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Ligue Europa : Lyon s'impose en fin de match face à Besiktas (2-1)

Julien Chesnais

Mis à jour 14/04/2017 à 00:41 GMT+2

LIGUE EUROPA - Incroyables Lyonnais ! Au terme d'une soirée en tout point surréaliste, l'OL s'est imposé en toute fin de match face au Besiktas (2-1). Menés jusqu'à la 83e minute, les Gones ont pris les devants en 74 secondes grâce à Tolisso et Morel. La rencontre avait auparavant débuté avec 45 minutes de retard après un envahissement de terrain.

La joie des Lyonnais après le but de Jérémy Morel contre Besiktas en Ligue Europa

Crédit: AFP

Une soirée complètement folle. Le Parc OL est passé par toutes les émotions ce jeudi, de la consternation à la délivrance, en passant par la frustration. Mené au score jusqu’à la 82e minute, l’OL s’est finalement imposé 2-1 en marquant deux buts en un peu plus d’une minute lors du quart de finale aller de la Ligue Europa. Un épilogue heureux pour les Gones, au terme d’un match électrique qui a bien failli ne pas débuter. Suite à des jets de pétard, des centaines de personnes ont envahi le terrain peu avant le coup d'envoi, entrainant un report de 45 minutes.
Comme Monaco chez le Borussia Dortmund mercredi en Ligue des Champions (3-2), Lyon a connu une issue favorable malgré un contexte des plus particuliers et des moins souhaitables. La longue et incertaine attente du coup d’envoi, nécessaire à un retour au calme pas gagné d’avance, n’a d’abord pas semblé gêner les hommes de Bruno Genesio.
Ils ont entamé le match par le bon bout, avec l’esprit combatif qu’il fallait, cinq jours après la gifle reçue contre Lorient (1-4). Mais après quelques situations intéressantes, Lopes a finalement très vite été mis à contribution sur une claquette consécutive à un retourné de Marcelo (4e). Dix minutes plus tard, le portier lyonnais a été battu. La faute à la vista de Talisca qui, après avoir obtenu un coup-franc, l’a joué vite pour Babel. Seul face à Lopes, le Néerlandais n’a pas manqué l’occasion d’ouvrir le score d’une frappe croisée (15e).
Dos au mur, Lyon a longtemps affiché le visage du frustré maudit qui ne s’en sortirait jamais. Décidé à ne pas perdre la lutte de l’agressivité, il a survolé la bataille des cartons jaunes - cinq dont Rafael, suspendu au prochain match et remplacé à la mi-temps par Jallet, contre deux pour les Stambouliotes - et multiplié les occasions gigantesques. Fekir a trouvé la barre (20e). Tolisso le poteau (80e). Très en vue, Valbuena a failli faire mouche deux fois, d’un retourné (55e) puis d’une frappe enroulée (64e). Lacazette a manqué le but vide après avoir chipé le ballon dans les pieds de Marcelo et crocheté Fabri (71e). Et il pensait avoir obtenu un penalty après avoir été fauché par le gardien espagnol (50e). Tout comme Fekir, empalé sur Marcelo (67e). Mais les deux hommes étaient bel et bien hors-jeu.

De l’Enfer au Paradis, en 74 secondes chrono

Non, vraiment, ce ne devait pas être une soirée lyonnaise. Et c’est finalement par deux cadeaux turcs que le scénario s’est inversé, abruptement, pour offrir à l’OL un souvenir mémorable, dans le bon sens du terme cette fois. À la retombée d’un coup-franc de Valbuena, Talisca a involontairement dévié le ballon sur Tolisso, qui ne s’est pas fait prier pour glisser la balle au fond (83e). Les Gones ne se sont pas laissé le temps de savourer l’égalisation. Un peu plus d’une minute plus tard, 74 secondes pour être précis, Jérémy Morel a inscrit le but de la victoire (84e). Au pressing sur Fabri avec deux partenaires, l’ancien latéral marseillais a profité d’un dribble mal inspiré du portier stambouliote pour lui prendre le cuir et inscrire le premier but européen de sa carrière. Le public rhodanien pouvait exhulter. Et Lyon faire un pas vers le dernier carré de la Ligue Europa, une semaine avant un retour à Istanbul. Sans nul doute explosif lui aussi.
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