Match amical, Arménie - France (0-3) : Les Bleus s'imposent sans trembler avec un excellent Gignac

La route vers l'Euro 2016 est encore longue. Mais jusqu'ici, la pente n'est pas très raide. Et pour cause, les Bleus ont parfaitement aplani le terrain. Sérieux et appliqués, au moins autant que samedi face au Portugal (2-1), les joueurs de Didier Deschamps ont signé en Arménie une deuxième victoire de suite (0-3) et un quatrième match de rang sans revers. L'horizon est dégagé au-dessus des têtes françaises. Personne ne viendra s'en plaindre.

Mardi à Erevan, comme le mois dernier du côté de Belgrade, Didier Deschamps avait décidé de changer son fusil d'épaule et de faire essentiellement appel aux joueurs qui n'avaient pas débuté samedi (ndlr : seuls Mandanda, Varane et Matuidi étaient titulaires face au Portugal). Bien lui en a pris. Titularisé pour la première fois depuis le funeste Afrique du Sud - France du 22 juin 2010, André-Pierre Gignac a vite rangé ses mauvais souvenirs de Bloemfontein au placard. Une longue ouverture de Mathieu et le Marseillais, serial buteur en L1, s'est transformé en passeur pour un ancien de la maison phocéenne, Loïc Rémy (0-1, 7e).

Les deux hommes ont rejoué la même partition quelques minutes plus tard. Encore Gignac pour Rémy. Mais cette fois, le poteau de l'inoxydable Berezovski est venu priver l'attaquant de Chelsea d'un doublé (20e). Très en vue, les deux hommes ont fait la pluie et le beau temps dans l'animation française et "Dédé" a lui aussi été récompensé de sa prestation. En seconde période, à la suite d'un slalom spécial de l'incroyable monsieur Pogba - entré en jeu à la pause à la place de Matuidi -, les hôtes du prochain Championnat d'Europe ont bénéficié d'un penalty que l'ancien Toulousain s'est fait un devoir et un plaisir de transformer (0-2, 55e).

Nullement rassasié, Gignac a terminé sa soirée par une passe lumineuse et une nouvelle fois décisive pour un entrant, Antoine Griezmann. Le Madrilène est tranquillement allé effacer le pauvre Berezovski (0-3, 84e). Après ce troisième but, les Bleus ont géré leur affaire face à une équipe arménienne qui n'a jamais paru en mesure d'inquiéter la France. Il y a bien eu ces deux frappes de Pizzelli. Mais à chaque fois, Steve Mandanda a fait le job (10e, 18e). Bernard Challandes, sélectionneur suisse de l'Arménie, avait eu des mots plus que crus pour qualifier cette rencontre amicale qui, pour résumer poliment sa pensée, tombait un peu comme un cheveu sur la soupe. Didier Deschamps, lui, a adoré. La dernière fois qu'il était venu, il était encore joueur. Et les Bleus, pourtant champions du monde et futurs champions d'Europe, ne s'étaient pas autant baladés que mardi soir.