Finlande-France, les notes

Au-delà du retour impressionnant de Diaby, Finlande-France a été marqué par la prestation rassurante de l’axe défensif des Bleus. Les notes du match.

Sakho, Yanga Mbiwa, 2012

Crédit: AFP

L’équipe de France a livré un match de rentrée assez classique, vendredi à Helsinki, qui s’est notamment traduit par un contraste important dans le rendement individuel des joueurs alignés dans le 4-3-3 de Didier Deschamps. Si l’axe s’est montré très fiable, les côtés ont davantage tangué. L’axe ? Un duo de défenseurs centraux (Sakho – Yanga-Mbiwa) qui sera difficile à déménager s’il continue à ce rythme. Un récupérateur plein de justesse (Mavuba), et une liaison efficace Benzema – Diaby, qui ont su combiner pour inscrire l’unique but du match. Ce fut plus laborieux sur les ailes, où les débats autour d’Evra, Ménez, voire Ribéry, ne sont pas mûrs pour se refermer.
LLORIS (6) : Attentif sur les rares ballons qu’il eut à négocier avant la 84e minute, le nouveau gardien (remplaçant ?) de Tottenham a sorti le réflexe qu’il fallait à six minutes du terme sur une tête de Sparv à bout portant. Il a contourné les pièges propres à ce type de match.
REVEILLERE (5) : Un match très contrasté pour le joueur lyonnais. Saignant en tout début de match, brouillon ensuite même s’il n’a pas été trop mis en difficulté dans son couloir, auteur d’un beau retour in extremis (65e) puis d’un raté grotesque à sept minutes de la fin, le défenseur lyonnais a encore une grosse marge pour faire oublier Debuchy.
MAPOU YANGA  MBIWA (7) : Il a bien été pris dans son dos  à la 14e sur la deuxième occasion finlandaise, mais il s’est rattrapé avec un retour tranchant et osé. Pour sa deuxième sélection, la première en match de compétition, il a donné l’impression d’avoir fait ça toute sa vie. Le Montpelliérain a multiplié les jaillissements et interventions autoritaires. Averti pour son engagement (64e).
MAMADOU SAKHO (7) : Il rate son alignement sur la passe qui lance Hämäläinen (14e), seule tâche dans un match où il a imposé sa loi, notamment dans les airs. Toujours debout dans les duels, le Parisien a beaucoup mieux supporté la pression qu’en Biélorussie, lors de sa première titularisation officielle (1-1). Son match est bonifié par une belle occasion de la tête (51e) après une détente verticale impressionnante.
PATRICE EVRA (4): Hésitant sur son placement, laxiste dans son comportement défensif mais incisif sur quelques actions. Comme souvent non ? Patrice Evra a rajouté une pièce au débat sans fin qui escorte son rendement en équipe de France. C’est une de ses absences qui entraîne la meilleure occasion finlandaise (64e). S’il voulait faire mentir Rolland Courbis (“Le jour où Evra sera bon défensivement, bon dans les fermetures, bon dans les distances de marquage, bon dans les interceptions, je serai le premier à le signaler"), il faudra faire autre chose.
RIO MAVUBA (7) : Dans un dernier quart d’heure magnifique de justesse et d’efficacité, la sentinelle lilloise a suscité beaucoup de regrets quant à ses absences au cours des deux dernières années. Un magnifique tacle-relance a lancé son match (18e). Jamais spectaculaire, mais toujours au point d’impact et relanceur inspiré sur toute la largeur du terrain, il a mis la main sur le poste.
YOHAN CABAYE (5) : C’était le Cabaye qui se fait violence pour défendre plutôt que l’éclaireur du milieu de terrain. La France a trop souffert dans l’entrejeu, notamment dans la conservation et le manque de rayonnement offensif de Cabaye y est pour beaucoup. Averti à la 15e pour jeu dur, il a cependant réalisé une belle frappe qui aurait pu mener à la France au 2-0 (50e). BLAISE MATUIDI, qui l’a remplacé, a tellement apporté d’impact qu’il en fut averti sur son premier ballon (75e).
ABOU DIABY (8) : Merci d’être revenu. Buteur sur la première occasion française, il a offert en quelques secondes une large palette de ses qualités : impact, vitesse, capacité à déchirer le rideau axial adverse et justesse face au but.  A l’aise dans ses dribbles et dans ses déplacements, il a donné raison à Laurent Blanc qui, se lamentant de ses fréquentes absences, expliquait sans se lasser qu’un Diaby en forme, c’était trois milieux en un. Le milieu d’Arsenal a baissé d’un ton après la pause.
FRANCK RIBERY (4) : C’était le retour du Ribéry d’avant sa réhabilitation. Beaucoup de courses, certes, une envie de bien faire palpable, mais beaucoup de gestes neutres et quelques déchets techniques. Il oublie Benzema à la dernière minute.
JEREMY MENEZ (3) : Comme Ribéry, il s’est complu dans des courses et des gestes brouillons, sans impact sur le jeu des Bleus. Un match à oublier, qui dessine encore un écart trop important entre son niveau moyen et le niveau international.
BENZEMA (6) : Incontestablement actif, puisqu’il a délivré une passe décisive très juste sur le but de Diaby et qu’il a frappé trois fois. Mais il y avait dans ses gestes des restes de ses matches de l’Euro, pas tout à fait à l’aise en pointe du 4-3-3. Mais ce match donne plutôt raison à Didier Deschamps, qui envisage d’utiliser le Madrilène comme un attaquant de soutien. Benzema a donné la passe décisive sur les trois derniers buts inscrits par l'équipe de France.
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