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Sepp Blatter : "Pourquoi voulez-vous que je sois arrêté ? "

Loïc Tanzi

Mis à jour 30/05/2015 à 15:09 GMT+2

FIFA - Pour la première fois depuis le début de l’affaire de corruption qui touche la FIFA, Sepp Blatter avait rendez-vous avec les journalistes du monde entier à Zurich, samedi. Le président de l’organisation a répondu à toutes les questions.

Sepp Blatter devant la presse à Zurich - 30/05/2015

Crédit: Panoramic

Il devait s’y attendre. Il n’y a pas échappé. Après un premier comité exécutif où il a été décidé que le système d’attribution des places pour les Coupes du monde 2018 et 2022 ne changerait pas, le président de l’organisation s’est prêté au jeu de la conférence de presse, tant attendu par les journalistes à Zurich. Le Suisse n’a refusé aucune question, même les plus dérangeantes mais n’a pas apporté beaucoup plus de réponses aux interrogations.

"Je vais pardonner mais ne pas oublier "

La phrase a fait beaucoup de bruit samedi. Dans une interview accordée à la radio-télévision suisse RTS, Sepp Blatter avait répondu à l’appel à sa démission lancé par Michel Platini. "Je vais pardonner mais pas oublier". En conférence de presse, le dirigeant a tenu à réaffirmer qu’il n’allait pas prendre en compte les attaques dont il a été victime pour mener son 5e mandat.
Je suis le président de tout le monde. Ceux qui n’ont pas voté pour moi n’auront pas d’impact sur ma présidence. C’est pour cela aussi que j’ai dit que j’allais pardonner mais pas oublier. Je pardonne les personnes mais je n’oublie pas les faits. J’ai été affecté par les attaques.
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Joseph S. Blatter, Herausforderer Prinz Ali bin Al Hussein (l.) und UEFA-Präsident Michel Platini (r.)

Crédit: AFP

Boycott de l’UEFA ?

Michel Platini avait annoncé que rien n’était à exclure si Sepp Blatter venait à être réélu. Les deux hommes se sont retrouvés samedi, lors du comité exécutif de l’organisation. Et il semble que les choses aient changé.
Ce matin (samedi) les membres de l’UEF, dont Michel Platini, étaient avec nous. On a déjà commencé à se mettre au travail ensemble. L’UEFA a besoin de la FIFA et nous avons besoin de l’UEFA.

Le Congrès comme symbole de confiance

Les journalistes américains et britanniques sur place n’ont pas épargné Sepp Blatter de questions sur l’affaire de corruption qui frappe la FIFA, demandant même pourquoi le Suisse n’avait pas démissionné comme c’est coutume de le faire lorqu’une enteprise est touchée par ce type de soupçons.
Je n’ai pas démissionné simplement car il y avait une élection. Le Congrès avait le choix de me faire partir, il a choisi de me faire confiance. Je suis toujours l’homme de la situation pour régler les problèmes de la FIFA.
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Sepp Blatter, après sa réélection à la présidence de la FIFA le 29 mai 2015 à Zurich

Crédit: AFP

L’attaque des Américains

Jack Warner l’ancien vice-président de la FIFA, qui fait partie des neuf dirigeants de l’instance arrêtés pour des soupçons de corruption a indirectement mis en cause Sepp Blatter, affirmant que s’il avait reçu de l’argent de la part de la FIFA, quelqu’un avait bien dû lui donner. Ce qu'il reste à confirmer par l’enquête que mène la justice américaine.
Je ne peux pas répondre aux allégations des autres personnes. Pour les Américains, ils ont le droit de faire des investigations. Vous me posez la question ‘pourquoi ils ne m’ont pas arrêté ?’ Mais arrêté pour quoi ?

Les Confédérations sont responsables, avant la FIFA

Sepp Blatter a souhaité mettre les Confédérations en face de leurs responsabilités. Pour l’homme de 79 ans, ce sont elles qui auraient dû éviter cette situation.
Tout le monde est responsable de ce qu’il fait. Je ne peux pas l’être pour les fautes des autres. J’ai été élu par le Congrès de la FIFA. Ceux qui ont fauté l’ont été par leur Confédérations. C’est à eux de prendre leurs responsabilités.
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Jack Warner and Chuck Blazer (Imago)

Crédit: Eurosport

La crainte de perdre des sponsors ?

Plusieurs partenaires économiques de la FIFA se sont inquiétés ces derniers jours des répercussions de l’affaire de corruption sur l’image de leurs entreprises. Sepp Blatter a tenu à les rassurer.
J'ai des contacts avec les sponsors depuis le début de l’affaire. Nous avons échangé des mails. Nous allons commencer à changer la réputation de la FIFA, nos partenaires doivent avoir confiance en nous. J’ai déjà prévu de leur rendre visite bientôt.
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