Gasperini, c'est fini

Trois mois et puis s'en va. Arrivé à l'Inter le 24 juin dernier, Gian Piero Gasperini a été limogé mercredi de son poste d'entraîneur de l'Inter. "L'Inter annonce que l'entraînement de ce matin au centre sportif d'Appiano Gentile était assuré par Giuseppe Baresi et Daniele Bernazzani. Le club tient à remercier Gian Piero Gasperini pour ses efforts dans la réalisation de sa mission et exprime ses regrets pour l'interruption de la collaboration", indique le communiqué publié sur le site internet de l'Inter. Massimo Moratti avait déjà annoncé le dénouement ce matin, au lendemain de la défaite du vice-champion d'Italie sur le terrain du promu Novara (3-1). "Gasperini? Je ne crois pas qu'il va rester", avait répondu le président de l'Inter aux journalistes en entrant dans les bureaux de son entreprise, la Saras. "Sa situation est difficile à tous les points de vue. Nous verrons dans la journée. Rien ne m'a plu du match d'hier ", avait-il ajouté.

Le revers à Novara était déjà le quatrième en seulement cinq matches cette saison pour l'Inter, qui n'a toujours pas remporté le moindre match en 2011/2012. Sous l'ère Gasperini, le bilan des Nerazzurri est catastrophique. Une défaite face à l'AC Milan en SuperCoupe d'Italie (2-1), deux en championnats contre Palerme (4-3) et donc Novara (3-1), et une autre à domicile face à Trabzonspor en Ligue des Champions (0-1). Le nul concédé face à la Roma (0-0) à San Siro le week-end dernier ne donnait pas plus de crédit à Gasperini, dont les choix tactiques étaient constamment critiqués depuis le début de la saison.

La presse italienne évoquait déjà ce matin les possibles successeurs de "Gasp", en tête Claudio Ranieri (ex-Roma), Delio Rossi (ex-Palerme), Carlo Ancelotti (ex-Chelsea) et le Portugais Luis Figo, déjà dirigeant de l'Inter. La rumeur Lothar Matthaüs, tout juste licencié de son poste de sélectionneur de la Bulgarie, a également fait surface. Mais Moratti, dont Gasperini n'était pas le premier choix pour succéder à Leonardo, parti au PSG, a assuré n'avoir "pas encore pensé" à un remplaçant. Le président de l'Inter avait déjà renvoyé Rafael Benitez, son entraîneur de l'époque, au bout de seulement quelques mois l'an passé.