Bonus-malus - Hamilton impérial, Verstappen et Vettel sanctionnés : Mexico n'a pas manqué de piment
Mis à jour 23/10/2017 à 01:44 GMT+2
GRAND PRIX DU MEXIQUE - Hamilton (Mercedes) a vibré, Rosberg (Mercedes) s'est fait tamponner et Verstappen (Red Bull) puis Vettel (Ferrari) sont descendus du podium pour faire place à Ricciardo (Red Bull) : la 19e course du Mondial n'a cessé de rebondir dimanche.
La note : 4/5
Vu l'état d'esprit des différents protagonistes, la lutte pour le podium aurait pu faire l'objet d'un tournoi de catch tout aussi distrayant, entre coups de Jarnac et déclarations à l'emporte-pièce. On ne va pas se plaindre d'avoir pour une fois eu des actions radicales en piste et des caractères bien trempés à la radio ou devant les micros, même si au bout du compte ça ressemblait à une cour de récréation. Et dans l'univers ultra formaté de la F1, le public mexicain nous a encore régalés, les déguisements des commissaires aussi.
Le vainqueur : Lewis Hamilton
Il a quand même eu une grosse alerte au départ. "Au premier virage, je suis arrivé tellement vite que je n'ai pas pu aller ailleurs que dans l'herbe", a-t-il expliqué. "Au freinage, j'avais fait un tel plat sur mon pneu avant droit que j'ai eu ensuite d'énormes vibrations, je pouvais à peine voir la piste, j'ai même pensé un moment que ma course était finie."
Dans ces conditions, il a fait une grosse performance dans le premier relais en mettant Rosberg à distance, même s'il s'est arrêté trois tours plus tôt que son rival.
Cette première au Mexique est belle : elle le met au niveau des 51 victoires d'Alain Prost et entretient l'espoir au championnat.
Le déçu : Marcus Ericsson
Onzième, le Suédois est mal payé. Il rêvait de donner à Sauber son premier point de la saison et il le méritait rien que pour son arrivée devant les McLaren de Jenson Button et Fernando Alonso.
L'attaquant : Daniel Ricciardo
Son coup de poker consistant à troquer ses "super tendre" au tour 2 pour des "medium" n'a pas entièrement fonctionné mais il fallait un sacré sens de l'attaque pour remonter comme il l'a fait dans le peloton. Son assaut final sur Sebastian Vettel (Ferrari) était mal préparé et ça ne lui ressemble pas.
Mais les pénalités infligées à son coéquipier et à son rival de Ferrari lui ont rendu justice.
Le bonus : Max Verstappen éjecté de la cool room
On doit le reconnaître : la vision d'un Max Verstappen sur le podium était à la limite du supportable. Le voir se faire conduire vers la sortie par Herbie Blash a été un vrai plaisir.
Le malus : Felipe Massa
Le futur retraité de Williams n'est plus là que pour livrer des combats autodestructeurs avec des grandes figures du peloton. Sebastian Vettel a dénoncé son égoïsme à coups de travers inutiles.
L'instant surréaliste : radio-Vettel
Le pétage de plomb de Sebastian Vettel à la radio a été l'un des actes les plus transgressifs de toute l'histoire de la Formule 1. Insulter le plus haut gradé fédéral, une extrémité qui devra rester une exception.
La question : fallait-il pénaliser Hamilton et Rosberg ?
Non. Difficile de reprocher au Britannique d'avoir loupé son premier freinage : à cet instant de la course, aucun pilote ne peut prétendre arriver au virage n°1 en était sûr de son repère. Ensuite, il a coupé le virage, mais que pouvait-il faire d'autre ? Il n'était pas en train de repousser une attaque et n'a pas gagné de position. Il a certes gagné du temps sur le deuxième mais là encore, difficile de déterminer une sanction appropriée.
Concernant Nico Rosberg (Mercedes), c'est encore plus simple : il s'est fait tamponner et mettre dehors par Max Verstappen (Red Bull), arrivé à sa hauteur par un freinage très tardif. L'Allemand n'avait pas à lui donner quoi que ce soit.
Le tweet
Plus fort que le "Laisse-moi tranquille. Je sais ce que je fais" de Kimi Räikkönen (Lotus) à Abou Dabi en 2012.
Pas d'humeur à se faire driver, Fernando Alonso a lancé à son ingénieur : "J'attaque depuis le tour 1. Je suis dans le trafic depuis 15 tours. Fais ton boulot et moi je ferai le mien "
La stat : 17
Avec ce 17e succès, Mercedes améliore son propre record de victoires en une saison qui datait de 2014 et 2015 (16).
La déclaration : Nico Rosberg
Verstappen est toujours un peu à la limite, mais c'est de la course automobile, donc j'imagine que c'est plaisant à regarder à la télévision. Dans la voiture, c'est plutôt excitant et je suis heureux d'avoir pu m'en sortir à chaque fois, pour finir deuxième.
Le point au championnat
Rosberg peut être sacré à la prochaine course s'il la remporte. Ricciardo est assuré de finir 3e du championnat. Vettel revient dans le Top 4.
1-Rosberg 349 pts, 2-Hamilton 330 pts, 3-Ricciardo 242 pts, 4-Vettel 187 pts, 5-Räikkönen 178 pts
Prochain Grand Prix : Brésil
Les 11, 12 et 13 novembre, à Sao Paulo sur le circuit d'Interlagos.
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