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