Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Villas Boas: les 5 erreurs

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/11/2011 à 15:43 GMT+1

Avec une seule victoire lors des cinq derniers matches, Andre Villas-Boas est déjà sous pression à Chelsea avant d'affronter Wolverhampton (16h00). Avec nos confrères d'eurosport.co.uk, nous avons isolé cinq erreurs commises par l'entraîneur portugais depuis son arrivée en juillet dernier.

FOOTBALL 2011 Chelsea - Andre Villas Boas

Crédit: AFP

. UNE TACTIQUE DEFENSIVE EN QUESTION
La nouvelle défaite face à Leverkusen en Ligue des Champions (2-1), mardi, a mis en lumière l'un des principaux reproches faits à Andre Villas-Boas : son peu d'enclin pour le travail défensif. Depuis le début de son règne, Chelsea a su garder son but inviolé seulement à deux reprises. Une friabilité qui a conduit à la deuxième défaite en championnat de suite à domicile de son équipe, une première depuis près de dix ans. "Le nombre le buts que l'on concède me préoccupe", a fini par reconnaître l'entraîneur, qui ne s'était pourtant pas alarmé jusque là, même après la gifle reçue face à Arsenal (5-3), le 29 octobre. "Nous devons analyser ce qui pourrait nous permettre d'avoir une meilleure organisation défensive", a-t-il également admis après la défaite face à Liverpool sur un but de Glen Johnson à la 87e minute. En Angleterre, le Portugais est d'ailleurs critiqué pour le déclin de la condition physique des Blues. Une faiblesse mise en lumière par plusieurs défaites dans les dernières minutes. Mais c'est surtout sa tactique qui est mise en question. Villas-Boas a mis en place une défense très haute qui cherche à presser l'équipe adverse mais cette tactique sied mal à la lenteur de ses joueurs, comme John Terry par exemple.
. DES CHOIX QUI ETONNENT
Il faut dire qu'Andre Villas Boas n'a pas été aidé par les nombreuses bourdes de ses joueurs, de John Terry à Petr Cech en passant par John Obi Mikel ou Ashley Cole. "Ce n'est pas lui qui est sur le terrain. C'est nous qui jouons et qui faisons des fautes. Depuis le banc, il ne peut rien faire face à nos erreurs individuelles", l'a d'ailleurs défendu Cech cette semaine. C'est pourtant bien l'entraîneur qui fait la composition d'équipe. Des choix parfois incompréhensibles outre-Manche. A Londres, on ne comprend pas pourquoi il s'évertue à faire jouer David Luiz à la place d'Alex en défense centrale. Arrivé du Benfica en janvier dernier, le Brésilien enchaîne les mauvais matches. Gary Neville, ancienne gloire de Manchester United, a même ironisé en le comparant à un joueur dirigé par un enfant de 10 ans sur sa console de jeux vidéo. "Il deviendra l'un des meilleurs défenseurs centraux du monde", insiste pourtant AVB. Même interrogation autour du cas Fernando Torres. "Bien sûr qu’il vaut 60 M€, bien sur que je l’achèterais ce prix", l'a-t-il encore défendu, même s'il a finalement mis l'Espagnol sur le banc face au Bayer. Sans succès. Et que dire de Lampard, plus à l'aise face au jeu, qui doit souvent évoluer dos au but dans ce nouveau système.
. UN TEMPERAMENTCOLERIQUE
Réputé pour son calme depuis le début de sa carrière, il a fallu seulement quelques semaines en Angleterre à Villas Boas pour changer de visage. Celui qui refusait catégoriquement son surnom de Special Two lors de son arrivée est en train de ressembler de plus en plus à José Mourinho sur le banc de Chelsea. Et il n'a pas forcément pris les meilleurs aspects. Comme son illustre prédécesseur, les arbitres sont devenus ses cibles préférées. Loin de la sérénité qu'il a affichée durant ses trois années au FC Porto, couronnées par une victoire en Ligue Europa la saison dernière, le technicien a déjà eu l'occasion de perdre son calme à plusieurs reprises. Tout a commencé dès la défaite face à Manchester United à l'issue de laquelle il s'était montré "très mécontent par la pauvre performance des arbitres". Le premier accroc dans une série qui a amené AVB à s'en prendre à l'arbitre Chris Foy, qui avait exclu deux joueurs de Chelsea en première période, lors de la défaite des Blues à Queens Park Rangers (1-0) le mois dernier. "Je lui ai parlé après la rencontre et j'ai été très agressif. Je me fous de savoir si j'en avais le droit ou pas", avait-il alors confié. Résultat : 14.000 euros d'amende et une image sérieusement écornée.
picture

Andre Villas Boas Lampard Chelsea

Crédit: AFP

. UN RAJEUNISSEMENT QUI COUTE CHER
Il serait injuste d'appeler cela une erreur à proprement parler mais le recours aux jeunes joueurs est l'une des raisons des difficultés de Chelsea. En arrivant, le Portugais a recruté jeune, très jeune. Il est allé chercher Oriol Romeu (20 ans), Romelu Lukaku (18 ans), Juan Mata (23 ans), a récupéré Daniel Sturridge (22 ans) de retour de prêt ou encore a lancé Josh McEachran (18 ans) dans le grand bain. Des joueurs qu'il a amenés seuls Mata et Raul Meireles sont des produits finis. Un rajeunissement nécessaire pour une équipe de Chelsea vieillissante. Mais l'amalgame ne se fait pas entre la jeune génération et les trentenaires (Terry, Cech, Drogba, Anelka, Lampard, Malouda, Cole). L'équipe est déséquilibrée. Ironie du sort, c'est Abramovitch lui-même qui a favorisé cette politique. Le propriétaire du club veut que nos jeunes joueurs puissent progresser, explique Villas-Boas. En guise d'exemple, il a cité Arsenal qui depuis de nombreuses saisons développe cette philosophie." Finalement, l'entraîneur paie aujourd'hui le fait que les Blues n'aient pas entrepris plus tôt le renouvellement de leur effectif.
. DES PROMESSES EN L'AIR
En posant ses valises à Londres, Andre Villas-Boas a sans doute eu le tort de clamer haut et fort ses ambitions. "On me demande de gagner tout de suite avec ce club. C'est la même chose dans n'importe quel grand club, on doit gagner toutes les semaines, a-t-il lancé lors sa première conférence de presse. Il n'y a aucune échappatoire et je serais surpris de conserver mon poste sans victoire". A 34 ans, et avec une expérience (certes réussie) de seulement trois saisons à Porto, il touche aujourd'hui les limites de sa mission. Aujourd'hui, le discours a changé, il a demandé du temps. S'il avait expliqué d'emblée que son entreprise de reconstruction n'amènerait pas de résultats immédiats, il aurait sans doute plus de soutiens aujourd'hui. Auteur du triplé Championnat-Coupe du Portugal-Europa League lors de la saison écoulée avec le FC Porto, AVB connait des débuts plus difficiles chez les Blues. Sous sa férule, Chelsea a déjà perdu quatre fois en 12 matches. A titre de comparaison, Mourinho ne s'était incliné qu'à une seule occasion lors de sa première saison. La qualification pour les 8e de finale de la Ligue des champions reste également incertaine. Pourtant, malgré les critiques, Villas Boas est resté un brin arrogant. "Le président n'a pas payé 15 millions d'euros à Porto pour aller me chercher l'été dernier pour ensuite payer une nouvelle fortune en me licenciant", a-t-il rétorqué à la presse anglaise. Mourinho sort de ce corps...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité