Uruguay - France (1-0) : Les Bleus ont manqué d'un Luis Suarez

"Ca change quand on a de l'efficacité au niveau international." Didier Deschamps a appuyé là où ça fait mal. C'est ce qui a manqué aux Bleus mercredi face à l'Uruguay (1-0). Les occasions, ils s'en sont procurés par Payet, Valbuena, Cabaye ou Gourcuff mais ils ont péché dans les finitions. Le constat se répète match après match. Il fut le même face à l'Espagne (0-1) ou l'Allemagne(1-2). Bien sûr,  le mutisme de Benzema depuis un an n'arrange pas les choses mais ce mercredi, le Madrilène n'y était pour rien. Le problème est plus global.

D'abord l'animation. Gourcuff a ralenti le jeu, Payet et Valbuena ont disparu après la pause. "On n'a pas lâché le ballon assez vite. J'ai fait beaucoup de courses gratuites. Ils nous ont donné une leçon de réalisme. Ce fut un match frustrant", a pesté un Olivier Giroud sevré de bonnes munitions et visiblement agacé. Le Gunner vise sans doute un Payet un peu trop gourmand qui l'a oublié alors qu'il était seul dans la surface (30e). Mais le Lillois comme Gourcuff aiment porter le ballon. Sans doute trop mercredi.

Bacary Sagna livre le même constat sans concession : "On a voulu assurer le coup quand il fallait jouer en une touche de balle. Alors qu'il faut qu'on soit plus tranchant offensivement." Gourcuff, l'un des principaux fossoyeurs de l'animation tricolore, a, lui, soigneusement évité les micros dans les couloirs du Centenario. Il fut le seul au sein du onze titulaire de mercredi.

L'entrée de Luis Suarez a souligné de façon plus criante encore les tâtonnements de l'animation française. Quand la Céleste a enfin filé droit au but sans fioriture dans le sillage de son avant-centre, les Bleus se sont entêtés à tourner autour du pot. "L'entrée de Suarez nous a fait mal. C'est un attaquant de haut niveau. Même si on a eu la possession, l'Uruguay est à l'aise pour repartir avec de la vitesse", a constaté le sélectionneur. Tout ce qu'il a manqué aux Bleus en somme.

"Tu dois mener à la mi-temps", continue Mathieu Valbuena. "C'est le problème de nos derniers matches. On fait de bonnes choses mais on ne concrétise et derrière on n'est pas à l'abri d'un exploit d'un grand joueur. On est jugé sur notre réalisme." Et ce mercredi, comme toujours ou presque en 2013, le constat sans appel : les Bleus ont échoué.