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France - Paraguay - Tour de chauffe pour oublier les vacances

Martin Mosnier

Publié 01/06/2017 à 22:13 GMT+2

MATCH AMICAL - La France reçoit le Paraguay ce vendredi à Rennes avec un seul objectif en tête : Suède-France du 9 juin. Ce match amical doit permettre à Didier Deschamps de jauger ses forces à une semaine d'une rencontre capitale.

Griezmann et Pogba (France) à Rennes

Crédit: Getty Images

Le contexte :

La France n'a qu'un objectif : le match en Suède. Tout ce qui se passera jusqu'au 9 juin prochain ne sera qu'un moyen de se rendre le plus performant possible à Solna. Y compris cette rencontre amicale face au Paraguay. Ce match n'est qu'un tour de chauffe, une répétition générale voulue par Didier Deschamps. Elle ne figure pas dans les dates FIFA. C'est le sélectionneur qui a tenu à rajouter un match pour éviter tout risque de démobilisation.
DD se souvient trop des trous d'air constatés contre la Belgique (3-4) et l'Albanie (1-0) en 2015, en Uruguay (1-0) et au Brésil (3-0) en 2013. Tous au mois de juin. La fin de saison et le risque de démobilisation sont les pires ennemis des Bleus dans les jours qui viennent. Ce vendredi donnera une première réponse. Le choix de l'adversaire peut surprendre. Le Paraguay, 36e nation FIFA et seulement 8e (sur 10) de son groupe de qualification pour la Coupe du monde, "ce n'est pas le jeu des Suédois", a admis Didier Deschamps.
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Les Bleus à l'échauffement à Rennes

Crédit: Getty Images

Hormis le polyvalent défenseur central de Lille Junior Alonso, ou encore les attaquants de Copenhague Federico Santander et du Torino Juan Iturbe, la quasi majorité des joueurs paraguayens évoluent sur le continent sud-américain. Autant dire qu'un revers ferait tâche. D'autant que les Bleus doivent faire oublier la défaite subie face à l'Espagne en mars dernier (0-2).
Pour enclencher un nouvel élan, Didier Deschamps a convoqué un groupe élargi de 26 éléments, qui ne présente toutefois pas un état de forme homogène en raison d'un calendrier prolongé pour certains par les finales des coupes nationales. Pour cette tâche qui s'annonce loin d'être ardue, les Bleus devront faire face à l'absence de Raphaël Varane, toujours mobilisé avec le Real Madrid pour la finale de la Ligue des champions samedi à Cardiff.
Kylian Mbappé, touché à la cuisse, est très incertain pour la rencontre. Didier Deschamps devrait le ménager. Le sélectionneur devrait faire confiance à ses cadres, Umtiti remplaçant simplement Varane en défense. Devant, le quatuor Dembélé, Payet, Griezmann, Giroud devraient être alignés d'entrée.

Les joueurs à suivre : Djibril Sidibé et Benjamin Mendy

Parce que les couloirs de l'équipe de France sont des chantiers à ciel ouvert. Voilà un an que Didier Deschamps cherche la bonne formule. Mendy et Sidibé sont les deux têtes qui dépassent. Parce qu'ils ont brillé avec Monaco cette année mais on attend une confirmation en sélection. Les exemples Kurzawa, Digne et Corchia incitent à la plus grande prudence. Si les Bleus se trouvent deux incontournables à leurs postes faibles, le onze n'aura plus de talon d'Achille. A eux de se montrer solides et constants.
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Djibril Sidibe lors de France - Côte d'Ivoire, 2016

Crédit: Panoramic

Trois stats à avoir en tête :

0. La France est invaincue face au Paraguay. En quatre confrontations, la France s'est imposée à deux reprises mais reste sur deux matches nuls. Le dernier en date lors de la préparation à la Coupe du monde 2014 (0-0).
1. Les Bleus n'ont connu qu'une défaite pour cinq victoires et deux nuls depuis la finale de l'Euro perdue en juillet face au Portugal.
1. En dix sélections, Alexandre Lacazette n'a inscrit qu'un but avec les Bleus. Le Lyonnais joue gros sur ce rassemblement et il doit montrer à Didier Deschamps qu'il peut supporter le poids du maillot bleu.
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Mathieu Valbuena a encore réalisé un match plein sous le maillot de l'équipe de France face au Paraguay

Crédit: Panoramic

Ils ont dit :

  • Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France.
Dans l'agressivité, dans le duel, c'est bien : on ne va pas voir une équipe relâchée mais dans l'adversité.
  • Hugo Lloris, capitaine de l'équipe de France.
Ce match est essentiel, pour garder tout le monde sous pression, garder le rythme, avoir du temps de jeu, des repères collectivement et individuellement.

Notre avis :

Ce qui ne devait être qu'une formalité risque de prendre un tour un peu plus ardu à cause du calendrier, des vacances qui pointent et des états de forme disparates. Il ne faut pas s'attendre à une leçon parfaitement récitée. Plutôt à un brouillon. Mais la France a suffisamment de certitudes désormais pour s'en sortir même sans briller.
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