"Chaotique" Wenger, "bordélique" Arsenal : les Gunners en prennent (encore) pour leur grade

Corrigé 3-0 lundi soir à Selhurst Park, Arsenal a sérieusement compromis ses chances de qualification pour la prochaine Ligue des champions, accusant désormais un retard de sept points sur Manchester City, quatrième de Premier League avec toutefois un match de plus.

Cette nouvelle défaite de la bande à Arsène Wenger, la 8e cette saison en 30 matches de Premier League, fait en tout cas les choux gras des tabloïds anglais ce mardi et sans surprise, le déjà très contesté coach français en prend pour son grade.

En Une des pages sportives du respectable quotidien The Times, ses joueurs héritent d'un nouveau surnom, les "papillons", en opposition au vrai surnom plus viril des joueurs de Crystal Palace, les Eagles (les aigles). "La pression sur Wenger s'intensifie après l'humiliation d'un bordélique Arsenal face à Crystal Palace", ajoute le célèbre média britannique.

Auteur du deuxième but des Eagles, d'une superbe frappe, le Français Yohan Cabaye se retrouve lui en Une de plusieurs journaux anglais, bien décidés à profiter de son patronyme pour s'offrir quelques jeux de mot de circonstance. "Cabaye bye" titre ainsi le Sun, en référence à la qualification de plus en plus improbable d'Arsenal pour la prochaine Ligue des champions, compétition que Wenger avait toujours réussi à disputer depuis son arrivée à Londres en 1996.

"Comment pourrait-il rester après ce nouveau désastre ?", s'interroge d'ailleurs à sa Une le sulfureux tabloïd anglais, rejoint sur ce terrain-là par le Daily Star, qui propose "un taxi" (a cab, jeu de mot avec Cabaye) à l'entraîneur français.

Un Wenger qui a encore été la cible des supporters d'Arsenal lundi soir. "Get your coat", titre ainsi le Mirror, photo d'Arsène Wenger zippant sa légendaire (et interminable) parka à l'appui. Une expression qui se traduit littéralement par "Prends ton manteau", mais qui signifie surtout l'idée de vite quitter un endroit ou une fonction... Les supporters d'Arsenal qui avaient fait le court déplacement à Crystal Palace ont en effet encore chanté "Nous ne voulons plus de Wenger" rapporte ainsi le tabloïd, même si les fans des Gunners ont aussi fustigé leurs joueurs à coup de "Vous ne méritez pas de porter ce maillot."

Bref, "à la fin du match, la seule consolation pour Arsène Wenger fut que le vacarme délirant des supporters locaux a permis de noyer la livide frustration de la tribune des supporters visiteurs", résume le Guardian, parlant lui aussi d'un "chaotique" Wenger et d'un "bordélique" Arsenal.