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PSG-Malmö (2-0), l'antisèche : s’il veut voir loin, Paris doit se mettre à l’abri plus vite

Gil Baudu

Mis à jour 16/09/2015 à 01:09 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Face à Malmö (2-0), les Parisiens ont trouvé la faille dès la 4e minute. Pour ne faire le break qu'à l'heure de jeu. Pour assouvir son ambition européenne, l'équipe de Laurent Blanc serait inspirée de tuer les matches beaucoup plus tôt. Notre antisèche.

Zlatan Ibrahimovic, l'attaquant du PSG, bute sur Johan Wiland, le gardien de Malmo.

Crédit: AFP

Le jeu : Des boulevards dans les couloirs

On ne sait pas ce qui est passé par la tête d'Age Hareide. Toujours est-il que l'entraîneur norvégien a tenté un coup de poker : expérimenter un 5-3-2. Mauvaise idée. Pendant une bonne demi-heure, son équipe a pris des courants d'air dans les couloirs. Angel Di Maria n'en demandait pas tant. L'Argentin s'y est engouffré dès la 4e minute. Et c'est tout le PSG qui a déployé ses ailes.
En première période, les Parisiens ont exploité des boulevards sur les côtés. Le milieu suédois, démuni, a couru après le ballon. Hareide a bien tenté de corriger le tir au retour des vestiaires en réinstallant une défense à quatre et en redensifiant le milieu. En tout début de seconde période, les Suédois ont donné l'illusion qu'ils pouvaient contrarier un PSG évidemment maître du ballon. L'illusion a tenu un quart d'heure. Jusqu'au but du break, signé Cavani.

Les joueurs : Di Maria a régalé le Parc

C'est lui qui a débloqué la rencontre d'un extérieur du pied élastique. C'est encore de ses pieds qu'a jailli la lumière en première période. Di Maria fut à l'origine ou à la conclusion de la plupart des inspirations parisiennes ce mardi. L'Argentin est déjà indispensable. Sa relation technique avec Marco Verratti est un régal et Gregory van der Wiel l'a parfaitement épaulé en délivrant du caviar à la louche sur un côté droit incandescent.
Ce fut plus compliqué pour Zlatan Ibrahimovic qui a beaucoup raté. Sa passe décisive sur le but de Cavani est, en revanche, un délice. Derrière, Thiago Silva s'est montré irréprochable en remportant tous ses duels. Côté suédois, seul Johan Wiland a surnagé. Le gardien de Malmö a réalisé quelques prouesses en seconde période.
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Face à Malmo, Angel Di Maria a ouvert le score dès la 4e minute, pour inscrire son premier but avec le PSG.

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Ibra, le duel perdu

L'action n'aurait pas contrarié le dénouement du match. Mais elle aurait eu deux mérites : mettre le PSG à l'abri et, accessoirement, donner confiance à Zlatan Ibrahimovic. 24e minute : sur une ouverture lumineuse de Di Maria, le Suédois s'emmène le ballon de la poitrine. Il se présente face à Wiland. Mais c'est le gardien de Malmö qui a le dernier mot. Zlatan ne marquera pas contre son club formateur. D'ailleurs, il n'a toujours pas marqué cette saison.

La stat : 118

Angel Di Maria n'a pas attendu longtemps avant d'ouvrir son compteur avec le PSG : 118 minutes ont suffi.

La décla : Zlatan Ibrahimovic

Il est impossible de dire jusqu'où on ira, mais tout ce que je peux vous dire, c'est qu'on est meilleurs que l'an dernier.

Le tweet

Le but de Di Maria version tableau noir.

La question : Paris était-il trop facile ?

N'y allons par quatre chemins : à nos yeux, oui, le PSG l'était. A sa décharge, le but précoce d'Angel Di Maria ne lui a pas rendu service. L'équipe de Laurent Blanc a pris l'avantage rapidement. Trop rapidement. Peu à peu, lentement mais sûrement, le collectif parisien s'est mis à ronronner. Sa supériorité technique était évidente. Mais il est parfois tombé dans la facilité. En fin de première période, on a assisté à quelques relances hasardeuses. Pour ne pas dire suicidaires. Heureusement qu'en face, ce n'était "que" Malmö. Dans un gros mois, une telle suffisance ne pardonnera pas face au Real de Cristiano Ronaldo. Encore moins au retour des beaux jours, quand les matches couperets pointeront le bout de leur nez. Au printemps, il faudra convertir la moindre occasion.
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Marco Verratti, le milieu du PSG, lors du premier match de Ligue des champions face à Malmö.

Crédit: Panoramic

Si le PSG veut jouer à la baballe, il devra d'abord apprendre à se mettre à l'abri. A faire le break. En somme, à tuer le match. Face à Malmö, les Parisiens en ont eu l'occasion. Ils ont patienté jusqu'à l'heure de jeu pour inscrire ce deuxième but si précieux. A notre goût, ce 2-0 est arrivé trop tardivement. On chipote ? Oui, sans doute. Mais l'exigence escorte fatalement l'ambition d'une équipe qui brigue la Ligue des champions. Pour espérer la soulever, Paris devra retenir cette leçon : un match n'est jamais plié avec un but d'avance. Encore moins lorsqu'il intervient après seulement quatre minutes chrono.
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