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Avant France-Ukraine, barrages Mondial - L'attaque des Bleus : Deschamps devant une feuille blanche

Laurent Vergne

Mis à jour 17/11/2013 à 10:38 GMT+1

L'équipe de France devra réussir une grosse performance offensive au retour. Pas simple, tant elle a failli collectivement et individuellement à Kiev.

Giroud Nasri Ukraine-France Barrages Mondial 2014

Crédit: Panoramic

On n'aimerait pas être dans la tête de Didier Deschamps ces trois prochains jours. Il y a du boulot à tous les étages dans son équipe, revenue vaincue et groggy d'Ukraine. Mais le plus gros chantier viendra peut-être du secteur offensif. Par rapport au contexte de ce match retour, en tout cas, ça ne fait aucun doute. Car après leur nette défaite à l'aller vendredi soir (2-0), les Bleus n'auront d'autre choix que de faire sauter à de multiples reprises le verrou jaune et bleu de Mikhail Fomenko. Chacun a pu mesurer lors de cette première manche à quel point la chose pouvait s'avérer complexe.
Un sacré défi attend les Français. Presque une gageure, compte tenu de la très faible performance tricolore dans ce secteur à Kiev. Comment une équipe qui ne s'est pas procuré plus d'une occasion nette (celle de Samir Nasri en milieu de seconde période) en 90 minutes vendredi va-t-elle bien pouvoir marquer au strict minimum deux buts (trois si possible) pour s'éviter une première non-qualification au Mondial en 20 ans ? Comment, et avec qui ? Tout est en cause. Le système et les hommes. Ces derniers ont failli. Tous. Samir Nasri, dans l'axe, et plus encore Loïc Rémy, en totale perdition sur son aile droite qu'il n'a eu de cesse de vouloir déserter, ont été catastrophiques. Franck Ribéry, parfaitement muselé, n'a pas eu l'apport escompté et Olivier Giroud n'a quasiment jamais été dangereux.

Rémy et Nasri menacés ?

Mais au-delà des cas personnels, Deschamps devra d'abord choisir un schéma de jeu. S'il maintient son 4-2-3-1, on voit mal comment il pourrait reconduire le même quatuor. Ribéry reste intouchable. Si Benzema est susceptible de rentrer, Giroud n'a pas réellement démérité. Il a surtout été sevré de munitions. Pas sûr que Benzema aurait pu récolter autre chose. Rémy et Nasri apparaissent de loin les plus menacés. Placé en soutien de Giroud dans l'axe, le Citizen n'a jamais trouvé le bon équilibre entre décrochage et jeu près de ses attaquants. "Parfois, c'est vrai, il a trop décroché, regrette Deschamps. Il l'a fait pour qu'on puisse ressortir le ballon. Mais il était peut-être trop bas. Plus haut, il aurait pu apporter davantage de présence."
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FOOTBALL - 2013 - Ukraine-France - Nasri - Deschamps

Crédit: Panoramic

Le sélectionneur n'a pas 50 solutions sous la main. Mathieu Valbuena pourrait néanmoins se voir offrir une chance de revenir dans le onze de départ. Dans l'axe ou même à droite. Même s'il rayonne moins ces derniers temps, il offre potentiellement des atouts dont les Bleus ont besoin, à commencer par sa qualité de frappe. Reste ensuite la possibilité de bouleverser plus profondément le système, via un retour au 4-3-3 par exemple, dans lequel Pogba se projetterait davantage vers l'avant. A moins que Deschamps, jouant les risque-tout, ne tente un 4-4-2. Mais l'association Giroud-Benzema, quand elle a été mise en œuvre, ne s'est pas vraiment avérée concluante. Et encore, c'est un euphémisme...
Pourtant, il faudra bien trouver le moyen de faire la différence. Elle sera collective, forcément. "Il faudra que tout le monde apporte davantage. Les attaquants, nous les milieux, les latéraux aussi. Ça doit venir de tout le monde", juge Blaise Matuidi. Mais quel chantier... Si les Bleus avaient vendangé dix occasions nettes en Ukraine, l'inquiétude serait peut-être moins grande. Il "suffirait" de retrouver un soupçon d'efficacité au retour pour s'en tirer. Mais cette équipe a affiché une telle impression d'impuissance offensive à Kiev, que la tâche parait, sinon insurmontable, en tout cas pour le moins complexe. "On a vu que c’était une équipe bien en place alors avec deux buts d’avance… Ça risque d’être compliqué", constate Nasri. Attendre, l'Ukraine sait faire. Et elle aurait tort de se priver.
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Ukraine France Remy 2013

Crédit: Panoramic

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