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Equipe de France : Les Bleus ne terrorisent pas encore l'Europe mais ils sont de nouveau respectés

Martin Mosnier

Mis à jour 14/10/2014 à 17:16 GMT+2

La France s'est jouée en quelques semaines de l'Espagne (1-0) et du Portugal (2-1), deux nations européennes majeures. Les Bleus ont-ils changé de statut à deux ans du Championnat d'Europe ? Tentative de réponse.

Raphaël Varane et les joueurs de l'équipe de France après la victoire face au Portugal - 2014

Crédit: AFP

La France n'est pas championne du monde, pas (encore) championne d'Europe. Mais à quasiment 600 jours de l'Euro qu'elle organisera sur ses terres, elle commence peu à peu à marquer les esprits. D'abord et avant tout en raison d'une Coupe du monde qui l'a replacée sur l'échiquier et dans le top 10 des nations qui comptent. Les Bleus ont retrouvé leur place parmi la crème de la crème.
Depuis le barrage aller face à l'Ukraine en novembre dernier, ils n'ont plus perdu qu'un match face aux futurs champions du monde allemands dans un quart de finale au cours duquel ils ont quasiment fait jeu égal. Les Bleus n'ont pas rencontré de nations majeures au Brésil ? Ils ont facilement pris, en amical, le dessus sur les Pays-Bas (2-0), l'Espagne (1-0) et le Portugal (2-1) en moins d’un an. Trois équipes du top 11 du classement FIFA (respectivement 4e, 8e et 11e, la France est 9e).
Battre l'Espagne et le Portugal, c'est ce qu'on doit faire
Quel crédit faut-il donner à des matches amicaux ? La question est vieille comme le monde. "Je ne sais pas où les journalistes mettront le curseur", a répondu le sélectionneur Didier Deschamps. "On a des matches de prestige, c'est vrai. Il y a une dynamique à maintenir." "On sent une progression depuis le Brésil", ose Blaise Matuidi après trois matches. "On est en bonne progression, continue Paul Pogba. "Il ne faut pas oublier qu'on est l'équipe de France, une très grande nation. Battre l'Espagne et le Portugal, c'est ce qu'on doit faire."
Et c'est ce qu'ils ont fait. Parfois avec brio, parfois en serrant les dents. Mais les trois prestigieuses victimes des Bleus en cette année 2014 n'avaient pas vraiment des gueules de cadors. Les Pays-Bas du mois de mars, privés de Robben, n'avaient pas grand-chose à voir avec ceux du mois de juin. La victoire face à l'Espagne fut poussive et la Roja reste une sélection en pleine crise de confiance. "Ce que nous retenons du match des Bleus face à l'Espagne ce sont davantage les faiblesses actuelles de notre sélection que la victoire française", reconnait assez logiquement Emilio Sanchez, notre confrère espagnol d'Eurosport.es. Quant au Portugal, il traverse une belle crise de résultats. "Les Bleus viennent de battre des Portugais en petite forme lors d'un match amical avec un Ronaldo à moitié blessé… Qu'ils ne s'enflamment pas",  prévient Andrea Tabacco, journaliste à Eurosport.it.
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Paul Pogba a marqué son 5e but en équipe de France

Crédit: Panoramic

Les Allemands préfèrent ne pas jouer à Saint Denis prochainement
Mais tout de même, avec sept victoires en 2014, quelques démonstrations de classe (face à la Suisse notamment, 5-2), un quart de finale à la Coupe du monde et des succès sur les grosses écuries, l’équipe de France a de quoi impressionner ses adversaires. "Est-ce qu'on fait peur ? Il faut demander aux adversaires", a justement répondu Antoine Griezmann ce samedi dans les couloirs du Stade de France.
"Nous n'avons pas peur mais beaucoup de respect", juge Andreas Schulz, notre confrère de la version allemande d'Eurosport. "Les gens commencent à comprendre qu’un Pogba sera une des stars des années à venir, que Benzema ne joue pas au Real par hasard, que Deschamps semble avoir une idée en tête avec cette équipe qui pourra fonctionner. Vu l’état de forme actuelle des champions du monde, les Allemands préfèrent ne pas jouer à Saint Denis prochainement." "En Espagne, nous n'avons pas peur de la France et l'Allemagne reste la sélection la plus respectée", note de son côté Emilio Sanchez. "La Russie n'a pas peur des Bleus", tranche catégoriquement notre collègue Igor Zelenitsyn.
Oui, les Bleus ne peuvent pas encore prétendre chatouiller l'Allemagne mais leur statut a changé. Il n'y a pas si longtemps, un peu plus d'un an, avec le même sélectionneur et un noyau dur qui reste l'épine dorsale des Bleus d'aujourd'hui, la France tombait chez elle face à l'Allemagne (1-2) et l'Espagne (0-1), tournait en rond en Belgique (0-0) et en Géorgie (0-0), se faisait une peur bleue en Biélorussie (2-4) et en Ukraine (2-0), repartait humiliée d'une tournée affligeante en Uruguay (1-0) et au Brésil (3-0). Quelques mois plus tard, les progrès sont spectaculaires, presque inespérés. La France ne terrorise pas encore l'Europe mais inspire de nouveau le respect. Déjà un petit miracle en soi.
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L'équipe de France face au Portugal

Crédit: AFP

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