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Mexès n'est pas Zizou

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/02/2012 à 23:31 GMT+1

De retour en équipe de France après onze mois d'absence, Philippe Mexès savoure. Capitaine possible des Bleus en Allemagne, le défenseur du Milan ne fait pas une fixette sur le brassard. Cela ne changera pas l'homme, ni le joueur, parfois sanguin. On l'a vu samedi.

Philippe Mexes Clairefontaine le 27/02/12

Crédit: Reuters

A Clairefontaine, le lundi est souvent réservé aux petits nouveaux et aux revenants. La presse en a l'habitude. Alors, quand Morgan Amalfitano, Louis Saha et Philippe Mexès sont apparus sous le chapiteau, personne n'a été réellement surpris. Et, à vrai dire, tout le monde était surtout ravi de revoir le libéro des Bleus et de l'écouter, onze mois après sa dernière cape face à la Croatie (0-0). Quelques jours après ce match, il y a eu cette rupture des ligaments croisés et le vide laissé par le défenseur passé au Milan AC cet été. Ce vide, les Bleus l'ont ressenti sur le terrain. Et en dehors du rectangle vert. En mal de leaders et d'expérience, Laurent Blanc n'a pas caché son plaisir de retrouver l'ancien Auxerrois. Et c'est réciproque. "Je suis très heureux déjà de retrouver l'équipe de France. Mon état d'esprit ne peut pas être meilleur qu'aujourd'hui", a-t-il confié, radieux.
Evidemment, la discussion a très rapidement tourné autour du petit morceau de tissu élastique qui pourrait bientôt entourer l'un de ses biceps. Parce que Laurent Blanc l'a coché dans sa short list de capitaines possibles des Bleus, avec Eric Abidal et Hugo Lloris. Evidemment, ça fait plaisir. Et, surtout, ça change. "La confiance et le soutien d'un entraîneur, c'est toujours flatteur. A moi de lui rendre la confiance qu'il a placée en moi. Pour n'importe quel joueur, cela simplifie les choses. Même pour un joueur de pétanque. (...) Je préfère être comme ça aujourd'hui qu'après l'Autriche (ndlr : en septembre 2008, le défenseur était passé à côté de son match et les Bleus s'étaient inclinés 3-1)."
Deschamps l'a impressionné
Cette histoire "chaotique" avec l'équipe de France, comme la qualifie Blanc, est aujourd'hui une force pour le défenseur bientôt trentenaire. "Il peut apporter de la sécurité et de la sérénité en défense, de l'expérience aussi", juge Blanc. Avec ou sans brassard, ajoute Mexès : "Le brassard est quelque chose de fabuleux. Mais ce n'est pas prioritaire pour nous. Il y a d'autres priorités. Il en faudra un. Il y a des leaders partout, sur le terrain, dans le vestiaire. Je ne suis pas quelqu'un qui parle beaucoup ou qui donne des ordres. Je suis plus tranquille. Capitaine ou pas, ça ne va rien changer pour moi. Je ne vais pas m'inventer une personnalité. (...) Ça ne va pas me pousser à faire des gestes à la Zizou", ajoute-t-il. A défaut, Mexès le sanguin réfléchira peut-être à deux fois avant de donner un coup de poing à l'un de ses adversaires. Comme celui qu'il a porté à Marco Borriello (Juventus) samedi et qui lui vaut aujourd'hui trois matches de suspension.
A défaut, l'apport d'un joueur qui évolue en Serie A, à la Roma puis au Milan AC, depuis 2004 ne peut être superflu. On l'a vu cet automne face à la Bosnie, lors d'un match couperet où les jeunes ont longtemps plié sous le poids de l'événement. Mercredi en Allemagne, en juin à l'Euro, Philippe Mexès, malgré ses 22 sélections, sera là pour cadrer et rassurer. Pas comme Didier Deschamps, qu'il n'a jamais croisé en équipe de France mais qui l'a marqué en tant que capitaine des Bleus par "son impact" notamment. Philippe Mexès fera à sa manière. Avec ou sans brassard.
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