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"Un Narcisse au monde"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 16/01/2011 à 11:21 GMT+1

Grand fan du joueur de Kiel, Daniel Costantini regrette l'absence de Daniel Narcisse en Suède. Avant France-Egypte (18h45), l'ancien sélectionneur des Bleus se satisfait néanmoins de la présence de jeunes joueurs. "Si les gros s'épuisent un peu tôt, on peut assister à des surprises", avance-t-il.

HANDBALL Daniel Costantini

Crédit: AFP

DANIEL COSTANTINI, quel est votre regard sur le groupe emmené par Claude Onesta en Suède ?
D.C. : Il n'y a aucune surprise dans la sélection d'Onesta. En son âme et conscience, et selon ses habitudes, il a composé son groupe. Il accorde une place importance à l'ossature qui lui a apporté d'énormes satisfactions depuis 2006 et qui n'a pas beaucoup changé depuis 2001 d'ailleurs. Il a complété avec des jeunes. Il l'a peut-être fait contraint et forcé mais moi, ça me ravit plutôt cette présence de jeunes joueurs.
C'est-à-dire ?
D.C. : Voir des joueurs comme Accambray ou Bingo en Suède, c'est très porteur d'espoirs pour l'avenir. Car j'espère que l'avenir de l'équipe de France ne s'arrêtera pas au contrat de Claude Onesta, qui prendrait fin, paraît-il, après les JO de Londres. Cette équipe me paraît bien structurée, avec de bons jeunes aux postes où il faut. En revanche, elle possède moins d'atouts que par le passé. Il ne faut pas cacher que l'absence conjuguée de Daniel Narcisse et de Guillaume Gille est un gros handicap. Narcisse, dont je suis fan, est l'élément qui a souvent fait basculer un match ces dernières années. Il n'y a qu'un Daniel Narcisse au monde. Et c'est nous qui l'avions jusque-là. Et la polyvalence de Guillaume est un atout précieux dans une poule initiale qui va être difficile et tendue.
Outre les Experts, quels sont vos favoris pour ce Mondial scandinave ?
D.C. : La Croatie fait partie des candidats à l'or mondial. C'est une équipe qui s'est intelligemment renouvelée. L'équipe que j'ai vue à Bercy m'a quand même séduit. C'est une équipe complète qui est souvent sur les marches des podiums même si elle n'a plus fréquenté la plus haute depuis longtemps. Dans le groupe de la France, je ne pense pas que l'Allemagne, qui débute un nouveau cycle, jouera une médaille. Contrairement à l'Espagne. Il ne faut pas oublier que lors du dernier Euro, si le gardien espagnol Arpad Sterbik ne s'était pas blessé en tout début de compétition, on aurait vu les Espagnols mieux placés qu'ils ne l'ont été. Ils nous auraient posé encore plus de problèmes.
D'autres outsiders ?
D.C. : Ensuite, il y a un quatuor de prétendants. L'Islande a été une grande surprise à Pékin, mais c'est une équipe sur laquelle il faudra compter. Je pense aussi au Danemark qui, jouant en Scandinavie, va jouer presque à domicile. Si la Suède, chez elle, n'est pas écrasée par la pression, elle sera avantagée comme le sont toutes les équipes qui organisent. La Pologne est pas mal du tout ces derniers temps. Leur entraîneur, Bogdan Wenta, est quelqu'un d'emblématique dans son pays et qui connaît très bien le handball européen.
Peut-on assister à des surprises ?
D.C. : Bien sûr. Surtout si les gros s'épuisent un peu tôt… Il faut tenir dix matches, ne l'oublions pas. C'est surtout ça qui m'inquiète pour l'équipe de France. Sera-t-il possible de s'améliorer en cours de compétition, ce qui était un atout pour nous les années précédentes ? Quand je vois ce que Nikola (Karabatic) a dû faire pour qu'on batte la Croatie à Bercy, avec des conditions favorables et un arbitre plus que favorable pour nous, s'il doit faire ça sur dix matches, ça va être compliqué.
D'où l'importance d'intégrer rapidement les néophytes tricolores dans le groupe...
D.C. : Soyons honnêtes. Il faudra avant tout que les tauliers soient au top durant toute la durée de la compétition et surtout qu'il ne leur arrive rien. En Croatie, au début du dernier mondial, on avait dû déplorer l'absence de Didier Dinart, blessé à la cuisse. Dans ce contexte-là, Guillaume Gille avait été plus que précieux. En Suède, Dinart pourra se reposer sur Bertrand Roiné, qui défend de mieux en mieux à Chambéry. Mais il faut être honnête : Roiné, ce n'est pas Dinart.
Toutes les rencontres de l'équipe de France au Mondial suédois sont à suivre EN DIRECT sur notre site.
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