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"Paris n'envoie pas de message, nous n'avons rien gagné" : pourquoi le PSG ne saute pas au plafond

Martin Mosnier

Mis à jour 28/09/2017 à 08:51 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Malgré la démonstration face au Bayern (3-0), le PSG est resté très mesuré face aux micros, mercredi soir. Une attitude qui s'explique assez facilement.

Nasser Al-Khelaifi lors de PSG - Bayern Munich en Ligue des Champions le 27 septembre 2017

Crédit: Getty Images

Quelle place occupe cette large victoire du PSG face au Bayern Munich (3-0) dans l'histoire récente du club, à savoir depuis le rachat par QSI ? Sans doute dans le top 5 en compagnie de celles obtenues face à Chelsea (en quart en 2014 et en 8e en 2016) et Barcelone (en poule en 2014 et l'an passé en 8e de finale aller).
Paris ne balaie pas toutes les semaines un tel géant européen. Le pedigree de l'adversaire, l'ampleur de la rouste et l'impression dégagée sur le terrain placent sans conteste ce succès dans son hit-parade. Pourtant, après la rencontre, aucun Parisien n'a sauté au plafond. Certes, cette victoire ne présage pas un printemps radieux mais, tout de même, terrasser le grand Bayern, ce n'est pas anodin.
Dani Alves et Neymar lors de PSG - Bayern Munich
"On n'envoie pas de message, on ne veut pas le faire. On s'occupe de nous et de gagner des matches" : voilà comment Nasser Al-Khelaifi a refroidi l'ambiance après la rencontre. Le sourire aux lèvres, bien sûr, mais loin, très loin, de l'émotion qui l'avait étreint après la démonstration face au Barça en février dernier (4-0) en 8e de finale aller. Pourquoi ? Pour deux raisons au moins.
1. Le souvenir de Barcelone
La première tient justement à ce 14 février 2017, soir de liesse au Parc après la raclée infligée au Barça (4-0). Cette nuit-là, Nasser Al-Khelaïfi, les yeux presque rougis par l'émotion, lâche la bride : "Je pense que c’est une soirée magnifique, parfaite pour tout le monde. Quand on joue comme ça, sans erreur, contre le meilleur club du monde, c’est un rêve. 4-0, personne ne l’aurait imaginé." Vous connaissez la suite : remontada, humiliation en mondovision et fin de saison en eau de boudin.
Chat échaudé craint l'eau froide. Sept mois plus tard, on ne l'y reprendra plus. "Ce n'est pas un rêve. On garde les pieds sur terre. On a rêvé pendant cinq ans, aujourd'hui on travaille pour gagner", a-t-il averti. Le discours est radicalement différent, le plan de communication est clair et résumé en deux phrases : "Je suis très fier mais c'est le deuxième match de la Ligue des champions. On n'a rien gagné aujourd'hui." Face au Barça non plus le PSG n'avait rien gagné et pourtant...
2. Paris veut regarder les grands dans le blanc des yeux
Paris ne débouche pas le champagne parce qu'il le garde au frais. L'été et les dépenses pharaoniques ont établi un cap et une destination : la finale de la Ligue des champions. Cette victoire face au Bayern est un moyen d'y arriver. Tout excès de triomphalisme pourrait être vécu comme un aveu de faiblesse. Pourquoi s'enorgueillir de battre, même largement, un adversaire que l'on s'efforce à regarder dans le blanc des yeux ?
La joie des joueurs du PSG après l'ouverture du score de Dani Alves face au Bayern Munich
"L'Europe nous respectait déjà davantage cet été après avoir acheté Neymar et Mbappé", a justement rappelé Marco Verratti après la rencontre. Ce succès est la suite du processus, pas un aboutissement. "Le signal, il est pour nous-mêmes", a continué l'Italien. "On sait désormais qu'en jouant ensemble, on est meilleurs."
Alors non, ne comptez pas sur Paris pour s’enorgueillir d’un résultat aussi flatteur soit-il. L’objectif final est encore beaucoup trop loin.
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