Arsenal hors du Top 4, la triste première qui guette Arsène Wenger

Jamais il n'a été aussi contesté, raillé et appelé au départ par certains des plus fidèles supporters d'Arsenal. Pour sa 21e année passée sur le banc des Gunners, Arsène Wenger traverse la pire zone de turbulences de sa carrière. Le nouveau revers concédé lundi soir face à Crystal Palace (3-0), en clôture de la 32e journée de la Premier League, son lot supplémentaire de critiques. Alors qu'une prolongation tient toujours la route selon certains médias, le technicien français pourrait conclure sa pire saison avec le club londonien.

Voir Arsenal être éliminé dès les 8es de finale de la C1 (sept fois de suite lors des dernières années), c'est presque une routine à laquelle les fans des Gunners se sont habitués. Voir le club hors du Top 4 en Premier League, c'est, en revanche, beaucoup plus dur à encaisser. C'est pourtant le chemin pris par Arsenal depuis plusieurs journées. La nouvelle défaite a compliqué encore un peu plus la tâche des coéquipiers d'Olivier Giroud. Et Wenger est le premier soucieux : "Je comprends que nos supporters soient déçus, mais nous le sommes tous profondément. La manière dont nous avons joué - et perdu - est très inquiétante."

Après 32 journées jouées (Arsenal compte cependant deux matches en retard), le club londonien pointe à la sixième place du classement de la Premier League, à sept points de la quatrième occupée par Manchester City (31 matches au compteur). Cette place occupée par les Citizens, c'est aussi la dernière qualificative pour la C1, qu'Arsenal a joué sans discontinuer depuis 19 ans. Quatrième, c'est aussi le pire classement des Gunners en Premier League depuis le début de mandat de Wenger lors de la saison 1996-1997. Jamais son Arsenal n'est tombé plus bas en fin de saison que la 4e place en 20 ans de carrière. Jamais, après 32 journées jouées, il n'avait figuré aussi bas dans le classement.

73% de ses titres remportés lors de ses 10 premières années à Arsenal Avec cette fin de saison plus que compliquée (quatre défaites à l'extérieur consécutives, une première sous son ère), cette incroyable constance de l'Alsacien est menacée. Il l'a d'ailleurs reconnu en zone mixte après ce nouveau revers en Premier League. Ce sera "très dur de se qualifier pour la Ligue des champions," a ainsi concédé l'entraîneur au micro de SFR Sport. Ces sept points de retard s'annoncent compliqués à combler. Surtout qu'avec Leicester, Tottenham et Manchester United au programme, Arsenal a un calendrier particulièrement chargé.

L'avenir de Wenger, lui, est toujours en suspens. L'hommes aux 782 matches de Premier League n'est pas sûr de connaître une nouvelle saison dans le championnat anglais. Après la défaite face à Crystal Palace, il a refusé d'évoquer la suite : "Je ne suis pas d'humeur à parler de ça", a-t-il dit en précisant, "je ne pense pas que ça affecte mes joueurs." La lente érosion de sa réussite à Arsenal ne date pas d'hier : il a gagné 73% de ses 15 titres lors de sa première décennie au club. Les deux FA Cup et les deux Community Schield de ces dernières années ont rappelé qu'il savait gagner. Mais ce n'est plus suffisant au regard de beaucoup. Surtout si, même en Premier League, le club ne tient plus son rang.