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MATCHES AMICAUX - Avec sa génération dorée, Wilmots a l'embarras du choix en attaque

Alexandre Coiquil

Mis à jour 12/11/2015 à 22:21 GMT+1

MATCHES AMICAUX - Désignée comme outsider de l'Euro 2016, l'équipe de Belgique n'a jamais été aussi riche en joueurs de qualité. A huit mois du Championnat d'Europe, le N.1 au classement FIFA se retrouve même avec des embouteillages au sein de son secteur offensif. Un véritable casse-tête pour Marc Wilmots, chef d'orchestre en recherche de meilleures sensations dans le jeu.

La Belgique a largement dominé la France, dimanche

Crédit: Panoramic

Marc Wilmots est un homme chanceux. Le sélectionneur de la Belgique dispose d'un choix de riche pour composer son groupe et ses onze de départ. Après plus d'une décennie de difficulté, une génération dorée est arrivée à maturité. Une génération guidée par un certain Eden Hazard.
Qui dit choix de riche, dit forcément problèmes. Pour la Belgique, qui affrontera l'Italie et l'Espagne lors de cette dernière pause internationale de l'année 2015, c'est au niveau du secteur offensif que les embouteillages se multiplient. Etat des lieux à huit mois de l'Euro 2016.

En pointe : cinq hommes pour un seul trône

Quel que soit le système tactique utilisé par Marc Wilmots (le 4-3-3 ou le 4-2-3-1), la règle ne change pas : un seul attaquant de métier est utilisé. Pour le sélectionneur de la Belgique le fait est entendu depuis longtemps : la référence c'est Christian Benteke.
Transféré à Liverpool cet été, l'attaquant est le joueur le plus complet à ce poste : que ce soit physiquement et au niveau de l'adresse devant le but. Seul problème : ses blessures à répétition. La dernière, survenue aux ischio-jambiers fin septembre, l'avait privé des rencontres face à Andorre et Israël au mois d'octobre. Une blessure au tendon d'Achille l'avait déjà privé de la Coupe du monde 2014. S'il est la référence absolue, il n'est pas fiable.
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Christian Benteke trifft zum entscheidenden 1:0 für die "Reds"

Crédit: Imago

  • Les remplaçants :
Laurent Depoitre (La Gantoise) - Appelé pour la première fois en septembre dernier, l'attaquant de La Gantoise est le petit nouveau du groupe belge. Ses performances avec le champion de Belgique 2015, surtout en Ligue des champions, ont fini par convaincre Marc Wilmots. Grand et massif (1m91 pour 91 kilos), difficile à marquer, adroit devant le but et loin d'être mauvais techniquement, Depoitre est un empêcheur de tourner en rond dans cette hiérarchie des attaquants.
Romelu Lukaku (Everton) - C'est peut-être lui le plus grand perdant de l'arrivée de Depoitre dans la rotation au sein de la sélection belge. Premier recours en cas d'absence de Benteke, Lukaku paye aujourd'hui son incapacité à être fiable en tant que titulaire. En concurrence directe avec le buteur de La Gantoise, il pourrait même passer 3e choix dans les semaines à venir.
Divock Origi (Liverpool) - Protégé de Marc Wilmots, l'ancien joueur du LOSC va également devoir vivre avec la très forte compétition interne. Si sa polyvalence (il peut jouer comme ailier) joue pour lui, son maigre temps de jeu à Liverpool n'incite pas à l'optimisme (3 matches joués en Premier league, 3 en Ligue Europa). L'arrivée de Jurgen Klopp au chevet des Reds pourrait le relancer, l'Allemand appréciant son profil. Mais le temps joue contre lui.
Michy Batshuayi (Olympique de Marseille) - Appelé pour la première fois avec les Diables en mars dernier, le buteur de l'OM a vécu des débuts compliqués, la faute à une prise de bec avec Marc Wilmots, pas satisfait de son comportement (retards).
"J'ai beaucoup discuté avec Batshuayi et tout est très clair désormais. Il sait pertinemment bien ce que je pense et je sais ce que j'attends de lui. Il sait tout, mais ce qui a été dit entre nous, restera dans le domaine du privé", a précisé le technicien belge mercredi, devant la presse. "Il a payé ses actes passés. Repartons sur de nouvelles bases. C'est maintenant à lui de répondre aux attentes."
Rappelé pour défier l'Italie et l'Espagne, l'ancien joueur du Standard a une carte à jouer en ce mois de novembre. Il devra profiter des tests voulus par le sélectionneur, à huit mois de l'Euro 2016, pour prendre plus de poids aux yeux du technicien.
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Michy Batshuayi, l'attaquant de l'OM - Ligue 1 2015-2016

Crédit: AFP

Sur les ailes : Hazard, De Bruyne et Mertens avalent tout, Ferreira-Carrasco débarque

Pas besoin de faire un dessin. La Belgique fonctionne bien car elle dispose en ses rangs d'un grand joueur : Eden Hazard. Capable de sauver son équipe embourbée dans un jour sans à Chypre, au mois de septembre dernier (succès 0-1 en éliminatoires), le joueur de Chelsea reste une valeur sûre. Même si sa saison à Londres vire au cauchemar pour le moment (16 matches 0 but, toutes compétitions confondues).
L'autre joueur hors-norme c'est Kevin De Bruyne. Ultra-polyvalent, il peut évoluer dans l'entrejeu (comme milieu excentré), en dix quand Wilmots utilise le 4-2-3-1, ou sur les deux ailes. Le joueur de Manchester City est un atout majeur dans la poche de Marc Wilmots. Sa bonne adaptation avec le club mancunien rend également les choses plus faciles.
Dries Mertens est le dernier des intouchables. Premier de cordée quand Hazard et De Bruyne ne sont pas là, le joueur du Napoli est une valeur sûre que ce soit comme titulaire ou joker, un rôle dans lequel il excelle. Il a aujourd'hui le profil d'un titulaire bis.
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Belgium's midfielder Eden Hazard (C) celebrates with teammates after scoring a penalty during the Euro 2016 qualifying match between Belgium and Bosnia and Herzegovina on September 3, 2015, at the King Baudouin Stadium in Brussels

Crédit: AFP

  • Les remplaçants :
Yannick Ferreira-Carrasco (Atlético de Madrid) - Le nouveau joueur de l'Atlético fait également partie de la cuvée qui a pris le bon train en marche. Ses performances récentes avec le club madrilène lui confèrent un certain statut aux yeux de Marc Wilmots qui a décidé de le titulariser face à l'Italie.
"Carrasco aura la chance de se montrer face à une grosse équipe. Il fait des progrès à l'Atlético Madrid et il est en forme. Il est temps de le lancer", a souligné le sélectionneur à son sujet.
Kevin Mirallas (Everton) - Polyvalent, le joueur d'Everton reste un homme de joueur de grande qualité pour Marc Wilmots. Ses nombreuses blessures l'handicapent toutefois à quelques mois de l'Euro 2016.
Zakaria Bakkali (Valence CF) - C'est le joueur surprise de la dernière convocation de Marc Wilmots au mois d'octobre. Transféré à Valence en provenance du PSV, le petit ailier a réussi ses débuts avec le club espagnol, pourtant en difficulté sur le plan strict du jeu. Il est une solution de repli pour le moment mais son profil d' "impact player" est intéressant.
Adnan Januzaj (Borussia Dortmund) - Appelé pour disputer la Coupe du monde 2014, Januzaj n'est plus forcément dans les petits papiers du sélectionneur. Son faible temps de jeu à United, puis à Dortmund cette saison (9 matches de Bundesliga) l'ont progressivement mis sur la touche. Son refus d'honorer sa sélection avec les espoirs belges ces derniers jours, afin de se consacrer au BVB, est très mal passé.
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Ferreira-Carrasco (Atlético Madrid)

Crédit: AFP

Quel système pour cette Belgique ?

"Les systèmes peuvent être différents dans les deux matches." Wilmots a prévenu son monde lors de sa conférence de presse donnée mercredi : il effectuera une répétition grandeur nature avant l'Euro 2016. Avec pour principale motivation de tester ses joueurs de banc face à une grosse nation du fooball. "Je veux faire tourner et voir à l'œuvre contre une forte équipe des joueurs qui ont peu de temps de jeu. Nous allons essayer de surprendre les Italiens par notre vitesse et les actions individuelles. Nous avons assez de qualités pour faire la différence, mais il faut chercher le juste équilibre", a prévenu le sélectionneur.
Face à l'Italie, l'ancien joueur de Schalke 04 devrait essayer son 4-2-3-1, son système de change, avec Kevin De Bruyne en position de meneur de jeu derrière Benteke. L'absence de Marouane Fellaini, ce qui prive automatiquement l'équipe de sa force de projection, lui fait oublier le 4-3-3 pour ce premier match.
C'est avec ce schéma moins conventionnel, et surtout moins facile à appliquer, mais plus stable pour l'équipe, que la Belgique avait atteint les quarts de finale du dernier Mondial. "C’est le système dans lequel jouent la plupart de mes Diables, ça favorise les automatismes car lors des rassemblements de trois jours, on n’a pas le temps pour changer quoi que ce soit", a précisé Wilmots dans un entretien donné à la RTBF cette semaine.
Pas toujours à l'aise pour produire un jeu de qualité, le principal reproche fait à l'encontre de l'ancien capitaine des Diables Rouges, la Belgique a huit mois pour améliorer son plan A, sans oublier le B. Génération dorée ou non, la Belgique de Wilmots est encore dans une phase d'apprentissage. Et doit surtout assumer son nouveau statut.
Le onze probable face à l'Italie (en 4-2-3-1) : Mignolet (G) - Cavanda, Alderweireld, Vermaelen, Vertonghen - Axel Witsel, Nainggolan - Ferreira-Carrasco, De Bruyne, Hazard - Benteke
Le onze titulaire (4-3-3) - Courtois (G) - Alderweireld, Kompany, Vermaelen, Vertonghen - Axel Witsel, Fellaini, Nainggolan - De Bruyne, Benteke, Hazard
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Kevin De Bruyne (à droite), a inscrit le deuxième but de la Belgique face à la Bosnie.

Crédit: AFP

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