Nicolas Anelka allume Raymond Domenech : "Un petit joueur quelconque du championnat de France"

Quand Nicolas Anelka parle, on est rarement déçu. Dimanche, dans les colonnes du JDD, l'ancien international français a signé une sortie dont il a le secret. Sa cible ? Raymond Domenech, l'homme qui l'a évincé du Mondial en 2010 après la publication des propos injurieux du joueur envers le sélectionneur. Ces deux-là ne s'apprécient pas particulièrement. Et l’ancien patron des Bleus (de 2004 à 2010) a lancé les hostilités en asticotant récemment son ancien joueur dans les colonnes de L'Equipe.

"Je me souviens de Ronaldo aux JO de 1996, et Mbappé est de ce niveau : il a les caractéristiques d'un joueur de classe mondiale. A lui de bien gérer ça : il a le choix entre être Ronaldo ou Anelka", écrivait Domenech dans le quotidien. Interrogé sur ses mots par le Journal du Dimanche, l'ancien attaquant du Real Madrid ou encore du PSG a répliqué sans filtre. Voici l'extrait de l’interview en question :

"Mbappé fera sa carrière. Si, toutefois, elle ressemble à la mienne, ça signifiera qu’il fait partie des meilleurs attaquants, avec un fort caractère, que ça plaise ou non. S’il suit Ronaldo, Il Fenomeno, mon modèle dans le foot, il sera parmi les légendes et aura marqué l’histoire de son sport. C’est ce que je lui souhaite. Il peut aussi réaliser la carrière de Raymond Domenech, celle d’un petit joueur quelconque du championnat de France devenu entraîneur quinze ans de l’équipe de France Espoirs et des A sans remporter le moindre trophée, puis au chômage depuis 2010, collaborant à un journal qui a mis un terme à sa petite carrière de coach. À Mbappé de choisir !"

Celui qui a aujourd'hui 38 ans, évoque aussi d'autres sujets au cours de cet entretien. Il y défend Arsène Wenger - "Premier ou dernier, avec ou sans titre, il a énormément apporté à Arsenal, au foot anglais et au foot en général. Beaucoup regretteront Arsène quand il sera parti" - et glisse un mot sur l'élection présidentielle. Son choix : l'abstention.

Mais s'il avait voté, il aurait glissé un bulletin en faveur de Philippe Poutou. L'explication vaut aussi le détour. "Si je devais choisir, je voterais Philippe Poutou. Lors du débat à onze candidats, j’ai aimé sa façon d’agresser ses concurrents, traitant certains de menteurs et de voleurs."