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Septembre, toujours dur

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ParEurosport

Mis à jour 07/09/2012 à 17:50 GMT+2

Ce soir en Finlande, Didier Deschamps et l'équipe de France démarreront les qualifications pour le Mondial. Toujours une période difficile à appréhender.

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Crédit: Eurosport

Si l'équipe de France a pour habitude de rentrer en classe au mois d'août, les devoirs commencent à tomber plus tard, en septembre. Les premières copies sont rarement brillantes. Surtout lorsqu'une nouvelle campagne qualificative commence. Si les épilogues sont souvent heureux, les entames restent laborieuses. Petit flashback sur vingt années de "débuts".
1992 : Eliminatoires de la Coupe du monde 1994 - Bulgarie (défaite 0-2)
Michel Platini est parti après l'Euro 1992, Gérard Houllier lui a succédé. D'une certaine manière, les Bleus font dans la continuité puisque le nouveau sélectionneur était auparavant le bras droit de "Platoche". Le moins que l'on puisse dire, c'est que ses débuts vont être compliqués. Après une défaite en amical face au futur champion du monde brésilien (0-2), c'est la Bulgarie, prochaine demi-finaliste du Mondial, qui va s'offrir le scalp de ces Bleus bien pâles. A Sofia, la France perd 2-0. Deux buts de Balakov et Stoichkov lors de la première demi-heure. Kostadinov n'a pas marqué. Il garde ça pour le 17 novembre 1993.
1994 : Eliminatoires de l'Euro 1996 - Slovaquie (nul 0-0)
Aimé Jacquet a récupéré une équipe en ruines et psychologiquement traumatisée par son incroyable non-qualification pour la World Cup US. L'ancien Bordelais est aux commandes depuis plus de trois trimestres et a déjà commencé son dur labeur. Les qualifications pour l'Euro débutent en Slovaquie. Les Bleus et Zinedine Zidane, nouvel international qui ne jouera pas, ne vont pas réussir le match du siècle. Mais ne perdront pas (0-0). Déjà ça de pris. Un mois plus tard, face à la Roumanie, la partie sera bien plus accomplie mais toujours vierge de but (0-0). A l'arrivée, les  Bleus iront à l'Euro dont ils disputeront les demi-finales.
1996 : La France est qualifiée d'office pour la Coupe du monde en tant que pays organisateur
1998 : Eliminatoires de l'Euro 2000 - Islande (nul 1-1)
Changement de décor complet par rapport au début de la décennie. L'équipe de France n'a pas à surmonter un échec. Mais à relancer une machine après avoir décroché la lune. Les Bleus sont champions du monde depuis près de deux mois et il faut maintenant redescendre sur terre et sur le terrain. Roger Lemerre a succédé à Jacquet et la route vers le triomphe de Rotterdam commence à Reykjavik face à l'Islande. Les Bleus ont beau être les rois du monde, ils ne feront pas plier les Islandais. Ces derniers mèneront même à la marque face à une formation dont Didier Deschamps est le seul récupérateur. Les Bleus sont encore sur leur nuage et moyennement concernés. L'interprète de La Marseillaise d'avant-match, qui a bien fait rire Barthez et ses copains, n'y est pour rien.
2000 : La France est qualifiée d'office pour la Coupe du monde en tant que tenante du titre
2002 : Eliminatoires de l'Euro 2004 - Chypre (victoire 2-1)
Une victoire, enfin ! Mais encore une fois, les Bleus ont ramé lors de cette rentrée des classes. Deux mois et demi après s'être littéralement crashée en Corée du Sud, l'équipe de France ouvre sa première campagne de la rédemption depuis longtemps par un déplacement victorieux à Chypre (1-2). Mais les hommes de Jacques Santini ne se seront pas baladés à Nicosie, où ce sont les locaux et Okkas qui ouvrent le score de fort belle manière. Cissé et Wiltord, d'un superbe but, répondront. Merci à eux. La suite sera plus facile et la France se qualifiera pour l'Euro portugais en gagnant tous ses matches. Comme quoi...
2004 : Eliminatoires de la Coupe du monde 2006 - Israël (match nul 0-0)
Pour la première fois depuis 1998, les Bleus ne sont plus champions de quoi que ce soit. Leur titre européen, les Français l'ont laissé filer en Grèce. Place à la reconstruction avec Raymond Domenech aux commandes. Exit Zidane, Lizarazu, Thuram et compagnie. La jeunesse prend le volant. En août face à la Bosnie, Domenech s'essaie même au 3-5-2. Sans lendemain. Face à Israël, lors du coup d'envoi des éliminatoires du Mondial, le sélectionneur tente de s'appuyer sur un côté gauche Evra - Rothen, qui a fait ses preuves en Ligue des Champions la saison précédente. Bof, bof. Dans un Stade de France rempli aux deux tiers, l'aventure démarre moyennement. A ce moment-là et à part Domenech, personne n'imagine que les Bleus seront à Berlin le 9 juillet 2006.
2006 : Eliminatoires de l'Euro 2008 - Géorgie (victoire 0-3)
L'exception qui confirme la règle. Deux mois après avoir perdu la finale de la Coupe du monde face aux Italiens, l'équipe de France replonge dans le quotidien moins glamour des qualifications. C'est à Tbilissi que les Bleus de Raymond Domenech sont conviés début septembre. Avec neuf des onze finalistes du Mondial alignés au coup d'envoi, la France ne se rate pas pour sa première avec la Géorgie. Du travail vite fait, bien fait puisque les Bleus mènent 2-0 au bout de seize minutes, après des réalisations de Malouda et Saha. Victoire finale 3-0. La France remettra ça de manière magistrale face à l'Italie le mercredi qui suit (3-1). Les lendemains déchanteront.
2008 : Eliminatoires de la Coupe du monde 2010 - Autriche (défaite 3-1)
Avant Knysna et la main de Thierry Henry face à l'Irlande, il y a eu Vienne. En Autriche, pas de psychodrame ni de grève, mais une faillite collective terrible. Malgré un Championnat d'Europe pathétique, Raymond Domenech a été conservé par Jean-Pierre Escalettes, mais mis sous tutelle à la tête des Bleus. Sa reprise en main est catastrophique en Autriche où les Bleus s'inclinent 3-1. Philippe Mexès symbolise la faillite bleue. Le libéro de l'équipe de France passe complètement à côté et est directement impliqué sur deux des trois buts encaissés par Steve Mandanda. Les Bleus iront au Mondial. On sait comment. On sait également comment ça se terminera.
2010 : Eliminatoires de l'Euro 2012 - Biélorussie (défaite 0-1)
Ça ne pouvait pas commencer autrement. Le traumatisme post-Knysna est trop grand. Laurent Blanc a récupéré une équipe nationale détruite et la Biélorussie arrive presque trop vite. Entre les suspendus, les retraités et les bannis, le sélectionneur de l'équipe de France fait son tri et construit une équipe avec ce qui lui reste. Et dans un Stade de France qui est encore trop grand pour ces jeunes Bleus, la Biélorussie prend un malin plaisir à s'imposer dans les dernières minutes, au terme d'un match où elle n'a pas réussi ni même tenté grand-chose. Le chemin sera long.
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