Messi, c'est bien parti

A Barcelone, rien n'a changé - ou presque - en l'espace de trois mois. Le Paris Saint-Germain en a fait l'expérience, samedi soir, à l'occasion d'une partie mi-amicale que les joueurs catalans n'ont remportée qu'à l'issue de la fatidique épreuve de tirs au but (2-2, 1-4), malgré une domination globale sur la partie. Rien n'a changé car le tireur qui a placé le club catalan sur orbite pour la victoire fut Lionel Messi. En l'espace de 90 minutes "La Pulga" argentine a montré que la saison 2011/2012 mi-figue mi raisin du Barça - malgré des statistiques personnelles hors du commun - ne l'avait affectée sur aucun plan.

L'Argentin a été au four et au moulin pendant 80 minutes, dans un Parc des Princes bouillant, pour orchestrer une équipe rajeunie au coup d'envoi et privée de Xavi et Iniesta à la création. Sergi Roberto et Rafinha accompagnaient Busquets au milieu de terrain. En choisissant la carte de la jeunesse, Tito Vilanova a donc permis à son meneur de briller comme à l'accoutumé, mais également de guider ses inexpérimentés coéquipiers. Leader technique et moral plus qu'assumé, Messi a même étoffé sa palette de jeu face à un PSG qui a joué très bas passé le quart d'heure de jeu. Non content de se balader sur tout le front de l'attaque, malgré sa position axiale de base, il a participé activement à la récupération du ballon, chose pas toujours courante par le passé, en multipliant les replis défensifs jusqu'à l'heure de jeu et l'entrée programmée des patrons de l'entrejeu.

L'homme aux 50 buts en Liga (record absolu) a marqué la rencontre face au PSG de sa patte d'abord avec une action amorcée pour Alexis qui a servi sur un plateau Rafinha, auteur du premier but à la 7e minute. Ensuite en transformant un penalty à la 54e. Malgré cette première prestation réussie, Messi semble encore un peu juste physiquement à 15 jours du début de la saison en Liga (face à la Real Sociedad, le 19 août) et une première double confrontation face au Real Madrid en Supercoupe d'Espagne (les 22 et 29 août). Il a, en effet, payé, dans les dix dernières minutes du match, sa volonté de profiter de chaque match et de chaque instant passée sur le terrain. Un paramètre - préjudiciable ? - qui sévissait déjà du temps de Guardiola... Non, non rien n'a changé.