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Prséidence de la FIFA : avec ou sans Platini, la campagne risque d'être rude

ParAFP

Mis à jour 27/10/2015 à 15:59 GMT+1

FIFA - Avant la publication de la liste officielle des candidats, qui devrait intervenir mercredi selon l'AFP, les premières tendances de la campagne à la présidence de la FIFA commencent à se dégager. Tour d'horizon.

FIFA

Crédit: Imago

Les huit candidatures ne sont pas encore officiellement validées par la FIFA mais la campagne présidentielle a déjà démarré, avec le cheikh Salman qui réfute les accusations d'atteinte aux Droits de l'Homme et Tokyo Sexwale qui joue à fond sa carte d'homme neuf hors système. La liste officielle des candidats pour l'élection du 26 février pourrait être publiée mercredi, a appris l'AFP de source proche de la FIFA, mardi, au lendemain de la clôture des candidatures.
Avant même cette étape formelle, l'un des poids lourds en lice, le cheikh Salman, a été obligé de jouer d'entrée en défense: le Bahreini, président de la Confédération asiatique, a dénoncé au micro de la BBC "de fausses accusations, de sales mensonges qui sont répétés encore et encore". Des organisations de défense des Droits de l'Homme l'accusent d'avoir aidé à l'identification de sportifs impliqués dans des manifestations d'opposants politiques, réprimées dans le sang au Bahrein, alors qu'il était président de la fédération de football du pays en 2011.
La question des Droits de l'Homme est devenue un enjeu du scrutin à la FIFA, dont l'image est catastrophique depuis qu'a éclaté fin mai le scandale de corruption qui ébranle son sommet. La FifPro, le syndicat international des joueurs, a même fait du respect de cette question un des critères pour soutenir ou non un candidat. Le successeur du président Joseph Blatter sera élu par les 209 fédérations qui composent l'instance suprême du foot.

La FIFA doit redorer son blason

Tokyo Sexwale, lui, n'a pas ce problème d'image. Le Sud-Africain est un ancien compagnon de prison de Nelson Mandela. Moins bien implanté dans les réseaux du foot mondial que le cheikh Salman (qui est également l'un des vice-présidents de la Fifa), cet homme d'affaires de 62 ans joue sur son image de Monsieur propre.
"Ce qui est cassé à la FIFA, c'est sa capacité à retracer les mouvements d'argent. Il s'agit de bien gérer financièrement, de mettre en place des systèmes de contrôle", a-t-il martelé mardi lors d'une conférence de presse au siège de la Fédération sud-africaine de foot à Soweto, dans la banlieue de Johannesburg. Sexwale joue crânement sa chance sur un discours porteur alors que la Fifa est dans le viseur des justices américaine et suisse, minée par les scandales de corruption et d'affaires en tout genre.
La succession de Blatter, au pouvoir depuis 1998 mais démissionnaire depuis le 2 juin en attendant la tenue de nouvelles élections, semblait promise à Michel Platini, le président de l'UEFA. Mais la donne a été bouleversée par la suspension du Français à titre conservatoire jusqu'au 5 janvier, en raison d'un versement controversé de 1,8 million d'euros reçu de Blatter en 2011, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Le président démissionnaire est lui aussi suspendu pour 90 jours.
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Cheikh Salman et Michel Platini sont candidats à la présidence de la FIFA

Crédit: AFP

Infantino a réfléchi avant de se lancer dans la bataille

Platini s'est maintenu comme prétendant à la présidentielle, mais un très mauvais signal sur ses chances d'être blanchi a été lancé lundi avec la candidature surprise de son secrétaire général Gianni Infantino. L'UEFA s'est ainsi mise à l'abri d'une disqualification définitive de son chef en jetant dans la bataille ce juriste italo-suisse, Haut-Valaisan comme Blatter, qui connaît bien les rouages des instances du foot.
Dans son premier communiqué, lundi, Infantino a insisté sur "la nécessité d'une réforme et d'une FIFA qui serve véritablement les intérêts des 209 associations nationales membres." Sans un mot pour Platini, visiblement lâché par l'Union européenne du foot. Selon des sources proches du dossier, Infantino, connu jusque-là pour présider aux tirages au sort de la Ligue des champions et promu N. 2 de l'UEFA par Platini en 2009, a pris le pouls de plusieurs fédérations non européennes, notamment asiatiques, avant de plonger dans la campagne.
Les autres postulants, le prince Ali (qui avait poussé Blatter à un deuxième tour en mai, mais n'a cette fois-ci plus le soutien de l'UEFA), le Français Jérôme Champagne (ex-secrétaire général adjoint de la FIFA), David Nakhid (ex-capitaine de la sélection de Trinité-et-Tobago) et Musa Bility (président de la Fédération libérienne) ne pèsent pas assez politiquement sur la planète foot pour espérer grand-chose.
Seront-ils toujours huit à concourir le 26 février? Dans les jours à venir, leur candidature doit encore être validée, ou non, par la commission électorale de la FIFA qui, dans le cas de Platini, attendra la fin de sa suspension.
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Blatter réelu

Crédit: AFP

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