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Bonus-malus : Hamilton monumental, Räikkönen réconfortant, Vandoorne perdu

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/05/2017 à 15:40 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - La 5e manche du Mondial a compilé tout dont on peut rêver, dimanche, avec notamment Hamilton (Mercedes) et Vettel (Ferrari) en lutte acharnée devant et Räikkönen (Ferrari) qui utilise son temps libre pour consoler un supporter. Voici ce que l'on en retiendra.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Espagne 2017

Crédit: Getty Images

La note : 4/5

De l'action dès le départ avec Lewis Hamilton débouté de sa pole par Sebastian Vettel, un accrochage qui laisse deux top drivers sur le carreau, un scenario porté par des stratégies opposées chez Mercedes et Ferrari, un jeu d'équipe impitoyable des Gris face aux Rouges, une pression crescendo du Britannique sur l'Allemand pour le premier dépassement victorieux en piste depuis le Grand Prix d'Autriche 2016. Cette course condamnée tous les ans à la procession aura produit une exception remarquable.
Le résultat du Grand Prix d'Espagne 2017

Le vainqueur : Lewis Hamilton (Mercedes)

Il avait fait remarquer à Sebastian Vettel juste après la qualification samedi qu'il avait noté que Ferrari avait adopté le système de départ de sa Mercedes. Cette mise à jour explique-t-elle sa faillite ? Toujours est-il que le Britannique a vu resurgir le syndrome des départs manqués de l'an passé - "J'ai fait tout ce que j'étais supposé faire mais ça n'a pas suffi" - et qu'il s'est mis rapidement en chasse. Stratégie et aide de Bottas ont compté mais c'est l'overboost qui a fait la différence, sur un dépassement au DRS.
Il avait peut-être la meilleure voiture du plateau mais sa 55e victoire est un haut fait de sa carrière. Et son 12e "hat trick", qui laisse désormais Michael Schumacher (22) seul devant lui, a une sacrée allure.

Le grand battu : Valtteri Bottas (Mercedes)

Il est capable de se mettre par moments au niveau de Hamilton chez Mercedes, mais certainement pas en permanence. Il n'a pas plus existé à Montmelo qu'à Sakhir ou à Melbourne. Son premier relais a été catastrophique et son vieux moteur a fini de le précipiter.
Il était rentré dans le club des prétendants au titre à Sotchi, il en est déjà sorti. Là, il a vite compris qu'il devait se mettre au service de son leader, qui le précède de 35 points au Mondial. "J'ai essayé de faire le maximum pour garder Vettel derrière moi. Nous étions sur une stratégie différente et cela profitait à Lewis. Je faisais juste mon travail." Lucide et loyal.
Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Espagne 2017

Ce qui aurait pu changer le cours du Grand Prix

Un abandon de Bottas en même temps que ceux de ses victimes collatérales, Räikkönen (Ferrari) et Verstappen (Red Bull) aurait rendu la tâche de Hamilton bien plus difficile. Le Finlandais au n°77 n'aurait pas bloqué Vettel (Ferrari). "Il a largement contribué à la victoire de Lewis en se défendant coûte-que-coûte face à Sebastian", a souligné son patron, Toto Wolff.

Le maudit : Sebastian Vettel (Ferrari)

Ce fut drôle : l'Allemand est encore tombé sur Felipe Massa (Williams). Qui s'est bien moqué de lui en direct. "Je crois qu'il a peur de moi." On a hâte de les revoir dans l'exiguïté de Monaco.

Le performer : Esteban Ocon (Force India)

Une 5e place à 11"3 de son leader, Sergio Pérez, c'est le nouveau meilleur résultat du jeune Français en carrière. Un 5/5 depuis Melbourne, remarquable.
Esteban Ocon (Force India) au Grand Prix d'Espagne 2017

L'insupportable : Carlos Sainz (Toro Rosso)

L'Espagnol se plaint de tout, à la moindre occasion, qu'il ait raison ou tort, spécialement quand il est battu. On était sûr qu'il allait en faire des caisses lorsque Kevin Magnussen (Haas) l'a bloqué à la sortie de la pitlane. Se ruer dans l'herbe pour coller une faute sur le dos de l'adversaire, c'est stupide car ça sert surtout à dégrader le matériel. En rajouter à la radio pour prendre à témoin la FIA n'est pas très digne non plus. Les gens prévisibles ne sont pas intéressants.

Le bonus : Kimi Räikkönen (Ferrari)

Pas réputé pour ses états d'âme, "Iceman" a accueilli dans l'hospitalité de Ferrari le jeune supporter français en pleurs lors de son abandon. Le petit est reparti dans les tribunes avec un moral tout neuf. Beau geste du Finlandais.


Le malus : Stoffel Vandoorne (McLaren)

Le jeune belge est complètement perdu. 19e en qualification, il avait été sommé de se reprendre avant la course. "La raison est simple et Stoffel la connaît très bien. Le problème des débutants venant des catégories de junior est le freinage. Il a l'habitude de freiner très tard, mais la F1 est différente. Il doit changer son style de pilotage", avait lancé Eric Boullier, le directeur de la compétition.
Le natif de Courtrai était tellement lent dimanche après-midi qu'il ne pensait pas Massa (Williams) arrivé à sa hauteur au n°1. Une boulette et un abandon plus tard, la sanction a alourdi le bilan : +3 places sur la grille à Monaco. Stoffel Vandoorne était le protégé de Ron Dennis, et quand on voit ce qu'il reste de l'héritage de l'ancien boss à Woking, il y a de quoi être inquiet.

Le chiffre : 50

Le nombre de meilleurs tours en course de Mercedes.

La déclaration : Sebastian Vettel

J'étais huit secondes devant (avant son second arrêt) et puis... Je ne sais pas comment nous avons réussi à perdre cette course. Je ne sais pas.
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