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Bleus : "Surpris" par son niveau actuel, Benoit Trémoulinas a fait de l'Euro un "objectif"

François David

Mis à jour 07/11/2014 à 13:07 GMT+1

Revenu en équipe de France après plus d'un an et une tournée désastreuse en Amérique du Sud en 2013, Benoit Trémoulinas s'éclate au FC Séville. Dans un club ambitieux et qui joue les premiers rôles en Liga, le Français explique les raisons de ce retour en fanfare.

Benoit Tremoulinas avec son entraîneur au FC Séville, Unai Emery

Crédit: AFP

Vos dernières prestations en bleu et votre absence à la Coupe du monde ont dû faire vous faire gamberger. Qu'avez-vous pensé en voyant Lucas Digne s'installer comme le successeur d'Evra?
B.T. : (Soupir) C'est le football, voilà... Je sais qu'on est plusieurs à pouvoir succéder à Evra. Après c'est le choix du sélectionneur. Quant aux derniers matches, si vous faites référence à la tournée en Amérique du Sud, c'est un autre contexte. En 2013, je sors d'une saison harassante avec Bordeaux. Je joue la finale de la Coupe de France le vendredi, on voyage et je suis aligné mardi contre l'Uruguay, avec le décalage horaire dans la vue... Physiquement, j'étais à bout.
Comment expliquez votre retour chez les Bleus ?
B.T. : Je ne me suis jamais senti aussi bien, surtout physiquement. On travaille vraiment beaucoup à Séville et je sens que j'ai progressé. Physiquement, mentalement, techniquement, je n'ai jamais été aussi bien. Moi-même, je suis surpris par mon niveau actuel.
Vous faites partie d'une liste de 30-35 joueurs qui peuvent viser l'Euro...
B.T. : On ne va pas se le cacher. Je suis arrivé à maturité. L'Euro est un objectif, évidemment.
Après une dizaine de matches avec Séville, la Liga correspond-elle à ce que vous vous imaginiez?
B.T. : Je ne suis pas déçu. C'est un championnat très technique et avec beaucoup d'intensité. Je relève aussi que toutes les équipes sont dures à jouer. Tu peux être face à l'Atletico Madrid ou Elche, ce sera compliqué. Elche, on les a joués récemment, c'était vraiment pas évident... Il y a aussi un facteur qui joue, c'est la qualité des pelouses. Alors c'est peut être lié au climat mais les terrains en Espagne, ce sont des galettes.
Saint Etienne aurait bien aimé vous récupérer, mais Bernard Caiazzo avait avoué que financièrement c'était impossible...
B.T. : Oui voilà, c'est ça. On est restés en bons termes avec les Verts, mais fiscalement, c'était compliqué effectivement... A la fin du mercato, l'opportunité de jouer dans une grande équipe comme Séville est venue. C'était l'Espagne, un beau championnat, j'allais dans un club qui venait de gagner une coupe d'Europe. Aujourd'hui, je ne regrette vraiment pas. Outre le plaisir de jouer au foot ici, il y a une qualité de vie exceptionnelle.
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Benoit Tremoulinas avec FC Séville, 2014-2015

Crédit: AFP

Jamais connu ça avant
Racontez-nous les méthodes d'entrainement au FC Séville.
B.T. : Pour notre coach Unai Emery, il n'y a pas de place pour le hasard. Tout est calculé. On bosse énormément, avec le ballon mais aussi sans. On court beaucoup. Notre jeu ayant besoin d'intensité, on doit être prêt physiquement. Tactiquement, on a des montages personnalisés pour chaque joueur. Il y a beaucoup de détails qui sont difficiles à expliquer mais au final, tu progresses naturellement. En match, tu fais les bons choix. Je n'avais jamais connu ça avant. Il faut dire que le staff technique est beaucoup plus développé qu'en France. Il y a toujours quelqu'un de dispo pour les joueurs.
Vous n'avez pas été surpris par les installations un peu vieillottes du FC Séville ?
B.T. : Ouais un peu (sourires)... Mais en fait, on s'y habitue car c'est fonctionnel. Nos vestiaires sont peut-être en algeco, mais ils sont grands. On a quatre ou cinq kinés qui sont tout le temps avec nous. On a aussi un grand gymnase et trois terrains extérieurs exceptionnels, uniquement pour le groupe pro. Tout a été fait dans ce club pour que le joueur se sente bien et donc, travaille bien. Je dois aussi vous parler de notre pelouse, celle du stade Sanchez Pizjuan. Un vrai bijou. Elle est choyée tous les jours par les jardiniers.
Séville a les moyens d'aller en Ligue des Champions ?
B.T. : Il est encore un peu tôt pour le dire. Il y a beaucoup de matches de championnat, il y a la Ligue Europa... On verra. "Partido a partido" comme on dit en Espagne. Maintenant, il y a un bel effectif. Les postes sont doublés voire triplés. Tout le monde veut jouer et ça donne beaucoup d'intensité aux entraînements. On est en alerte maximum. Le truc surprenant, c'est que ça pourrait dégénérer. Mais là personne ne fait la gueule. On s'entend tous bien en fait.
Le Barça compte beaucoup sur Denis Suarez et Gerard Deulofeu dans le futur. Comment vous les trouvez ?
B.T. : A leur âge, réussir ce qu'ils font est assez exceptionnel. Le petit Suarez a peut être plus de maturité dans son jeu que le petit Deulofeu. Gerard a des qualités inouïes qu'il doit encore canaliser. Il y a aussi un joueur dont on ne parle jamais en France, c'est Daniel Carriço : lui c'est notre taulier en défense. C'est un Portugais plein de hargne, de volonté, qui ne lâche jamais rien. C'est très fort défensivement, avec une relance propre en plus. Lui il m'impressionne vraiment. Il impressionne tout le monde d'ailleurs.
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