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Quand Frey dérape...

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/12/2008 à 07:45 GMT+1

Interrogé par La Gazzetta Dello Sport, Sébastien Frey a tenu des propos surprenants sur le thème de l'immigration. Le gardien de la Fiorentina semble notamment regretter la présence de nombreux Noirs en équipe de France. Avant de se défendre... tant bien

Jusque là, il bénéficiait d'une belle cote de sympathie. Outre ses qualités de gardien, qui en ont fait l'un des meilleurs à son poste en Serie A, Sébastien Frey n'est pas du genre à faire se répandre en déclarations dans la presse. Son franc-parler apporte toutefois un vent de fraîcheur dans un milieu où la langue de bois règne en maître. Mais, cette fois, le portier de la Fiorentina est allé trop loin. Dans une interview accordé à Sportweek, le supplément week-end de La Gazzetta dello Sport, il a fait part d'une opinion qui ne passera pas inaperçue au sujet de l'immigration. A la question "à quel niveau sommes-nous, en Italie comme en France, sur le chemin de l'intégration raciale ?", il répond : "Au point mort puisque tant en France qu'en Italie, nous n'avons pas fixé de limites et de règles sûres. C'est une chose qui devait être faite il y a plusieurs années".
Et Frey argumente, preuves à l'appui : "J'ai une maison sur les hauteurs de Nice et, le soir, j'ai peur de descendre en ville parce que circulent, sur les routes, des bandes qui font peur" . Le gardien de la Viola apporte également son soutien à Silvio Berlusconi, président du Milan AC mais surtout du Conseil italien. Il dresse une comparaison entre l'homme politique italien et Nicolas Sarkozy. "Notre président a envoyé aux Français des signaux encourageants de changement, estime-t-il. Les sondages le donnent en baisse, mais je suis sûr qu'il est l'homme juste pour mon pays. C'est la même chose concernant Berlusconi pour l'Italie: en ce moment, je ne crois pas que vous pourriez faire sans lui".
Esclattes : "Pas acceptable"
Mais l'ancien de l'AS Cannes et de l'Inter franchit la ligne rouge au moment d'évoquer la question raciale en sélection nationale. Il parle de l'équipe de France dans des propos qui ne sont pas sans rappeler de tristes références. "L'équipe de France: elle est désormais composée presque uniquement de Noirs. Ce sont sûrement les plus forts, mais...", semble-t-il regretter. S'il n'avait pas déjà annoncé son désir de ne plus jouer pour les Bleus, le 21 août dernier, ce genre de déclaration aurait sans doute bouché son avenir sous le maillot tricolore. "En équipe de France, ce sont les meilleurs joueurs français qui sont sélectionnés, qu'ils soient noirs ou pas, a réagi le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes. On ne peut pas tolérer ce genre de propos. Parler des origines ethniques des joueurs n'est pas acceptable".
"Ce sont des propos sortis de leur contexte, s'est défendu Frey dans Le 10 Sport. Quand je dis que l'équipe de France est désormais presque uniquement composée de Noirs, c'est vrai. Ils sont sûrement plus forts. Je m'arrête là. Il n'y a jamais eu ce fameux "mais" à la fin de ma phrase et qui est lourd de conséquences (...) J'ai grandi avec des Noirs et des Maghrébins pendant des années. Je jouais tout le temps avec eux. C'est scandaleux d'avoir fait ça. Une telle incompétence, une telle méchanceté, c'est dingue". Mais le simple fait de souligner cet état de fait n'est-il pas choquant ? Et à trop vouloir se défendre, il finit par s'enfoncer un peu plus. "En Italie aussi ça peut craindre le soir, il y a des Roumains", assène-t-il. Adrian Mutu, son coéquipier roumain de la Fiorentina appréciera...
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