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Equipe de France - Italie-France : Pour les Espoirs, c’est déjà le jour d’après

Loïc Tanzi

Mis à jour 12/11/2014 à 21:47 GMT+1

Après la déroute du match en Suède, l'équipe de France Espoirs va reprendre le chemin du terrain. Pour le moment, avec le même groupe mais la prochaine échéance de l'Euro 2017 ne pourra pas permettre à ces joueurs de tenir. Ils ont déjà atteint la limite d'âge sans même avoir laissé une trace positive de leur passage.

Pierre Mankowski avec l'équipe de France Espoirs

Crédit: Panoramic

Un mois après l’élimination tumultueuse de l’équipe de France Espoirs en Suède, les hommes de Pierre Mankowski s’apprêtent à disputer deux matches amicaux de gala face à l’Italie (13 novembre) et l’Angleterre (17 novembre).  Malgré l’énorme polémique suite à leur élimination lors du barrage pour l’Euro 2015 face à la Suède, le sélectionneur a décidé de rappeler un groupe quasiment similaire. Histoire de pouvoir se racheter dira-t-il. Il est pourtant déjà temps de penser au futur. Très lointain puisque l’échec des Bleuets les condamne à se focaliser maintenant sur l’Euro 2017. Un objectif à long terme pour des joueurs dont la case espoir ne représente souvent que du court terme.
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Suède France espoirs

Crédit: AFP

Une génération à la poubelle

Pour sept joueurs présents actuellement, les deux matches amicaux font presque figure de  tour d’honneur en guise d’adieu à la sélection espoir.  Areola, Imbula, Veretout, Bahebeck, Ntep, Sanogo, Thauvin, tous ces joueurs ne sont pas éligibles pour participer à la prochaine échéance de leur équipe : l’Euro 2017. L’UEFA stipule dans son règlement que pour y participer, un joueur devra être né après le 1er janvier 1994. Ce qui n’est pas le cas de ses sept hommes, comme ce n’est pas celui de Layvin Kurzawa, qui a franchi l’étape des A et qui ne redescendra certainement plus avec les Bleuets, ou de Samuel Umtiti et Nabil Fekir, auteur d’un superbe début de saison mais pas appelé. Tant de joueurs que l’on a déjà promis à un avenir avec les A qui vont maintenant devoir redoubler d’effort avec leur simple club pour tenter de convaincre Didier Deschamps. Pas facile quand on connait l’apport que peut avoir une grande compétition comme l’Euro 2015. Un accélérateur de carrière énorme comme l’a été la Coupe du monde des moins de 20 ans pour la génération 1993. Il est malheureusement trop tard pour eux pour se lamenter. Encore plus pour Pierre Mankowski qui a devant lui une feuille blanche de presque trois ans avant le prochain objectif dont il n’est même pas sûr de faire partie.

Reconstruire un groupe

C’est un peu la base d’un entraîneur d’une équipe de jeunes. Construire puis voir ses joueurs s’en aller avec d’autres. Pour Pierre Mankowski, le deuil de cette génération n’a semble-t-il pas été fait encore. En atteste sa liste mais aussi ses mots dans le quotidien L’Equipe ce mercredi : "Pour moi, pour le staff, cette rencontre (face à la Suède), c'est encore hier. Les joueurs, eux, ont fait des matches de C 1, de championnat, ils sont passés dans une autre sphère depuis. Et heureusement. Mais on ne va pas l'effacer du jour au lendemain." Un constat pour rappeler encore combien il en veut à cette équipe d’avoir tout gâché. Mais cet échec doit lui permettre de tirer des conclusions sur ses erreurs personnelles : "Les joueurs ne se connaissaient pas tant que ça. Ce groupe avait deux sous-groupes. D'un côté, il y avait ceux (nés en 1993) qui avaient gagné la Coupe du monde avant et puis, de l'autre, toutes les autres catégories d'âge (1992, 1994…)." Tiemoué Bakayoko, Corentin Tolisso, Morgan Sanson, Jean-Philippe Gbamin, Benjamin Mendy… des noms présents pour les deux derniers matches amicaux de l’année qui seront eux éligibles pour l’Euro 2017. C’est sur leurs épaules que repose maintenant la charge de redorer le blason de leur catégorie. A ce petit jeu, ils ont des exemples. Leurs ainés post-2010 y sont parvenus. Sur le terrain.
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Morgan Sanson à la lutte avec Paul-Georges Ntep en équipe de France Espoirs

Crédit: AFP

Quels joueurs en tête d’affiche ?

Avec la victoire en Coupe du monde, la génération 93 avait gagné le droit de devenir essentielle en Espoirs. Ils doivent maintenant laisser la place… mais à qui ? Dans L’Equipe, mercredi, Mbaye Niang, assure qu’il est prêt à assurer ce rôle si on lui fait de nouveau confiance. "Je veux convaincre la Fédération et tous ceux qui pensent que Mbaye Niang n'était qu'un homme qui gâchait son talent, a-t-il lancé. J'espère redevenir le joueur que j'ai été. C'est une question de temps, de travail. Avant, on me disait de travailler, mais je n'en avais pas trop conscience. Là, je bosse deux fois plus que les autres pour convaincre l'entraîneur (Filippo Inzaghi). Peut-être que je n'étais pas prêt au bon moment. Tout a été un peu vite.” Lui aussi demande pardon. L’attaquant était des deux matches de barrages pour l’Euro 2013 que les Bleuets ont également fini par regarder à la télévision. Il est surtout devenu tristement célèbre à cause de sa sortie nocturne avec Antoine Griezmann, Wissam Ben Yedder, Yann M’vila et Chris Mavinga entre les deux rencontres. Suspendu un an de toute sélection, il n’est jamais revenu avec les Bleuets. C’est pourtant peut-être lui qui va devoir porter sa génération. Parce qu’il connait la maison mais aussi parce qu’il sait maintenant ce que c’est que de fauter et les dommages collatéraux que cela provoque. Pour que l’histoire ne se répète pas.
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Mbaye Niang avec l'AC Milan en match de préparation pour la saison 2014/2015

Crédit: AFP

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