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Bleus : Valbuena, le récidiviste

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 17/10/2012 à 22:51 GMT+2

Mathieu Valbuena a contribué à changer la face d'Espagne-France (1-1), mardi. Comme souvent avec les Bleus, le Marseillais a été bon malgré un statut précaire.

France 2012 Valbuena

Crédit: AFP

Les supporters marseillais n'ont pas attendu de le voir à l'œuvre avec les Bleus pour s'en rendre compte. Mathieu Valbuena déçoit rarement et, de Liverpool à Dortmund, leur a déjà fait vivre quelques soirées mémorables. En équipe de France, le petit milieu de terrain ne jouit pas du même statut, alors qu'il n'a jamais démérité et même souvent fait mieux que ça. Ce fut le cas en Espagne, mardi soir (1-1). Entré à la place de Maxime Gonalons avant que l'on atteigne l'heure de jeu, Mathieu Valbuena a changé la face de l'équipe de France. Par son positionnement et son jeu.
Aligné en position de numéro 10, poste qui est durablement devenu le sien à l'Olympique de Marseille, le joueur formé à Bordeaux est venu mettre le bazar au cœur de l'organisation espagnole. Par sa vivacité, sa faculté à conserver le ballon dans les petits périmètres et son coup d'œil, Valbuena a grandement participé au retour des Bleus. "Quand je suis rentré, j'ai ressenti beaucoup d'émotion. J'avais envie d’aider l’équipe, a-t-il confié après la rencontre. Le coach m’a demandé de jouer en 10 entre les lignes. J'ai essayé de mettre de la mobilité et de faire en sorte qu'on ait le ballon parce qu'on ne l'avait pas eu en première période." "Mathieu était important pour avoir une animation offensive plus dangereuse et garder le ballon", a confirmé Didier Deschamps.
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2012 Espagne France Valbuena Deschamps

Crédit: AFP

Zéro minute à l'Euro
 Au cœur du 4-2-3-1, qui a remplacé le 4-3-3 de départ, le Marseillais a de nouveau réussi une prestation de qualité. Ce n'est pas la première fois. Et cela ne lui a pourtant jamais permis de devenir un titulaire en puissance. Présent à la Coupe du monde 2010, il n'avait joué que vingt-et-une minutes en Afrique du Sud. Retenu pour l'Euro 2012, il avait l'un des rares tricolores à ne pas fouler les pelouses d'Ukraine. Laurent Blanc lui préférant à tour de rôle Samir Nasri, Jérémy Ménez ou encore Hatem Ben Arfa. Le "petit" était alors resté sur le banc pendant plus de deux semaines. Sans sourciller. Le sélectionneur national de l'époque n'avait pourtant jamais eu à se plaindre de ses services. Que ce soit en Bosnie, match-clé du début des qualifications des Bleus pour l'Euro, à Wembley, où il avait marqué, ou même en Allemagne en février dernier, le Marseillais avait rendu de fiers services à la patrie, sans en récolter les fruits.
 L'Espagne changera-t-elle son statut ? L’avenir le dira mais c’est encore loin d’être une certitude. Pour des raisons qui tiennent à la concurrence, évidemment. Valbuena est talentueux mais sans doute moins fort intrinsèquement que Jérémy Ménez, dont les lacunes sont souvent excusées par des fulgurances peuvent faire basculer une rencontre. Le schéma tactique privilégié par Didier Deschamps y est aussi pour beaucoup. Depuis sa prise de fonction, le sélectionneur joue sans numéro 10. Mis à part face à l'Uruguay, où il avait démarré avec deux pointes, DD aligne constamment son onze de départ en 4-3-3. Dans ce schéma, Mathieu Valbuena peut avoir sa place. Il l’a même eue régulièrement, puisqu’il a occupé le couloir droit face à l’Uruguay, la Finlande, la Biélorussie et contre le Japon, vendredi dernier. Mais mis à part face à la Céleste, c’était en sortant du banc. L’essayer au coup d’envoi aurait un sens. Didier Deschamps, qui l’a dirigé durant trois ans à l’OM, est bien placé pour savoir que Valbuena peut aussi rendre quelques services au début des matches.
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