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Emery a eu beau dominer Luis Enrique, il reste en échec : l'analyse tactique de Barça - Séville

Florent Toniutti

Mis à jour 12/08/2015 à 14:05 GMT+2

Unai Emery a eu tout bon et Luis Enrique tout faux, Lionel Messi fait déjà la différence... retour sur les points-clés d'une superbe Supercoupe d'Europe remportée par le FC Barcelone aux dépens du FC Séville (5-4 après prolongation).

Unai Emery (FC Séville) était tout près de réussir son coup face au FC Barcelone de Luis Enrique

Crédit: Panoramic

L'homme du match : Messi déjà là

Ses coups-francs directs ont déjà fait le tour de la planète. Ils ne sont pourtant que la partie émergée de ce qu'a accompli Messi en première période. L'Argentin a cassé le pressing sévillan sur son côté droit avant de ravager le cœur du jeu, faisant passer Banega et Krohn-Delhi pour de vulgaires portes de saloon. 
S'il a baissé de pied après la pause, son match reste quand même impressionnant sur le plan statistique : 126 ballons touchés, 96 passes, 8 tirs, 2 buts, 2 passes-clés, 13 dribbles tentés et 8 réussis (dont un 6/8 en première mi-temps).

Le combat physique : le Barça pas encore prêt

Ce n'est pas une surprise. Auteurs d'une grosse première période dans la moitié de terrain adverse, les Blaugrana ont baissé le rythme après l'heure de jeu, alors que le score était largement en leur faveur. Le but de Reyes, sur une attaque bien menée côté droit, est venu perturber une équipe qui semblait déjà en train de "gérer".
Pilier du pressing par ses courses dans le camp adverse, Luis Suarez n'a plus eu le même impact sur la relance sévillane durant la dernière demi-heure. Durant cette période, le Barça a laissé son adversaire ressortir, en espérant profiter des contres depuis sa moitié de terrain. S'il s'est créé quelques occasions, son approche aura surtout permis à Séville d'y croire... avant de le faire.

L'opposition tactique : Unai Emery a failli le faire

L'entraîneur du FC Séville est sur une série de 20 matchs sans victoire face au FC Barcelone. Ça ne l'a pas empêché d'opérer un coaching parfait mardi à Tbilissi. Immobile et Konoplyanka ont marqué et fait marquer. S'il n'a pas pesé sur le score, Mariano a permis de remanier la défense et de régler les problèmes des Sévillans. 
Difficile d'être aussi dithyrambique concernant le coaching de Luis Enrique. Iniesta doit certes quitter ses partenaires sur blessure (63e) mais Sergi Roberto n'était peut-être pas le meilleur choix à ce moment de la partie. Le Barça commençait déjà à manquer de souffle devant. Dans les minutes qui suivirent, Barcelone a subi comme jamais face à des Sévillans qui ressortaient trop facilement le ballon.
Mais Luis Enrique a continué de reculer en faisant entrer Bartra à la place de Rafinha (78e). Le passage de Mascherano au milieu a renforée les soucis de relance des Catalans, et l'erreur du dernier entrant offert le 4-4 aux Sévillans. Tout faux, même si le technicien du Barça finit sur une excellente note avec l'entrée gagnante de Pedro : son but efface l'ardoise de Luis Enrique. Heureusement, car son addition aurait été lourde en cas de défaite.
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La libération des Catalans après leur victoire en finale de la Supercoupe d'Europe

Crédit: AFP

Le regret : Krychowiak, indispensable au milieu 

Grzegorz Krychowiak a encore prouvé hier qu'il était indispensable au milieu sévillan. Défenseur central de fortune au coup d'envoi, le Polonais a souffert en première période comme l'ensemble de ses partenaires. A sa décharge, son milieu (Banega/Krohn-Delhi) était bien trop léger défensivement face aux attaques placées du Barça.
La baisse de régime des Blaugrana après la pause lui a facilité sa tâche de défenseur, mais c'est surtout son replacement au milieu en fin de match (80e) qui lui a permis de rappeler qu'il était sans doute l'un des meilleurs joueurs du moment à son poste. Car une fois le n°4 revenu dans l'entrejeu, la défense basse de Séville s'est révélée beaucoup plus efficace. 

Le joker : les promesses de Konoplyanka 

Son entrée en jeu à la 68e minute a contribué au renversement de situation incroyable de la fin de match. Sur son aile gauche, il s'est entendu de manière quasi-naturelle avec Benoît Trémoulinas. Son habitude de repiquer dans l'axe pour se mettre sur son pied droit s'accommode parfaitement des montées de l'ancien Bordelais.
Daniel Alves et Rakitic ont eu beaucoup de mal à le contrôler : l'absence de repli de la part de Messi et les courses sans ballon de Trémoulinas empêchaient les prises à deux sur lui. L'Ukrainien s'est ainsi retrouvé plusieurs fois en un-contre-un. Au final, il participe à l'élaboration de l'action menant au penalty du 4-3 et égalise à 4-4 à dix minutes de la fin. Une entrée réussie.
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Yevhen Konoplyanka (Sevilla)

Crédit: Imago

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