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Encore des manifestations

ParAFP

Mis à jour 16/04/2012 à 12:01 GMT+2

Des centaines de personnes ont manifesté dimanche à l'appel de l'opposition chiite qui a décidé d'intensifier les protestations à l'occasion de la tenue contestée du Grand Prix à Bahreïn.

2012 Bahrein Manifestations

Crédit: AFP

Le gouvernement a pour sa part estimé que la décision de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de maintenir la course pour le 22 avril "reflète la confiance en la stabilité et la sécurité" du royaume et dénoncé "les tentatives d'entraîner le pays vers le chaos". La FIA avait mis fin vendredi à des semaines de spéculations en annonçant que la course, annulée l'année dernière en raison du mouvement de contestation qui secouait alors le petit royaume du Golfe, aurait lieu à la date prévue.
L'opposition conduite par le Wefaq, principale formation chiite, a annoncé le début à partir de dimanche d'une "semaine de confrontation et de défi" devant culminer le 22 avril lors du Grand Prix. La manifestation de dimanche a eu lieu à Bilad al-Qadim, un village chiite à l'est de Manama, non loin de l'ambassade des Etats-Unis, selon des témoins. "Khalifa, dégage", ont crié les manifestants à l'adresse du Premier ministre, Khalifa ben Salman Al-Khalifa, en poste depuis 1971. Ils ont brandi le drapeau bahreïni, rouge et blanc, et des portraits de Abdel Hadi al-Khawaja, un opposant condamné à la perpétuité et en grève de la faim depuis plus de deux mois. Des manifestations quotidiennes sont prévues dans les localités chiites entourant Manama, dont une mardi près de l'aéroport international de Bahreïn, selon le Wefaq, qui exige des réformes de la part de la dynastie sunnite et notamment le départ du Premier ministre, un oncle du roi.
Des cocktails Molotov
Les opposants ne prévoient aucune manifestation près du circuit de Sakhir où les essais sont prévus vendredi et samedi avant la course dimanche. Mais des jeunes du collectif de la "Révolution du 14-Février", moteur de la contestation en 2011, ont appelé à "trois jours de colère" de vendredi à dimanche, dans le but d'entraver la tenue de la course. "L'opposition veut profiter de la tenue du GP pour faire entendre ses revendications pour une évolution démocratique à Bahreïn", a déclaré à l'AFP Abdel Jalil Khalil, un dirigeant du Wefaq. Human Rights Watch a dénoncé la décision de la FIA de maintenir la course et l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) a lancé une campagne sur le thème "L'important c'est de ne pas participer" pour réclamer le boycott du GP.
Lors du mouvement de contestation de février-mars 2011, la répression avait fait 35 morts, selon une commission d'enquête indépendante qui avait dénoncé "un recours excessif à la force". Samedi après-midi, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes pour disperser une manifestation de soutien à M. khawaja. "Des dizaines de jeunes se sont rassemblés devant l'ambassade britannique, portant des pancartes réclamant la libération de Khawaja. Des jeunes filles se sont assises dans la rue, rejetant les ordres de la police de partir", a raconté à l'AFP Hussein Ali, un témoin joint par téléphone. Plusieurs personnes ont été blessées et soignées dans des maisons, de peur d'être arrêtées à l'hôpital, selon des témoins. Un adolescent de 15 ans avait par ailleurs été grièvement blessé par balle vendredi par les forces anti-émeutes qui dispersaient une manifestation après les obsèques d'un citoyen-journaliste dans une banlieue chiite de Manama, selon le Wefaq. Un communiqué officiel reçu par l'AFP dimanche a cependant affirmé que les forces de sécurité avaient "tiré pour se défendre après qu'un cocktail Molotov a visé un véhicule de la police".
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