Mystère et boules de gomme

"La clé sera la gestion des pneus, il faudra piloter prudemment". A l'instar de Nico Rosberg (Mercedes), la préoccupation de tout le paddock est l'usure des gommes. Les 30°C dans l'air et les 40°C au niveau de la piste devraient être dépassés. Les médiums ou les tendres du manufacturier Pirelli seront ainsi mis à rude épreuve. Malgré cela, Sebastian Vettel est allé chercher la pole position, une première cette saison. Red Bull a fait en sorte de placer son champion du monde en haut de la hiérarchie. En Q3, il a pu effectuer un premier run avec des pneus déjà utilisés précédemment, puis un second avec des tendres neufs.

Parti en pointe en Chine, Nico Rosberg a lui privilégié la course de dimanche aux dépens de sa place sur la grille (5e). Il n'a fait qu'un tour chronométré en Q3. "D'une manière générale, nous avons travaillé pour la course, nous avons un peu mis en péril la qualification pour faire une bonne course. Tout au long du week-end nous avons amélioré des choses et à l'heure actuelle je me sens plus à l'aise en course". Maintenant que le problème d'usure des pneus du début de saison est résolu, l'Allemand semble décomplexé. "C'est bien sûr super d'être déçu de cette place-là, ça montre où nous sommes arrivés", a-t-il ajouté.

La quatrième place de Jenson Button n'est pas non plus ce que le Britannique avait espéré. "C'est toujours un sentiment horrible lors du dernier tour de Q3 quand l'équilibre n'est pas comme on le souhaite". Mais il a eu le même souci d'économie en abandonnant son dernier tour sachant qu'il ne pourrait pas améliorer son chrono. Au final, le pilote McLaren trouve cela "positif". Il se réjouit également que la course en devienne "plus amusante". Avant d'ajouter : "J'attends avec impatience le défi de ce dimanche".

Kimi Räikkönen jouera également gros lors de la course, ayant quelque peu sacrifié sa place sur la grille. "On a pris le risque d'économiser un train de pneus et de ne pas reprendre la piste. On aurait pu facilement être en Q3", a-t-il déclaré après s'être arrêté en Q2. Le Finlandais partira en 11e position et espère que "cela va payer ce dimanche. C'est plus difficile pour les pneus ici qu'en Chine, mais je pense que tout le monde le sait". Pourtant, Fernando Alonso a pris le risque inverse. Après avoir interrogé son team à la radio, il a effectué son retour en piste en Q2 pour atteindre la dernière partie de la qualification, à laquelle il n'a pas pris part. Il aurait pu partir 12e tout en économisant ses gommes, il sera finalement trois places devant. En espérant ne pas le payer.