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Tevez a tout changé

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/04/2012 à 19:20 GMT+2

Si City n'a que trois points de retard sur United avant le derby de Manchester, lundi (21h00), à l'Etihad Stadium, il le doit essentiellement au retour de Carlos Tevez. En froid avec Roberto Mancini, l'Argentin a mis son orgueil de côté. Aujourd'hui, son duo avec Kun Agüero fait des ravages.

FOOTBALL 2012 Manchester City - Tevez

Crédit: AFP

En Angleterre, la question brûle toutes les lèvres : où en serait Manchester City si Carlos Tevez n'avait pas quitté le navire pendant quatre mois ? Probablement devant United. Ou du moins, pas à trois longueurs derrière son rival mancunien, qu'il accueille lundi pour un derby aux allures de finale. Depuis quelques semaines, Roberto Mancini doit sans cesse évoquer le cas d'"El Apache". Face à la pression médiatique, son discours a sensiblement évolué. Il y a encore dix jours, l'entraîneur italien s'efforçait de minimiser l'impact de cette longue absence. "Nous avons été bons aussi sans Carlos pendant quatre ou cinq mois", insistait Mancini. Aujourd'hui, il reconnaît aisément qu'"avec lui, on aurait eu plus de chances". Même si, comme il le rappelait vendredi dans France Football, City "était en tête jusqu'en mars". Autrement dit, pendant que Tevez perfectionnait son swing chez lui, en Argentine, sur les greens verdoyants de Mar del Plata, "les autres attaquants ont fait de bonnes choses".
Mais la vérité du terrain ne ment pas. Au coeur de l'hiver, l'attaque des Skyblues a connu un petit passage à vide. Si, aujourd'hui, elle carbure de nouveau à plein régime, c'est bien parce que Tevez et City ont enterré la hâche de guerre. Parce que "Carlitos" a refoulé les gazons anglais. Le 21 mars, son come-back a été accueilli par l'ovation de l'Etihad Stadium. En une demi-heure chrono, il s'est rappelé à son bon souvenir : une-deux d'école avec Samir Nasri, pour offrir au Français le but de la victoire face à Chelsea (2-1). Depuis, Tevez a appuyé sur l'accélérateur : quatre buts et trois passes décisives en sept matches. La suspension de Mario Balotelli a poussé Mancini à le titulariser lors des trois dernières rencontres. Trois matches, autant de succès, et cinq points de grappillés sur United. Tevez a répondu aux attentes. Le tandem qu'il forme avec Kun Agüero, son compatriote et son "ami", était prometteur. Il s'est imposé comme un modèle d'efficacité, de complicité, de complémentarité. Le carton infligé à Norwich (1-6), il y a deux semaines, en a apporté l'éclatante démonstration. "Pour nous, savoure Tevez, c'est un grand rêve de jouer ensemble pour le même club."
Mancini : "J'ai accepté ses excuses"
Mais ses caprices à répétition d'"El Apache" auraient pu priver les deux complices de ce "bonheur". Le 27 septembre, quand son coach lui avait ordonné de rentrer face au Bayern Munich, Tevez avait fait sa tête de lard. Sous les projecteurs de la Ligue des champions, l'incident avait fait grand bruit. Mancini jurait alors que le rebelle "ne jouerait plus jamais" sous le maillot de City. Qu'il ferait ses valises dès le mercato hivernal. Tevez a effectivement plié ses bagages. Direction l'Argentine, pour des vacances improvisées et auto-décrétées, qui ont soufflé sur les braises d'un conflit ouvert. Le PSG, l'AC Milan et même Tottenham, comme l'a révélé Harry Redknapp samedi, pensaient en profiter pour attirer le buteur de Buenos Aires dans leurs filets. Peine perdue : Tevez était trop "occupé" pour rallier l'Europe. Il s'y est résolu fin février, après quatre mois d'exil. La presse anglaise lui prédisait un accueil glacial. Ses coéquipiers lui ont, au contraire, ouvert les bras. Ils ont même loué les bienfaits de ce retour. Joe Hart résumait récemment, dans les colonnes du Daily Mail : "Vous pouvez dire ce que vous voulez sur Carlos mais quand il joue, c'est pour la victoire et pour ses coéquipiers. Il donne tout sur le terrain. C'est génial de l'avoir."
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Carlos Tevez Roberto Mancini Manchester City

Crédit: AFP

Mancini n'a pu que se rendre à l'évidence : il aurait besoin de "Carlitos" pour combattre United. Tevez lui a présenté des "excuses sincères et sans réservé". L'ancien coach de l'Inter a donc mis son orgueil de côté pour "les accepter". Sûrement poussé par ses supérieurs, désireux de revaloriser un joueur qui touche 8 millions d'euros nets par an et que City n'entend pas estimerait brader en-dessous de 35 millions. "Les dirigeants ne m’ont jamais rien imposé, assure Mancini dans FF. Faire rejouer Tevez était un choix logique, vu qu’il n’était pas parti au mercato de janvier. J'ai estimé qu’il pouvait nous donner un coup de main." Le coup de main s'est transformé en coup de maître. Et il a de quoi susciter quelques regrets. "On ne vit pas dans le passé, s'efforce de relativiser Joelon Lescott, le défenseur anglais. Qui peut dire que si Carlos était resté, il ne se serait pas blessé pour le reste de la saison ? Nous sommes juste heureux qu'il soit de retour, et qu'il marque des buts pour Manchester City." En quatre mois, il aurait pu les enfiler comme des perles.
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