Benzema : "Je préfère jouer contre Ramos"

L'entrejeu de l'équipe d'Espagne est mieux organisé que les conférences de presse qui précédent les matches qu'elle organise sur son sol. Et c'est tant mieux pour elle. Sinon, la Furia Roja ne serait sans doute pas championne d'Europe et du monde. Lundi, dans la vétuste et étriquée salle de presse de Vicente-Calderon, Didier Deschamps et Karim Benzema ont participé à un joyeux bazar, répondant une fois en espagnol, une fois en français. Parfois dans les deux langues, à l'image du joueur du Real Madrid, qui a passé un petit quart d'heure à traduire ses propres réponses, laissé tombé par une traductrice qui n'était là, semble-t-il, que pour faire le nombre. Philippe Tournon, chef de presse des Bleus, a également mis la main à la patte. Un vrai travail d'équipe, qu'il faudra réitérer mardi sur le pré face à l'armada espagnole.

Pour Karim Benzema, invité à échanger avec la presse en sa qualité de local de l'étape, l'Espagne est tout sauf imbattable. Pas la peine de baisser la garde avant d'avoir reçu le premier coup, d'autant que l'équipe de France et lui-même ont quelques atouts à faire valoir. A condition de le vouloir : "Ce n'est pas impossible, même si tout le monde sait que c'est une grande équipe. On est onze footballeurs. On va être onze guerriers sur le terrain", a-t-il prévenu d'un ton déterminé sans être belliqueux. Moins en tout cas que ne l'est le public de Vicente-Calderon à son égard lorsqu'il débarque avec le Real Madrid. "Je ne sais pas comment je serai accueilli. Je suis certes un joueur du Real Madrid, mais je suis en ce moment un membre de l'équipe de France et j'ai envie de gagner avec elle", a-t-il rappelé aux nombreux journalistes espagnols, dont la plupart étaient plus intéressés par sa relation avec ses coéquipiers du Real Madrid que par le match de demain.

A-t-il envie de marquer face à Iker Casillas ? "C'est un grand gardien, l'un des meilleurs du monde. Ce serait bien de marquer même si l'essentiel est de gagner", a coupé court l'attaquant, qui a tout de même reconnu qu'il possédait un atout important dans sa manche. A savoir : bien connaitre le camp d'en face. "C'est un avantage", a-t-il consenti, ajoutant même qu'il ne serait pas mécontent se retrouver face à Sergio Ramos, mardi. "Je préfère jouer contre lui", a-t-il lancé à la cantonade, quelques minutes après avoir raconté qu'il appréciait énormément le défenseur central et que les deux hommes avaient passé les derniers jours à se chambrer par messages interposés. Une manière d'en rajouter une couche avant, espérons-le, d'avoir le dernier mot, mardi sur les coups de 23 heures.